La Sagrada Familia fermée, les joueurs du Barça au repos forcé, les transports perturbés : la
Catalogne est en grève aujourd'hui pour défendre ses droits et dénoncer les violences policières de dimanche lors du référendum interdit. « Je suis convaincu que cette grève sera très suivie », a déclaré le président de la région, Carles Puigdemont, qui entend prouver que toute la société le soutient dans son bras de fer avec Madrid. Le président catalan a demandé hier une médiation internationale alors que le gouvernent espagnol, sourd aux critiques venues de toute part, continue à dénoncer une manipulation de masse.
Catalogne est en grève aujourd'hui pour défendre ses droits et dénoncer les violences policières de dimanche lors du référendum interdit. « Je suis convaincu que cette grève sera très suivie », a déclaré le président de la région, Carles Puigdemont, qui entend prouver que toute la société le soutient dans son bras de fer avec Madrid. Le président catalan a demandé hier une médiation internationale alors que le gouvernent espagnol, sourd aux critiques venues de toute part, continue à dénoncer une manipulation de masse.
Avec notre correspondante à Barcelone, Diane Cambon
Les Catalans ont répondu massivement à l’appel de la grève générale. Plus qu’une grève, il s’agit d’une paralysie politique de la région pour protester contre les violences policières perpétrées le jour du vote du référendum.
Pas de transports
Dans le centre de Barcelone, les petits commerçants ont quasiment tous fermé leur devanture et les transports publics et privés des taxis sont quasiment inexistants. Le blocage est presque complet. Dans la fonction publique, les écoles sont fermées. Seuls les services des urgences fonctionnent dans la santé.
Le port de Barcelone, troisième d'Espagne, et le marché alimentaire de gros de Catalogne, l'un des plus importants d'Europe, étaient mardi quasiment à l'arrêt. « La paralysie est quasi totale. Elle affecte les dockers et les transporteurs. Il n'y a ni activité maritime ni terrestre », a expliqué à l'AFP une porte-parole du port de Barcelone. Seul un service minimum était assuré, permettant la circulation de passagers, notamment des bateaux de croisière, de produits périssables ou dangereux.
Grande manifestation
Une importante manifestation a lieu, à la mi-journée, dans les rues de la capitale régionale avec une représentation de plusieurs corps de métier. Des slogans ont été scandés contre les forces de l’ordre aux cris de « dehors police nationale ».
Parmi les participants, une majorité de séparatistes, mais aussi des partisans du « non » à l’indépendance qui sont venus dénoncer les méthodes répressives de Madrid. Au contraire, le ministre espagnol de l'Intérieur, Juan Ignacio Zoido, a accusé, ce mardi en début d'après-midi, le gouvernement régional indépendantiste de Catalogne « d'inciter » la population « à la rébellion », après une multiplication de cas de harcèlement de policiers envoyés en renfort dans la région.
Rassemblement devant les mairies
Une concentration a eu lieu devant toutes les mairies de la région à 18H00. Paula, une architecte, explique pourquoi elle s’est jointe à ce mouvement de protestation aujourd’hui. « Ce n’est pas normal que le fait de venir dans un bureau de vote déposer un bulletin dans l’urne soit réprimandé par des coups de matraque commandités par des ordres politiques », estime-t-elle.
Pour Marta, « peu importe si on est indépendantiste ou pas, ici chacun pense ce qu’il veut. La question est que si tu veux par exemple dire non à l’indépendance que tu puisses le faire librement et dans la paix ».
Le gouvernement de Madrid qui a réitéré sa confiance dans les forces de l’ordre, a annoncé que les policiers venus de toute l’Espagne en renfort resteront en catalogne au moins jusqu’au 11 octobre, date où le débat sur le conflit catalan devrait être à l’ordre du jour au Parlement national.
Par RFI
Les Catalans ont répondu massivement à l’appel de la grève générale. Plus qu’une grève, il s’agit d’une paralysie politique de la région pour protester contre les violences policières perpétrées le jour du vote du référendum.
Pas de transports
Dans le centre de Barcelone, les petits commerçants ont quasiment tous fermé leur devanture et les transports publics et privés des taxis sont quasiment inexistants. Le blocage est presque complet. Dans la fonction publique, les écoles sont fermées. Seuls les services des urgences fonctionnent dans la santé.
Le port de Barcelone, troisième d'Espagne, et le marché alimentaire de gros de Catalogne, l'un des plus importants d'Europe, étaient mardi quasiment à l'arrêt. « La paralysie est quasi totale. Elle affecte les dockers et les transporteurs. Il n'y a ni activité maritime ni terrestre », a expliqué à l'AFP une porte-parole du port de Barcelone. Seul un service minimum était assuré, permettant la circulation de passagers, notamment des bateaux de croisière, de produits périssables ou dangereux.
Grande manifestation
Une importante manifestation a lieu, à la mi-journée, dans les rues de la capitale régionale avec une représentation de plusieurs corps de métier. Des slogans ont été scandés contre les forces de l’ordre aux cris de « dehors police nationale ».
Parmi les participants, une majorité de séparatistes, mais aussi des partisans du « non » à l’indépendance qui sont venus dénoncer les méthodes répressives de Madrid. Au contraire, le ministre espagnol de l'Intérieur, Juan Ignacio Zoido, a accusé, ce mardi en début d'après-midi, le gouvernement régional indépendantiste de Catalogne « d'inciter » la population « à la rébellion », après une multiplication de cas de harcèlement de policiers envoyés en renfort dans la région.
Blocage de la route A2 en Catalogne. REUTERS/Albert Gea
Une concentration a eu lieu devant toutes les mairies de la région à 18H00. Paula, une architecte, explique pourquoi elle s’est jointe à ce mouvement de protestation aujourd’hui. « Ce n’est pas normal que le fait de venir dans un bureau de vote déposer un bulletin dans l’urne soit réprimandé par des coups de matraque commandités par des ordres politiques », estime-t-elle.
Pour Marta, « peu importe si on est indépendantiste ou pas, ici chacun pense ce qu’il veut. La question est que si tu veux par exemple dire non à l’indépendance que tu puisses le faire librement et dans la paix ».
Le gouvernement de Madrid qui a réitéré sa confiance dans les forces de l’ordre, a annoncé que les policiers venus de toute l’Espagne en renfort resteront en catalogne au moins jusqu’au 11 octobre, date où le débat sur le conflit catalan devrait être à l’ordre du jour au Parlement national.
Par RFI
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