
Un génocide tribal est en gestation au Cameroun. Il faut qu'on en parle. C'est anticiper. C'est la
La ligue est constituée. Les Boulou-Béti appellent les autres communautés nationales à s'unir à eux pour exterminer les Bamiléké. Je ne crois pas que la coalition est possible car les raisons pour lesquelles les Boulou-Béti détestent les Bamiléké ne sont pas fondées. Alors, ils risquent se retrouver seuls au front d'une guerre où ils attendaient des alliés.
Je fais abstraction de l'affaire Kamto dans laquelle l'on veut noyer tous les Bamiléké sans distinction. C'est une récupération voulue par les hommes politiques. La haine des Bamiléké par les Boulou-Béti est très ancienne, antérieure à l'affaire Kamto.
Pourquoi cet acharnement Boulou-Béti contre les Bailéké? Ils reprochent depuis toujours aux Bamiléké d'être partis de chez eux pour envahir leurs villes: Sangmélima, Ebolowa, Akonolinga, Yaoundé.
On pourrait objecter. Les Peuls et les Bororos du Grand Nord ont fait pareil. Mais, on ne s'en plaint pas, on n'en fait même pas cas. A peine on les regarde d'un air condescendant.
C'est ici qu'une autre raison intervient, se combine à la précédente pour expliquer la haine des Boulou-Béti du Bamiléké: l'entrepreneuriat.
Lorsque les Bamiléké débarquent, ils achètent terres, construisent des maisons, ouvrent des commerces et créent des plantations. Et du coup, ils prennent en main toute l'économie de la région, ce qui ne peut aller sans jalousie. C'est le nœud du problème. Tout le monde le sait, les universitaires en tête bien qu'ils tentent toujours de transporter le débat ailleurs.
A l'opposé des Bamiléké, lorsqu'ils débarquent, les Nordistes se contentent de leurs petites activités, pastorales, commerciales et ne vont guère au-delà..Ils ne s'intéressent pas aux terres, ne créent pas de plantation, construisent rarement des maisons, vivent en location le plus souvent. C'est clair, ils ne viennent pas pour s'établir, leur vocation c'est de retourner un jour dans leur pays.
A yaoundé, par exemple, les Nordistes se sont agglutinés à la Briqueterie où ils reproduisent tranquillement les petites activités auxquelles ils étaient habitués dans leur Nord natal et ne dérangent personne: boucherie, soya, fabrique de yaourt qu'ils appellent fidèlement Kossam, comptoirs de médecine traditionnelle, charlatanisme, c'est à peu près tout. La couture et l'électronique qui se développent dans ce quartier sont l'affaire des étrangers sénégalais et nigérians.
Les Bamiléké, par contre, sont dans tous les quartiers de la ville de Yaoundé, partout ! et exercent dans tous les secteurs de l'économie nationale: agricole, pastorale, commerciale, artisanale; de services. Et gagnent beaucoup d'argent, qu'ils réinvestissent sur place en construisant des maisons, des magasins, des immeubles et des hôtels et, ce faisant, concourent à construire la ville. Les Boulou-Béti devraient les en féliciter mais, où mettre la jalousie? N'allez pas chercher très loin. Quand on veut noyer son chien, c'est connu, on l'accuse de rage: les Bamiléké sont sales, ce sont des porcs, ils font ci, ils font ça, tout n'est que prétexte. Le véritable défaut des Bamiléké selon les Boulou-Béti, c'est leurs sens des affaires et leur esprit entrepreneurial. Et l'on est en droit de leur demander si c'est avec l'entreprise ou la luxure et le meywock que nous sortirons notre pays du sous-développement.
Quelle serait l'issue du génocide en perspective?
Dans les petites villes, les Bamiléké sont en nombres très restreints par rapport aux Beti-Boulou. Ils auraient peu de chance de s'en sortir, c'est certain. Mais, s'ils parviennent à s'échapper et à entrer dans la forêt, les Boulou-Béti seraient foutus car ces gens là connaissent la guerre du maquis. Dans les villes par contre, les parties seront très disputés, c'est sûr! Ni les uns, ni les autres ne se laisseront faire. Nous travaillerons inutilement à nous entretuer, à brûler, à tout foutre en l'air, sans rien récolter qui vaille.
Alors, arrêtons d'intimider, arrêtons de nous haïr, faisons la paix, mettons nous au travail, copions les bons exemple, faisons chacun quelque chose d'utile qui sera notre contribution à la construction de notre pays.
Par Thomas Tchatchoua
Je fais abstraction de l'affaire Kamto dans laquelle l'on veut noyer tous les Bamiléké sans distinction. C'est une récupération voulue par les hommes politiques. La haine des Bamiléké par les Boulou-Béti est très ancienne, antérieure à l'affaire Kamto.
Pourquoi cet acharnement Boulou-Béti contre les Bailéké? Ils reprochent depuis toujours aux Bamiléké d'être partis de chez eux pour envahir leurs villes: Sangmélima, Ebolowa, Akonolinga, Yaoundé.
On pourrait objecter. Les Peuls et les Bororos du Grand Nord ont fait pareil. Mais, on ne s'en plaint pas, on n'en fait même pas cas. A peine on les regarde d'un air condescendant.
C'est ici qu'une autre raison intervient, se combine à la précédente pour expliquer la haine des Boulou-Béti du Bamiléké: l'entrepreneuriat.
Lorsque les Bamiléké débarquent, ils achètent terres, construisent des maisons, ouvrent des commerces et créent des plantations. Et du coup, ils prennent en main toute l'économie de la région, ce qui ne peut aller sans jalousie. C'est le nœud du problème. Tout le monde le sait, les universitaires en tête bien qu'ils tentent toujours de transporter le débat ailleurs.
A l'opposé des Bamiléké, lorsqu'ils débarquent, les Nordistes se contentent de leurs petites activités, pastorales, commerciales et ne vont guère au-delà..Ils ne s'intéressent pas aux terres, ne créent pas de plantation, construisent rarement des maisons, vivent en location le plus souvent. C'est clair, ils ne viennent pas pour s'établir, leur vocation c'est de retourner un jour dans leur pays.
A yaoundé, par exemple, les Nordistes se sont agglutinés à la Briqueterie où ils reproduisent tranquillement les petites activités auxquelles ils étaient habitués dans leur Nord natal et ne dérangent personne: boucherie, soya, fabrique de yaourt qu'ils appellent fidèlement Kossam, comptoirs de médecine traditionnelle, charlatanisme, c'est à peu près tout. La couture et l'électronique qui se développent dans ce quartier sont l'affaire des étrangers sénégalais et nigérians.
Les Bamiléké, par contre, sont dans tous les quartiers de la ville de Yaoundé, partout ! et exercent dans tous les secteurs de l'économie nationale: agricole, pastorale, commerciale, artisanale; de services. Et gagnent beaucoup d'argent, qu'ils réinvestissent sur place en construisant des maisons, des magasins, des immeubles et des hôtels et, ce faisant, concourent à construire la ville. Les Boulou-Béti devraient les en féliciter mais, où mettre la jalousie? N'allez pas chercher très loin. Quand on veut noyer son chien, c'est connu, on l'accuse de rage: les Bamiléké sont sales, ce sont des porcs, ils font ci, ils font ça, tout n'est que prétexte. Le véritable défaut des Bamiléké selon les Boulou-Béti, c'est leurs sens des affaires et leur esprit entrepreneurial. Et l'on est en droit de leur demander si c'est avec l'entreprise ou la luxure et le meywock que nous sortirons notre pays du sous-développement.
Quelle serait l'issue du génocide en perspective?
Dans les petites villes, les Bamiléké sont en nombres très restreints par rapport aux Beti-Boulou. Ils auraient peu de chance de s'en sortir, c'est certain. Mais, s'ils parviennent à s'échapper et à entrer dans la forêt, les Boulou-Béti seraient foutus car ces gens là connaissent la guerre du maquis. Dans les villes par contre, les parties seront très disputés, c'est sûr! Ni les uns, ni les autres ne se laisseront faire. Nous travaillerons inutilement à nous entretuer, à brûler, à tout foutre en l'air, sans rien récolter qui vaille.
Alors, arrêtons d'intimider, arrêtons de nous haïr, faisons la paix, mettons nous au travail, copions les bons exemple, faisons chacun quelque chose d'utile qui sera notre contribution à la construction de notre pays.
Par Thomas Tchatchoua
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