Hier, les Talibans s'approchaient de Mazar-i-Sharif, la plus grande ville du nord du pays, obligeant de nombreux civils à s'enfuir. Dans ce contexte, le président afghan Ashraf Ghani appelle la population à prendre les armes pour se défendre, alors que les femmes s'inquiètent de se retrouver confrontées à la loi islamique dans sa plus strict interprétation.
Dans la lignée de la politique trumpiste de "ramener les boys à la maison", Joe Biden confirme la volonté des États-Unis de quitter l'Afghanistan. "Je ne regrette pas ma décision", a assuré mardi le président américain. Ce départ des troupes américaines marquera la fin de vingt années d'intervention US dans le pays depuis les attentats du 11 septembre.
Après avoir réussi à emmener la communauté internationale sur ce théâtre de guerre et après la mort de Ben Laden en 2011, c'est progressivement que les États-Unis ont exprimé leur décision de partir. En février 2020, à Doha au Qatar, Washington signe finalement avec les Talibans un accord fixant les conditions et le calendrier précis du retrait des troupes. Les conditions étaient alors clairement à l'avantage des Talibans, avec un gouvernement afghan absent de l'accord, et les insurgés auront tôt fait de reconquérir le pays.
Côté troupes françaises, il y a aussi les auxiliaires afghans, ceux qui aident et qui traduisent. Cibles des Talibans, ils demandent aujourd'hui une protection et leur rapatriement dans l'Hexagone alors qu'ils sont en danger de mort. Mais les problèmes d'obtention de visa apparaissent comme un manque de reconnaissance, tout comme l'accueil quasi inexistant en France lorsqu'il l'obtiennent.
Alors, qui peut aujourd'hui contrer l'offensive talibane ? Le retrait totale de l'armée américaine du sol afghan va-t-il être catastrophique pour les populations ? Pourquoi la France montre si peu d'égards pour les auxiliaires afghans de son armée ?
Par Cdanslair.
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