
Divisé, le mouvement des Gilets jaunes espère rassembler plus largement 12 septembre. Une
manifestation "nationale" est prévue samedi à Paris.On les avait presque oubliés. Ils ont bien tenté quelques incursions cet été. Mais c'est samedi que les Gilets jaunes tenteront de faire leur grand retour. Depuis l'acte 1, qui avait réuni 282.000 personnes en novembre 2018, leurs cortèges s'étaient réduits comme peau de chagrin. "À chaque fois, il y a plus de bleu que de jaune", raille un syndicaliste en référence à la présence policière qui encadre les rassemblements. Mais, à la différence des précédents rendez-vous, l'appel du 12 septembre provient d'une figure des Gilets tendance pacifiste : Jérôme Rodrigues.
L'ancien plombier a décidé de reprendre le flambeau d'un mouvement qui refuse de se structurer autour d'un cap et d'un chef. "Le 'ni Dieu ni maître', ça ne fonctionne pas, tranche-t‑il. Même les anarchistes, ils se baladent avec un tee-shirt du Che." Le mouvement, de fait, ne s'est jamais trouvé de leader. Et les querelles pour l'incarner l'ont entaché. Éric Drouet, Maxime Nicolle, Priscillia Ludosky… Hier groupées, ces trois figures évoluent désormais chacune de leur côté. En interne, les clivages se multiplient. Tout l'été, courants identitaires et humanistes se sont affrontés sur les réseaux sociaux autour de l'accueil des migrants. Pro- et anti-masques se déchirent aussi. Désunis au départ, les Gilets le semblent encore davantage aujourd'hui. "Ils n'ont pas de véritable colonne vertébrale politique", observe l'historien de l'anarchisme Sylvain Boulouque.
Par leJDD.fr
L'ancien plombier a décidé de reprendre le flambeau d'un mouvement qui refuse de se structurer autour d'un cap et d'un chef. "Le 'ni Dieu ni maître', ça ne fonctionne pas, tranche-t‑il. Même les anarchistes, ils se baladent avec un tee-shirt du Che." Le mouvement, de fait, ne s'est jamais trouvé de leader. Et les querelles pour l'incarner l'ont entaché. Éric Drouet, Maxime Nicolle, Priscillia Ludosky… Hier groupées, ces trois figures évoluent désormais chacune de leur côté. En interne, les clivages se multiplient. Tout l'été, courants identitaires et humanistes se sont affrontés sur les réseaux sociaux autour de l'accueil des migrants. Pro- et anti-masques se déchirent aussi. Désunis au départ, les Gilets le semblent encore davantage aujourd'hui. "Ils n'ont pas de véritable colonne vertébrale politique", observe l'historien de l'anarchisme Sylvain Boulouque.
Jean-Marie Bigard présent
Ceux qui comptent encore prennent conscience de la nécessité de se professionnaliser. "On ne retrouvera plus la spontanéité d'un 17 novembre", reconnaît Rodrigues. Pour effacer leur image de casseurs et rassembler plus largement, il entend revenir au "canal historique" des Gilets jaunes : la dénonciation du trop-plein fiscal et la défense du pouvoir d'achat. "La question du mieux-vivre est centrale, estime-t‑il. Même chez les couples qui paient plus de 18.000 euros d'impôt!"Il parle à qui, Martinez?Convaincu par Rodrigues, l'humoriste Jean-Marie Bigard sera de la partie. Mais également les patrons des discothèques, toujours fermées. "Rodrigues veut fédérer toutes les colères, il reprend la logique de convergence des luttes des mouvements sociaux", analyse Sylvain Boulouque. L'homme qui a perdu un œil après un tir policier a aussi tissé des liens avec les Insoumis Éric Coquerel et Raquel Garrido, échangé avec l'animateur Cyril Hanouna et rencontré Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. Mais pas question de faire cortège commun, alors que la centrale organise sa propre manifestation le 17 septembre. "Il parle à qui, Martinez?", s'interroge Rodrigues. La méfiance envers les élites, quelles qu'elles soient, reste bien ancrée.
Par leJDD.fr
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