Une autocritique rare. Dans une interview vidéo accordée à un célèbre blogueur et publiée vendredi,
Donald Trump, utilisateur compulsif de Twitter, a admis regretter l'envoi de certains tweets.Alors que Dave Portnoy, fondateur du blog sur le sport et la culture populaire Barstool Sports, lui demandait s'il s'était déjà réveillé un matin après avoir tweeté, en se disant «Oh mec, je n'aurais pas dû l'envoyer», le président américain a été très franc. «Souvent, trop souvent», a-t-il répondu.
«Autrefois, tu écrivais une lettre, tu la posais sur ton bureau, et tu revenais le lendemain en te disant : "Je suis content de ne pas l'avoir envoyée." Mais on ne fait pas ça avec Twitter», a semblé regretter l'homme aux 84 millions de followers. Et celui-ci de poursuivre : «On publie instantanément, on se sent bien, puis on commence à recevoir des appels : "Avez-vous vraiment dit ça ?" Puis tu dis : "Qu'est-ce qui ne va pas avec ça ?" Et tu découvres beaucoup de choses.»
Selon le locataire de la Maison Blanche, en campagne pour sa réélection, il faut particulièrement se méfier des «retweets», c'est-à-dire des partages de tweets d'autres internautes. «Ce ne sont pas les tweets mais les retweets qui vous causent des ennuis», a affirmé à Dave Portnoy celui qui a tweeté plus de 20.000 fois depuis son élection en novembre 2016 selon le site Trump Twitter Archive, soit 15 fois par jour en moyenne.
Des retweets polémiques
Récemment, Donald Trump a en effet été critiqué pour avoir partagé plusieurs tweets polémiques, notamment une vidéo dans laquelle on peut entendre l'un de ses soutiens crier «White power». Le milliardaire a ensuite supprimé ce retweet, la Maison Blanche expliquant qu'il n'avait pas entendu la remarque, fréquemment utilisée par les suprémacistes blancs.
Le dirigeant de 74 ans, en guerre ouverte avec Twitter depuis plusieurs semaines, a également retweeté mi-juillet un tweet complotiste de l'ancien présentateur TV Chuck Woolery, dans lequel ce dernier affirme que «tout le monde ment» au sujet du Covid-19, dans le but d'empêcher la réélection de Donald Trump le 3 novembre prochain.
Parmi ses autres faits d'armes, le partage d'un tweet qualifiant Hillary Clinton - ancienne rivale de Donald Trump lors la présidentielle de 2016 - de «skank» (que l'on pourrait traduire par «allumeuse») ou d'un autre utilisant le hashtag «FireFauci» («Virez Fauci»), visant le Dr Anthony Fauci, épidémiologiste à la renommée mondiale qui conseille le président américain depuis le début de la crise du coronavirus.
Par CNEWS
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