
Une évacuation a eu lieu vendredi matin à la gare du Nord de Bruxelles pour mettre à l’abri une centaine de migrants qui dormaient là depuis des mois, dans des conditions déplorables. Ils ont été redirigés vers des centres pour sans-abris, a expliqué le gouvernement.
Vendredi 17 mai, une opération de police a été menée à la gare du Nord de Bruxelles pour évacuer les migrants qui y avaient installé leur tentes et leurs sacs de couchages. Beaucoup des occupants, prévenus à l'avance de ce démantèlement, avaient déjà quitté les lieux à l'arrivée des forces de l'ordre. Ils ont été pris en charge, la veille, par des équipes de bénévoles de la Croix-Rouge, de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés et du Samu social. Cent quarante huit personnes ont pu être logées, selon LaLibre.
Les dizaines de migrants encore présents dans la gare le lendemain, ont redirigés vers des centres pour sans-abri à Bruxelles, a précisé la ministre à l’Asile et la Migration, Maggie de Block. Tous seront suivis administrativement par l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fedasil). Ceux qui "ne saisiraient pas cette chance" et retourneraient vers la gare, seront conduits par la police "en centre fermé", a-t-elle également précisé. "Nous rendons la gare du Nord aux navetteurs et aux voyageurs", s’est encore félicitée Maggie De Block, qui a précisé qu’une gare ne constituait pas un centre d’accueil.
L’opération de police avait pour but de rétablir la tranquillité publique et n’était pas une opération de contrôle des migrants, ont assuré les autorités.
La plupart des migrants présents gare du Nord n'ont pas entamé de démarches pour régulariser leur situation. Beaucoup considèrent la Belgique comme un pays de transit en attendant de pouvoir passer en Angleterre.
La gare du Nord est connue depuis 2015 pour être un lieu de rassemblement des migrants. Un "hub" humanitaire, regroupant des ONG comme MdM ou Médecins sans frontières (MSF), y a été installé en 2017, dans l’enceinte même de la gare. Mais les conditions de vie y étaient très précaires "sans eau, ni sanitaires", précise Mehdi Kassou, membre de la plateforme citoyenne pour l’accueil des réfugiés.
Ces dernières semaines, l’atmosphère était devenue délétère. Des rumeurs accusaient à tort les migrants de propager des maladies (paludisme, tuberculose). Inquiets, certains conducteurs de bus refusaient, malgré les démentis du gouvernement, de s’arrêter aux arrêts de bus de la gare de Bruxelles.
Entre 600 et 700 migrants sont présents en Belgique, un chiffre stable depuis plusieurs mois.
Par infomigrants.net
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