
Samedi après-midi, des dizaines de Parisiens ont dansé dans la rue au rythme de Dalida. La scène filmée a provoqué l'indignation sur les réseaux sociaux.
À un peu plus de deux semaines du début du déconfinement annoncé par le gouvernement, les habitants du 18e arrondissement de la capitale ont décidé de lâcher prise le temps d'un après-midi. Samedi 25 avril, une vidéo montrant des dizaines de Parisiens dansant sur du Dalida a été relayée sur Twitter. On y voit des personnes de tous âges s'agiter sans respecter les consignes de distanciation sociale au pied d'un immeuble.
Un extrait qui a fait bondir de nombreux internautes. Ces derniers ont dénoncé l'égoïsme et l'irresponsabilité des badauds. Selon l'auteur de la vidéo, il y avait entre 20 et 30 personnes, auxquelles s'ajoutent les passants « ébahis » par la scène à laquelle ils assistaient. Cette réunion spontanée n'aura pas duré longtemps. Dans un deuxième extrait, on voit plusieurs voitures de police, gyrophares allumés, venir mettre fin à l'événement et disperser les participants.
« Le but n'est pas de créer un rassemblement »
La musique provenait en fait d'un appartement avec balcon situé quelques étages plus haut. Son propriétaire tient même un compte Instagram sur lequel il fait régulièrement des directs vidéo. Il y filme les passants interpellés par sa musique et ses voisins. Dans l'un de ses premiers posts, il explique disposer de tout le matériel pour « mettre l'ambiance aux balcons ». Son compte s'appelle d'ailleurs « discobalcons ». Deux enceintes sont disposées de part et d'autre de son logement, le tout accompagné de lumière et de stroboscopes.
Après l'ampleur qu'a pris l'événement de samedi, l'organisateur a tenu à s'expliquer, toujours sur Instagram. Selon lui, « le but n'est pas de créer un rassemblement. C'est la première fois qu'il y a autant de monde aux balcons ». Il explique ensuite être « dépassé » et qu'il ne va pas « demander aux forces de l'ordre de venir chaque semaine pour disperser ». Le rendez-vous musical, qui était habituellement fixé le samedi, n'aura désormais plus lieu. L'organisateur assure qu'il ne diffusera plus qu'une seule chanson à 20 heures en semaine. Et si un attroupement venait à se former, il arrêtera la musique. Enfin, il précise qu'il n'a pour le moment reçu qu'un avertissement de la part des forces de l'ordre.
Par LePoint.fr
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