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RDC : Kibala conseille Tshisekedi d’envisager la dissolution du parlement pour éviter la majorité du FCC, « s’il veut diriger ce pays »

L’Opposant Jean Claude Kibala, député invalidé puis réhabilité par la Cour constitutionnelle
ne cache pas son « incertitude » quant à ce qui concerne l’avenir de Félix Tshisekedi investi président de la république depuis six mois en République démocratique du Congo. Il estime que le président n’ayant pas une majorité parlementaire (Assemblée nationale et Sénat) subit une marge de manœuvres de la part de ses partenaires du FCC de son prédécesseur Joseph Kabila et risque de ne pas atteindre ses objectifs pour le « bien-être » du pays.
M. Kibala suggère à Félix Tshisekedi d’envisager d’or-et-déjà la dissolution du parlement afin d’organiser de nouvelles élections, « s’il veut diriger ce pays ». Tout part de l’invalidation d’une trentaine de députés et sénateurs en majorité des opposants par la Cour constitutionnelle, qui selon Kibala, est « inféodée » au FCC.
« Il revient au président investi Félix Tshisekedi qui représente la RDC partout de prendre une décision d’homme d’Etat et de revoir ces élections pour nous amener aux législatives nationales, provinciales et sénatoriales d’ici une année s’il veut diriger ce pays », dit-il.
Il met en doute sa « gouvernance » qui devrait être dominée par le FCC car soutient-il, l’UDPS, parti de Tshisekedi « n’a pas des cadres qui connaissent ce pays ».
« Il a perdu six mois et il va perdre peut-être beaucoup de temps pour former son gouvernement et dès que ce dernier sera formé, c’est le même système du FCC qui est là, il ne va rien changer. L’UDPS n’a pas des cadres qui connaissent ce pays, des cadres qui ont travaillé. Nous sommes tous Congolais nous le savons très bien. Et nous avons travaillé avec l’UDPS dans le Rassemblement, on sait évaluer leurs capacités, ils n’ont jamais travaillé, ils sont restés longtemps dans l’opposition. Donc ils vont avoir affaire à des cadres du FCC qui connaissent les rouages, qui connaissent l’administration, qui connaissent l'État et qui risquent de poser énormément de problèmes à Félix Tshisekedi pour atteindre ses objectifs ».
Les Congolais attendent la mise en place du gouvernement issu de la coalition au pouvoir. Mais le président assurait dans une interview à RFI et France 24 que le FCC et le regroupement qui a porté Tshisekedi à la présidentielle (CACH), discutaient encore sur le « programme, la composition du gouvernement et les hommes et femmes qui devraient le constituer ».
Comment dissoudre le parlement ?
« Il peut attendre qu’au niveau du FCC qu’on puisse avoir des problèmes dans la gestion des ambitions (on a déjà eu un petit problème pour la présidence du Sénat après la désignation d’Alexis Thambwe Mwamba comme candidat président. Mais attention au FCC il n’y a jamais de problème d’ambition mais plutôt de gourmandise d’argent, et si l’argent est là, on oublie le problème d’ambition), donc il peut attendre longtemps pour créer sa majorité. Mais aujourd’hui la Cour constitutionnelle lui donne la possibilité en tant que garant du bon fonctionnement des institutions. Le président de la Cour a accepté que chez lui il y a eu du désordre, de corruption, le président de la république peut se saisir de cette opportunité pour d’abord relever de leurs fonctions les juges qui sont nommés par lui-même (on peut aller dans les détails pour lui dire comment le faire, lui expliquer les mécanismes), et pour la magistrature il peut demander au procureur quels sont les juges qui ont été corrompus et du coup il peut changer cette Cour constitutionnelle et après il peut mettre en place une Cour pour le bienfait de la République et de ce fait dissoudre le parlement, afin d’organiser les élections pour avoir des élus qui représentent réellement les voix de la population. Et avec ces derniers, il pourra construire la République », a expliqué à ACTUALITE.CD Jean Claude Kibala.
Vice-gouverneur du Sud-Kivu, ministre de la Fonction publique, député national sous Joseph Kabila, Jean Claude Kibala est cadre du Mouvement social (MS) membre du G7, groupe de 7 partis politiques qui avaient quitté l’ancienne majorité présidentielle après avoir dénoncé les tentatives de M. Kabila de vouloir se maintenir au pouvoir. 
Validé mercredi par la Cour constitutionnelle, l'élu de Mwenga (député provincial et national), dans la province du Sud-Kivu prône le boycott des activités parlementaires. « Moi, je ne peux pas accepter cette situation d'injustice. Et donc ma position est de dire pas de participation au parlement : ni à l'Assemblée nationale ni au Sénat ». 
Patrick Maki
Par actualite.cd


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