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Une élue républicaine veut mettre Joe Biden en accusation

  
Marjorie Taylor Greene, une élue du Congrès pro-Trump et adepte de la théorie complotiste QAnon, a déposé une motion de mise en accusation visant Joe Biden.

Alors que le procès en destitution de Donald Trump doit s'ouvrir début février devant le Sénat, une élue de la Chambre des représentants ouvre un nouveau front. Marjorie Taylor Greene, représentante républicaine de la Géorgie élue en novembre dernier après une campagne où elle a mis en avant son soutien indéfectible au président sortant et sa croyance en la théorie du complot QAnon, a déposé jeudi une motion de mise en accusation visant Joe Biden, au lendemain de son investiture. Celle qui s'est opposée à la certification du résultat de l'élection, portant des masques «Censored» («Censurée») ou «Trump won» («Trump a gagné»), accuse le nouveau président américain d'être «inapte à la présidence» : «Ses abus de pouvoir répétés en tant que vice-président du Président Obama sont interminables et perturbants. Le Président Biden a prouvé qu'il fera tout ce qu'il peut pour renflouer son fils Hunter et remplir les poches de sa famille avec de l'argent d'entreprises étrangères», a-t-elle écrit, accusant Joe Biden d'avoir «gravement mis en danger la sécurité» du pays «à travers un népotisme flagrant». Le texte n'est pas encore disponible sur le site du Congrès mais l'élue a probablement choisi l'accusation d'«abus de pouvoir» en évoquant les deux mandats Obama -et non pas la première journée de la présidence Biden.

Elle reprend les accusations lancées par Rudy Giuliani, avocat de personnel de Donald Trump qui s'est rendu en Ukraine dès 2019, poursuivant cette «piste ukrainienne» qui n'a finalement pas donné de résultats pour l'instant. Le clan Trump concentre ses reproches autour de Hunter Biden, le fils cadet du nouveau président américain, dont il est persuadé qu'il a joué de l'influence de son père, alors vice-président, pour le bénéfice de l'ancien ministre Mykola Slotschewskyj, car il était membre du conseil d'administration de son entreprise de gaz naturel Burisma Holdings. La justice américaine a ouvert plusieurs enquêtes à l'encontre de Hunter Biden, mais a priori aucune ne concerne l'Ukraine. Selon CNN, l'enquête ouverte par le procureur général du Delaware concernerait de possibles infractions fiscales et des soupçons de blanchiment d'argent avec la Chine. Joe Biden a promis une claire indépendance de la justice et que les membres de sa famille, dont Hunter, «ne seront pas impliqués dans quelconque affaire, quelconque entreprise qui serait en conflit ou semblerait être en conflit, à une distance inappropriée de la présidence et du gouvernement».

Le patron des républicains désapprouve

Le patron des républicains de la Chambre Kevin McCarthy, tout en reconnaissant que Marjorie Taylor Greene avait tout à fait «le droit, en tant qu'élue du Congrès» de déposer cette motion, lui a exprimé sa désapprobation : «C'est exactement ce que les démocrates ont fait avec le président Trump, et nous étions en désaccord avec eux quand ils voulaient s'en prendre à lui pour des raisons purement politiques. Je pense que les républicains valent mieux que ça. C'est un des arguments utilisés contre les démocrates, je ne pense pas que nous devrions l'utiliser également», a expliqué l'élu de Californie à la journaliste Greta Van Susteren, dans une interview citée par The Hill. Donald Trump a été mis en accusation à deux reprises par la Chambre des représentants, à majorité démocrate depuis les élections de mi-mandat en 2018 : en 2019, pour «abus de pouvoir» et «obstruction à la bonne marche du Congrès» lorsqu'un lanceur d'alerte a révélé que le président avait mis en suspens une aide accordée à l'Ukraine, demandant à Volodymyr Zelensky l'ouverture d'une enquête sur Hunter Biden ; puis le 13 janvier dernier pour «incitation à l'insurrection», une semaine après que certains de ses partisans ont fait irruption dans le Capitole, interrompant la certification des résultats de l'élection présidentielle, après qu'il leur avait demandé de se battre «comme des diables» pour qu'il reste au pouvoir.

Entre la majorité démocrate et le refus des républicains, la mise en accusation demandée par Marjorie Taylor Greene n'a aucune chance d'être votée à la Chambre des représentants. Mais elle illustre bien la persistance du soutien à Donald Trump parmi le parti alors que, fait historique, dix élus républicains ont voté en faveur de la deuxième mise en accusation. Aux yeux de certains, le milliardaire est allé trop loin et a nui au parti conservateur, en témoignent les défaites de Kelly Loeffler et David Perdue, les candidats républicains aux élections sénatoriales spéciales de Géorgie, battus par les démocrates Raphael Warnock et Jon Ossoff dans ce bastion républicain où Joe Biden s'est également imposé en novembre dernier. Kelly Loeffler et David Perdue avaient colporté les accusations infondées de fraude électorale proférées par le président en échange de son soutien pour le scrutin spécial, organisé à la veille de l'invasion du Capitole par certains partisans de Donald Trump.

Par parismatch.com

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