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Dans le huis clos des derniers jours de Jacques Chirac

Diminué par la maladie mais protégé par sa fille Claude, Jacques Chirac ne recevait plus que de rares visiteurs ces derniers mois.
Diminué par la maladie mais protégé par sa fille Claude, Jacques Chirac ne recevait plus que
de rares visiteurs ces derniers mois.
Cela faisait deux ans déjà que ceux qui l'aimaient le quittaient sans savoir s'il les avait reconnus. Jacques Chirac ne parlait plus. Il fallait se contenter de ses mimiques, les provoquer, les interpréter. Sa fille Claude, qui toujours a protégé son père, l'a alors déclaré invisible pour la quasi-totalité du monde. "Elle ne souhaitait pas qu'on le voit dans la maladie, elle avait voulu qu'on espace un peu plus les visites", confirme le président des députés LR Christian Jacob, dont la dernière rencontre avec l'ancien président remonte à environ un an.

Le rôle de sa fille Claude, "protectrice" et "respectueuse"

L'affaiblissement de la santé de Bernadette a fait de Claude l'incontournable gardienne des dernières années de son père. Depuis la fin 2015 et l'emménagement dans l'appartement mis à disposition par l'homme d'affaires François Pinault, l'ami et frère de coeur de "Jacques", au rez-de-chaussée de son hôtel particulier de la rue de Tournon, dans le sixième appartement de Paris, c'est Claude seule qui donnait son feu vert, ou pas, aux visites des amis et anciens compagnons, quitte à provoquer des grincements de dents.
Jusqu'en 2014, Jacques Chirac se rendait encore chaque matin dans ses bureaux rue de Lille, où il recevait amis, politiques et même chefs d'État étrangers comme le président russe Vladimir Poutine ou l'ex-numéro un chinois Hu ­Jintao. Mais il a de plus en plus de mal à se déplacer. ­Surtout, sa mémoire lui échappe. ­"­Anosognosie", ont lâché les médecins au moment de son procès en 2011. Un terme qui signifie que l'ancien président n'a pas conscience qu'il est ­malade.

Les portes sont restées closes

Le week-end dernier, l'inquiétude s'était répandue parmi les chiraquiens. Une fois encore, les ­rédactions s'affolent et les grognards s'inquiètent. "Cette fois, je n'ai pas appelé Claude pour savoir, soupire Christian Jacob. Je n'ai pas eu le cœur…" Cette semaine, il a appris la mort de son mentor par l'AFP.
Après le décès, les portes de l'hôtel particulier ne se sont ­ouvertes, jeudi soir, que pour Emmanuel Macron. Pour tous les autres, y compris pour les anciens présidents, elles sont restées closes. Claude en a décidé ainsi. Jusqu'au bout elle aura maîtrisé l'image de son père.
Anna Cabana
Par JDD.fr 



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