À Hong Kong, les forces antiémeute ont fait usage dimanche de gaz lacrymogènes, de canons à eau et
de balles en caoutchouc pour disperser les milliers de manifestants prodémocratie rassemblés dans le quartier hôtelier de Tsim Sha Tsui.Publicité
Cette fois, c'est la pointe sud de Kowloon qui a été le théâtre d'affrontements entre forces de l'ordre et manifestants, y compris les rues donnant sur l'emblématique hôtel Penincula, dans le quartier de Tsim Sha Tsui.
Malgré l'interdiction décrétée par l'exécutif de l'ex-colonie britannique, nombre de manifestants portaient des masques. Toutefois, rares étaient ceux qui avaient revêtu l'attirail classique des radicaux comme les casques de chantier et les masques à gaz.
Confrontations de plus en plus fréquentes
Au début de l'après-midi déjà, la tension était palpable dans les rues quand la police s'est déployée en très grand nombre près du front de mer tandis que débutait une manifestation non autorisée par le gouvernement local.
Les policiers se sont mis à opérer des fouilles, entraînant des scènes de confrontation au fur et à mesure que la foule grossissait, certains traitant les forces de l'ordre de "triades", les mafias chinoises traditionnelles.
Des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc ont ensuite été tirés dans trois endroits différents, et les heurts ont contraint la foule à se disperser.
Des manifestants ont de nouveau érigé des barricades de fortune pour bloquer la circulation sur certaines artères. Ils ont notamment dévissé des barrières métalliques pour fermer l'accès de l'"avenue des Stars", promenade à la gloire du cinéma hongkongais.
Le gouvernement local, qui n'a offert aucune issue à cette crise, a largement laissé à sa police le soin de répondre aux manifestants, entraînant des confrontations de plus en plus fréquentes avec les plus radicaux. Des protestataires qui n'hésitent pas à faire usage de cocktails Molotov, à vandaliser des commerces pro-Pékin et à agresser des gens qui ne sont pas d'accord avec eux.
Ces derniers jours, les manifestations n'ont pas été aussi massives qu'au début du mois, le mouvement ayant surtout pris la forme d'actions spontanées.
L'ex-colonie britannique traverse depuis début juin sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, avec des manifestations et actions presque quotidiennes.
France 24 Avec AFP
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