Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard
Dans sa lettre de démission, le ministre de la Défense, le général Azevedo, a souligné l’importance de « préserver l'armée comme une institution d'État ». Une critique à peine voilée des tentatives du chef de l’État de politiser l’armée.
Jair Bolsonaro avait déjà réclamé la tête du commandant de l’armée de Terre, le général Pujol, favorable à des mesures de prévention contre la pandémie. Finalement, il a renvoyé les chefs des trois armées – Terre, Air et Mer – avant même que ceux-ci remettent leur démission.
Le président brésilien désire également mobiliser « son » armée pour lutter contre le confinement, imposé dans certaines régions.
Record de décès quotidien
Au Congrès, le député bolsonariste Vitor Hugo a suggéré de déclarer l’état de « mobilisation nationale » pendant la pandémie, afin de conférer des pouvoirs exceptionnels au président Bolsonaro.
Dans cette ambiance très tendue, le vice-président Mourao, qui est lui aussi un militaire, a toutefois affirmé que le risque de rupture institutionnelle était de « zéro ».
Des tensions qui interviennent alors que ce 30 mars, un nouveau record de décès sur une journée au Brésil a été enregistré. 3 780 personnes sont décédées du Covid-19 cette journée, selon les données rapportées mardi par le ministère de la Santé.
Par RFI
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