Si vous en avez marre des séries policières sombres, d’une tristesse sans fin, dépourvues d’originalité, vous allez sans doute trouver une bulle d’oxygène grâce à l’honorable Phryne Fisher (Essie Davis), détective privée australienne au caractère bien trempé.
Disponibles sur Netflix , les trois saisons de Miss Fisher enquête (2012-2015) nous plongent, avec plaisir, dans l’Australie des années 1920. Une série adaptée des romans de l’auteure australienne Kerry Greenwood.
Culottée, téméraire et en avance sur son temps
Enfin, avec douceur… pas trop non plus ! Marquée par la disparition de sa jeune sœur et les errements de l’enquête, Phryne Fisher devient détective privée. Avec un don bien particulier : celui de se retrouver, souvent malgré elle, sur des scènes de crime. Au grand désespoir de l’inspecteur Jack Robinson (Nathan Page), peu enclin à voir cette femme culottée, téméraire, et très en avance sur son temps, fouiner pour mener ses propres investigations.
Miss Fisher enquête fait partie de ces séries policières « légères », que l’on peut voir en famille sans craindre des passages choquants ou difficiles.
Il y a des meurtres, oui, mais rien de glauque. Et puis il y a de l’humour, qui découle souvent des relations entre les principaux personnages entourant Phryne et Jack. Parmi eux, « Dot », femme de chambre de Phryne ; le brigadier Hugh Collins ; le majordome M. Butler ; les chauffeurs « Bert » et « Ces » ; ou encore Prudence Stanley, tante de Phryne.
Enquêtes légères, personnages attachants
Si l’on apprécie particulièrement cette série, c’est pour sa capacité à manier aussi bien l’enquête policière que la légèreté, la série ne se prenant pas trop au sérieux.
Oui, certains crimes sont résolus grâce à de grosses ficelles, et les scènes d’action (notamment dans la première saison) ne sont pas l’un des points forts de la série. Mais nous restons devant l’écran, embarqués dans cette ambiance du Melbourne des années 20 si bien retranscrite (les décors et costumes sont superbes) et ces liens qui se tissent, doucement mais sûrement, entre les protagonistes.
Si bien qu’on finit par suivre, avec intérêt, les enquêtes, bien sûr, mais surtout le jeu de piste « Suis-moi, je te fuis : fuis-moi, je te suis » qui se dessine à travers le duo Phryne Fisher – Jack Robinson.
Phryne Fisher, symbole de #MeToo avant l’heure
Phryne Fisher qui représente, d’ailleurs, le genre de personnage féminin que l’on aimerait voir plus souvent sur nos écrans. La diffusion de la série a beau être antérieure au mouvement #MeToo, elle met en avant une femme mature, adepte des relations libres, pas du genre à se laisser marcher dessus, volontairement éloignée du mariage ou de la maternité.
Un profil qui détonne, pour une série du petit écran comme pour les mœurs de l’Australie traditionnelle de la première moitié du XXe siècle. Rafraîchissant !
Et puis, il faut bien avouer que si chaque épisode s’ouvre sur un meurtre, il est impossible de trouver facilement le coupable ou de savoir où l’enquête va nous mener : attendez-vous à des révélations en série et des rebondissements en nombre.
Un téléfilm et une série dérivée
Si la série s’est terminée en 2015, Phryne Fisher reste très en vogue, aujourd’hui encore : un téléfilm événement, Miss Fisher et le tombeau des larmes , est sorti en 2020. L’histoire nous fait voyager de Londres au Moyen-Orient, avec une Phryne Fisher qui se la joue Indiana Jones. Divertissant pour les fans !
Une série dérivée a également vu le jour en février 2019 : Ms. Fisher’s Modern Murder Mysteries . L’intrigue se déroule toujours à Melbourne, mais dans les années 1960 cette fois-ci, et nous propose de suivre les aventures de Peregrine Fisher (Geraldine Hakewill), nièce de Phryne. Une série qui n’a pas encore été diffusée dans l’Hexagone.
Par Ouest-France
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