Sans surprise, la ministre japonaise des Jeux olympiques et paralympiques, Seiko Hashimoto, a été choisie, jeudi 18 février, pour remplacer le président du comité d'organisation de Tokyo-2020, Yoshiro Mori, qui a démissionné la semaine dernière après des remarques sexistes.
"Je ne vais m'épargner aucun effort pour le succès des Jeux de Tokyo", a déclaré Seiko Hashimoto juste après sa nomination, intervenant à bientôt cinq mois de l'ouverture prévue de l'événement planétaire, qui avait été reporté l'an dernier à cause de la pandémie de Covid-19.
Grande favorite
Peu auparavant, elle avait présenté au Premier ministre Yoshihide Suga sa démission du gouvernement, dans lequel elle était l'une des deux seules femmes à occuper un portefeuille. Cette femme de 59 ans s'est rapidement dégagée comme la grande favorite pour succéder à Yoshiro Mori, poussé vers la sortie pour avoir déclaré début février que les femmes parlaient trop longtemps durant les réunions, ce qu'il trouvait "embêtant".
Les propos de cet ancien Premier ministre japonais de 83 ans avaient été vivement condamnés, au Japon comme à l'étranger. Le Comité international olympique (CIO) avait tardivement jugé qu'ils étaient contraires aux valeurs de l'olympisme, notamment sur l'égalité des sexes, et des sponsors des JO avaient aussi mis la pression pour accélérer son départ.
Dans un Japon très mal classé en matière d'égalité des sexes, Seiko Hashimoto avait alors dit souhaiter avoir une "franche discussion" avec Yoshiro Mori, rappelant que le principe de l'égalité hommes-femmes était au cœur de l'olympisme.
Seiko Hashimoto a cependant été elle-même au centre d'une polémique en 2014 avec la publication de photos la montrant en train d'embrasser un patineur japonais de 20 ans son cadet lors d'une fête après les JO d'hiver de 2014 à Sotchi, où elle dirigeait la délégation japonaise. Le patineur, Daisuke Takahashi, avait dit regretter cet épisode mais ne s'était pas estimé "harcelé". Seiko Hashimoto s'était quant à elle excusée pour tout "malentendu".
Une carrière olympique
Ministre chargée des Jeux olympiques et de l'égalité hommes-femmes depuis septembre 2019, par ailleurs membre de la chambre haute du Parlement depuis 1995, Seiko Hashimoto a aussi une longue carrière sportive derrière elle.
Elle a en effet participé à sept Jeux olympiques (quatre JO d'hiver et trois JO d'été) dans les années 1980 et 1990, en tant que patineuse de vitesse et comme cycliste sur piste. Elle avait notamment décroché une médaille de bronze en patinage de vitesse aux Jeux d'Albertville (France) en 1992.
Par FRANCE 24 Avec AFP
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