
L’Impact de Montréal a vu le jour sous ce nom en 1993, après que son prédécesseur dans les rangs professionnels, le Supra, eut disparu en même temps que la Ligue canadienne de soccer en 1992.
L'équipe fondée par l'entreprise Saputo s'est alors jointe à l'American Professional Soccer League et a gagné son premier titre l'année suivante.
L'Impact a été relancé en tant qu'organisme sans but lucratif en 2001 après que l'équipe eut passé tout proche de la dissolution après sa reprise par le groupe financier Ionian l'année précédente.
C'est en 2012 que l'Impact est arrivé dans la Major League Soccer tout en conservant le même nom qu'à ses débuts, presque 20 ans plus tôt.
Le 22 janvier 2019, Kevin Gilmore est arrivé à la tête de l'équipe en tant que président, succédant au propriétaire Joey Saputo, qui avait alors annoncé prendre un pas de recul dans les activités quotidiennes du club qu'il avait présidé pendant presque toute son existence.
À son arrivée, Kevin Gilmore avait déclaré que l'Impact devait se comporter comme un club de grand marché, agir en conséquence et s’établir comme un club parmi les meilleurs dans la MLS
.
Au début de la saison 2020, le club avait lancé la campagne L'Impact montréalais
, réaffirmant son attachement autant à la ville qu'à l'identité historique du club. La pandémie l'a toutefois forcé à ne jouer qu'un seul match devant des spectateurs sans huis clos, le 29 février, au stade olympique, et deux autres devant 250 personnes, à la fin du mois d'août.
L'année 2021 sera la 10e saison du onze montréalais dans la MLS.
Un vent de changement au bon moment
Pour le directeur de l'Observatoire international en management du sport (OIMS), Frank Pons, ce changement arriverait à un moment opportun et serait une suite logique à l’arrivée de Kevin Gilmore à la direction de l’équipe en 2019.
L’Impact a connu une saison difficile et la pandémie a bousculé beaucoup de choses. C’est donc le bon moment selon lui pour présenter une image différente.
On avait des connotations négatives quand on parlait de l’Impact notamment dans les journaux et les médias : encore une saison qui ne fonctionne pas pour l’Impact, cite en exemple Frank Pons. Je pense que l'attachement pour le nom est là, mais il n’est pas si important que l’on ne puisse pas s’en départir, surtout si le gain est important. Et à mon avis, il y a plus à gagner qu’à perdre.
Le directeur croit que l’équipe souhaite se coller davantage à la réalité soccer
avec un nom comme Montréal FC, qui fait référence aux clubs européens. Il a toutefois un bémol, puisque ce nom a déjà été utilisé par le club de réserve le FC Montréal, et qu’il n’a pas fait long feu.
Si la stratégie semble bonne pour Frank Pons, il ajoute qu’un changement de nom n’est pas une finalité en soi pour faire changer les perceptions. Il doit être accompagné d’actions concrètes pour faire évoluer le club.
Il va y avoir encore plus d’attente et d’espoir de renouveau. Avec le changement de nom, ce n'est pas tout là. Est-ce qu’il y a d’autres actions qui vont être mises en place par la direction? Il y en a quelques-unes qui ont été mises en place dans la dernière année et demie, que je trouve très intéressantes. Mais en même temps, il va falloir cristalliser ce changement de nom. Est-ce que l’on va jouer une carte différente, plus claire en ce qui a trait au recrutement des joueurs par exemple?
Est-ce que le changement de nom va changer la culture pour une culture de victoires? C’est ce que l’on va attendre.
Il remarque aussi que la MLS est probablement la ligue où il y a eu le plus de changement d’identité. Il cite le Dallas Burn qui est devenu le Dallas FC, ou les Wizards de Kansas City qui s’appellent maintenant le Sporting.
Quant à savoir si l’Impact devrait miser le tout pour le tout et changer complètement d’image avec de nouvelles couleurs et un nouveau logo, le directeur de l’OIMS à son idée.
Très honnêtement, je garderais un attachement, analyse-t-il. C’est souvent la tendance que l'on voit dans les changements de marque, c’est graduel, on garde des attaches qui rappellent l'ancienne marque. Moi, personnellement, je ne changerais pas les couleurs, mais je ne suis pas décisionnaire à l’Impact.
Par Radio-Canada
0 Response to "L’Impact de Montréal deviendrait le Montréal FC"
Post a Comment