
Tour d'horizon des trois faits marquants de ce lundi, au-delà de l'actualité liée au coronavirus.
Au-delà de l'actuelle crise sanitaire, d'autres actualités méritent notre attention ce lundi. Le Canada a connu la pire tuerie de son histoire dans la nuit de samedi à dimanche. L'assaillant a été abattu après une longue chasse à l'homme. En Israël, le Premier ministre Benjamin Nétanyahou et son ex-rival Benny Gantz ont annoncé la formation d'un gouvernement national d'urgence, mettant fin à la crise politique. Enfin, l'État français devra verser 100 000 euros de dommages et intérêts à la famille d'une femme assassinée à Grande-Synthe par son ex-compagnon, contre qui elle avait porté plainte.
- En Israël, Netanyahou et Gantz forment un gouvernement d'union
Après 16 mois de gouvernement de transition, trois élections législatives et des rebondissements les plus improbables et parfois les plus désespérants pour certains Israéliens, Benjamin Netanyahou, 70 ans, et Benny Gantz, 60 ans, se sont retrouvés en soirée juste avant le début de Yom Hashoah, le "jour de la Shoah", qui se tient du coucher du soleil lundi à la tombée de la nuit mardi en Israël.
Ces entretiens avaient pour but de sceller l'union entre les deux anciens rivaux électoraux après de nombreuses tentatives ayant échoué. Mais cette fois a finalement été la bonne. "Un accord pour la formation d'un gouvernement national d'urgence a été signé" par Benjamin Netanyahu, chef du Likoud (droite), et Benny Gantz, le dirigeant du parti Bleu-Blanc (centriste), ont indiqué les formations des deux hommes dans un communiqué.
À l'issue d'élections législatives le 2 mars - les troisièmes en moins d'un an, qui devaient enfin départager Benjamin Netanyahou et Benny Gantz - le président Reuven Rivlin avait confié à ce dernier la tâche de former le prochain gouvernement. En pleine pandémie de nouveau coronavirus, Benny Gantz avait causé la surprise en ouvrant la voie à un gouvernement "d'union et d'urgence" avec Benjamin Netanyahou inculpé pour corruption dans une série d'affaires, reniant ainsi son engagement de ne pas partager le pouvoir avec le Premier ministre sortant, tant que ce dernier n'avait pas réglé ses démêlés avec la justice
- Au Canada, au moins 16 morts dans la pire tuerie du pays
La pire tuerie qu'ait connue le Canada a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche : un homme armé a tué au moins 18 personnes, parmi lesquelles une policière, pour une raison encore inconnue dans plusieurs endroits en Nouvelle-Écosse. L'homme de 51 ans, un prothésiste dentaire selon les médias, a été tué dimanche en fin de matinée. Lors de sa cavale meurtrière, Gabriel Wortman a notamment circulé au volant d'une voiture semblable à celles de la police, portant au moins une partie d'un uniforme de policier.
Le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé ce lundi qu'un hommage "virtuel" aux victimes serait rendu vendredi à 19h sur un groupe Facebook: "ce sera l'occasion pour nous de célébrer la vie des victimes et d'être là pour leurs familles et leurs proches", a-t-il dit.
Les motivations de Gabriel Wortman doivent encore être éclaircies par l'enquête.
"Il est trop tôt pour parler de motivation", a expliqué lors d'un point presse le responsable des enquêtes criminelles de la police fédérale de Nouvelle-Écosse Chris Leather, qui avait dans un premier temps fait état de "plus de 10 morts". Plusieurs victimes "ne semblent pas avoir de lien avec le tireur", a-t-il noté. Mais "le fait que cet individu disposait d'un uniforme et d'une voiture de police laisse certainement penser que ce n'était pas un acte spontané".
- L'État français condamné pour "faute lourde" après un féminicide en 2014
L'État a été condamné pour "faute lourde" à verser 100 000 euros de dommages et intérêts à la famille d'une femme assassinée en 2014 à Grande-Synthe (Nord) par son ex-compagnon contre lequel elle avait porté plainte, a appris l'AFP ce lundi de source judiciaire. Le 4 août 2014, Isabelle Thomas était au téléphone avec police secours quand elle et ses parents sont abattus par son ancien conjoint, au terme d'une course-poursuite dans les rues de Grande-Synthe, près de Dunkerque.
Cette professeure de mathématiques de 49 ans avait déposé une première plainte le 27 juin 2014 pour violences conjugales. Son ex-compagnon, Patrick Lemoine avait été placé en garde à vue puis sous contrôle judiciaire avec l'interdiction d'entrer en contact avec elle. Mais il ne respectait pas ce contrôle judiciaire et continuait de harceler son ancienne compagne, qui avait déposé une nouvelle plainte le 10 juillet, puis une main courante le 23 juillet. Interpellé après le triple assassinat, Patrick Lemoine est décédé le 8 octobre 2014 après s'être pendu dans sa cellule six jours plus tôt.
La soeur et fille des victimes, Cathy Thomas, et son fils ont assigné l'État le 30 novembre 2018 pour "fonctionnement défectueux du service de la justice", une procédure rarissime. Dans son jugement, daté de mars mais rendu public ce lundi, le tribunal judiciaire a estimé qu'une "faute" avait été commise par les services de police, qui n'ont "pas tout mis en oeuvre" pour retrouver Patrick Lemoine. En réparation de cette "faute lourde", le tribunal judiciaire a condamné l'État à verser 75 000 euros à Cathy Thomas au titre de son préjudice moral, ainsi qu'une somme de 25 000 euros au neveu et petit-fils des victimes.
Par LEXPRESS.fr avec AFP
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