L’Inde et la Chine particulièrement touchés

Si la technique gagne du terrain en Europe ces dernières années, comme en Angleterre, au Pays de Galles et aux Pays-Bas, elle est surtout répandue en Asie, que ce soit en Inde ou en Chine. Dans ces deux endroits, l’avortement sélectif est pratiqué depuis les années 1970 afin de répondre à la «politique de l’enfant unique», abandonnée dans l’Empire du milieu en 2016.

Utilisée à l’origine pour réguler les naissances dans ces deux territoires à fort taux de natalité, cette politique a surtout creusé le fossé entre filles et garçons dès la naissance. En effet, les parents faisaient majoritairement le choix du sexe masculin car ils devaient constituer une dot pour le mariage de leur fille, un choix trop onéreux pour beaucoup de familles.

Afin de donner ce modèle prédictif, les chercheurs se sont appuyés sur une base de données regroupant 3,26 milliards de naissances depuis les années 1950. Ils ont également utilisé les estimations des Nations-Unies ainsi que diverses enquêtes démographiques et sanitaires.