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L’Australie hantée par ses crimes afghans

 Des militaires australiens, en 2001, en Afghanistan 
Sept ans après son retrait d’Afghanistan, l’armée australienne reconnaît des meurtres de civils et de prisonniers. Le pays est secoué.

Même expurgé de ses passages les plus terribles, le rapport de 465 pages de l’inspecteur général des armées Paul Brereton est accablant. Des prisonniers exécutés avant que leurs cadavres soient mis en scène dans des simulacres de combat,

S’appuyant sur ce rapport, le patron de l’armée australienne a admis hier qu’au moins 39 civils et prisonniers afghans avaient été « tués illégalement  ; qu’une culture d’impunité s’était développée chez ses troupes d’élites ; qu’elle a conduit à une série de meurtres suivis de dissimulations, qui s’apparentent à des crimes de guerre.

Ces exactions ne mettent en cause qu’une minorité des 26 000 soldats qui se sont succédé en Afghanistan jusqu’en 2013, dans la foulée de l’intervention occidentale après les attentats du 11-Septembre à New York. Mais en Australie, le choc est immense.

Les autorités ont pourtant fait beaucoup pour que la vilaine poussière reste sous le tapis. Les premières accusations datent de 2015 et ont pris de l’ampleur en 2017, quand la chaîne publique ABC avait diffusé une série d’enquêtes. La police avait alors ouvert une procédure contre… deux journalistes d’ABC pour détention d’informations classifiées. Plusieurs comptes sur Internet d’ex-militaires  lanceurs d’alerte  ont aussi été fermés.
Par  Ouest-France Patrick ANGEVIN.

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