La Banque africaine de développement n’est pas sortie de la tourmente. Son président, Akinwumi
Adesina, avait été blanchi au début du mois des accusations qui pesaient contre lui. Mais les États-Unis demandent une nouvelle enquête.Steven Mnuchin, secrétaire américain au Trésor, fait part de ses « réserves » sur l’enquête menée par le comité d’éthique de la Banque africaine de développement, et en demande une nouvelle, qui serait menée par « un enquêteur extérieur indépendant. » Les États-Unis, pays contributeur qui fait partie des administrateurs de l’institution financière du continent, relance donc la polémique autour du président de la BAD.
Steven Mnuchin n’a pas été convaincu par les conclusions, pourtant sans appel, de la première enquête, qui avait jugé il y a trois semaines que les accusations portées contre Akinwumi Adesina étaient « non fondées », « non corroborées » et « non étayées ».
Une réélection qui s'approche
Depuis janvier, des employés de la BAD, souhaitant rester anonymes, accusent leur président de favoritisme : dans la nomination de compatriotes nigérians à des postes importants, ou dans l’attribution de certains marchés. Le président de la Banque africaine de développement s’est défendu en fournissant aux enquêteurs des centaines de pages de réponses.
Il a même dénoncé, sur RFI, des accusations « politiques », alors qu’il pourrait être réélu en août prochain pour un second mandat. Argument justement saisi par l’administration américaine, qui explique que c’est en raison « de la gravité et du détail des allégations à l’encontre du seul candidat à la direction de la banque pour les cinq prochaines années [...] qu’une enquête plus approfondie est nécessaire ». Ni la BAD, ni son président n’ont encore réagi à cette demande américaine.
Par RFI
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