Sur une production nationale commercialisée officiellement estimée à 253 510 tonnes, au cours de la
campagne 2017-21018 qui vient de s’achever, le Cameroun a localement transformé 53 494 tonnes de fèves. 53 403 tonnes ont été transformées par les industriels, contre 91 tonnes pour les artisans locaux.
Ce volume de fèves transformées est en hausse de plus de 20 000 tonnes, comparées aux 33 023 tonnes de la campagne cacaoyère 2016-2017. Cependant, l’on remarque qu’au cours de la dernière campagne, le Cameroun n’a transformé que 25% de sa production. Alors que le plan de relance de la filière projette un volume de transformation équivalent à 50% de la production nationale d’ici à 2020, année au cours de laquelle le pays compte également franchir la barre de 600 000 tonnes de fèves produites. Autant d’objectifs désormais hors de portée, selon divers acteurs de la filière.
Pour preuve, en lançant la 6ème édition du Festival international du cacao camerounais, le 8 août 2018 dans la capitale du pays, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, ne table désormais que sur «une capacité installée» de 130 000 à 150 000 tonnes en matière de transformation, au cours des trois prochaines années. Ce qui est bien loin des 300 000 tonnes prévues par le plan de relance des filières cacao-café.
Au demeurant, l’augmentation projetée de la transformation du cacao au Cameroun devrait être effective dès la campagne 2018-2019 (officiellement lancée le 7 août 2018), avec l’entrée en service d’une nouvelle usine dans la zone industrielle du port en eau profonde de Kribi, dans la région du Sud du pays.
Première entreprise à s’installer dans cette enceinte portuaire, l’usine Atlantic Cocoa, qui fait partie d’un projet agro-industriel global de 50 milliards de francs Cfa, porté par l’opérateur économique ivoirien Koné Dossongui, sera opérationnelle avant la fin de l’année 2018, selon des sources autorisées. Elle sera dotée «d’une capacité de transformation de fèves de cacao de 48 000 tonnes par an, extensible à 64 000 tonnes», précise Georges Wilson, le directeur général d’Atlantic Cocoa.
Brice R. Mbodiam
Par Investir au Cameroun
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