
Certains extrémistes tirent des succès de l’Armée sur BOKO HARAM un indice qu’on peut obtenir
Ce sont deux choses totalement différentes. Dans sa lutte contre BOKO HARAM, le Cameroun a bénéficié de puissants soutiens multiformes :
- les populations qui subissent son action maléfique et qui collaborent activement avec les autorités et l’Armée ;
-tout le peuple camerounais qui trouve cette lutte comme une cause nationale ;
-les pays voisins qui ont créé une coalition pour neutraliser le mouvement terroriste ;
-toutes les puissances mondiales qui nous soutiennent à bout de bras, par des moyens financiers et militaires.
Les victoires de notre Armée ne sont pas dissociables de ces appuis multiformes. A contrario, le Gouvernement ne bénéficie d’aucun soutien de cette nature dans la crise anglophone :
- la population locale ne le soutient pas et on pourrait même dire que c’est l’inverse ;
-sur le plan national, il n’existe pas d’unanimité sur la légitimité de cette guerre que le Gouvernement a créée par son entêtement ;
-sur le plan régional, les pays voisins n’interviennent pas et prônent plutôt le dialogue et la paix ;
-sur le plan extérieur, la pression est plutôt du côté du Gouvernement qui n’en attend rien en terme d’appuis. Du reste, s’il recevait un appui, la Sécession en recevrait aussi de l’autre côté !
Le Gouvernement reste seul dans son aventure martiale et ne convainc pas grand-monde.
Mais le pire est devant nous. Une Sécession armée, ce n’est pas une affaire de deux ans, mais de deux générations, le temps qu’une vieille population disparaisse pour faire place à une nouvelle ayant une autre perspective, soit une période de 30 et 40 ans. A 2 ans seulement, la Sécession Anglophone est encore dans sa prime jeunesse. Elle va se développer et prendre une plus grande ampleur, et il n’existe aucune force qui peut y faire quoi que ce soit.
L’immonde assassinat d’un nourrisson et l’ignoble décapitation d’un enseignant ne font qu’ouvrir l’épouvante et de l’horreur d’un ennemi sanguinaire qui ne reculera devant rien pour parvenir à ses fins.
Les Camerounais doivent s’attendre à ce que le sang coule dans la zone anglophone. Et le sang va couler ! Le pire dans cette situation est l’impasse dans laquelle de mauvais choix initiaux du Gouvernement nous ont mis, en laissant prospérer, par son entêtement, une Abomination contre laquelle il manifeste de plus en plus son impuissance. Et autant la population exprime une indignation absolument stérile dont les Sécessionnistes se fichent comme d’une guigne, autant l’Etat se retrouve à son tour réduit à de simples condamnations morales, comme un simple spectateur, au moment où on attend qu’il fasse ce pourquoi il a été conçu, à savoir mener les enquêtes et punir les coupables.
Le voudrait-il d’ailleurs qu’il ne pourrait pas ! Il n’en a pas les moyens ! Et pendant ce temps, la Sécession lui cause de terribles lésions sur le plan économique, financier et diplomatique. Dans deux ans, quand les impacts de ces lésions vont commencer à se manifester dans la plénitude de leurs effets, l’Etat du Cameroun sera aux abois, s’il ne l’est d’ailleurs déjà ! Le Trésor de l’Etat est saigné à blanc. Tous les investissements sont au ralenti, voire arrêtés et même à Yaoundé, l’Etat est devenu incapable d’entretenir les routes. La dette commence à nous étrangler et à ce rythme, le Gouvernement ne peut pas tenir longtemps.
En tout état de cause, c’est le Gouvernement qui a cédé, après avoir soutenu, contre les conseils avisés et le bon sens, que « la forme de l’Etat n’est pas négociable », au moment même où la Sécession écume de rage et éructe sa haine, déterminée à chasser ce que les rebelles appellent les « forces d’occupation ».
Il faut donc faire très attention à ces faucons qui tentent de ramener le Gouvernement à sa rigidité idéologique d’auparavant. La terrible tragédie du Cameroun est que certains espèrent qu’on peut maintenir sa forme unitaire et échapper à la Fédération, à travers des scénarios loufoques. C’est totalement une illusion : aucun peuple au monde ne peut maintenir dans les liens unitaires une communauté qui réclame l’autonomie et qui représente 20% de la population, surtout qu »’elle a déjà vécu cette autonomie.
C’est anthropologiquement impossible. Des Etats autrement plus puissants que le Cameroun, plus industrialisés et plus économiquement assis sont passés par là et ont terriblement souffert devant des Sécessions autrement plus petites.
C’est de la pure vantardise, de la pure forfanterie que de croire un instant que le Cameroun, petit pays sans la moindre industrie s’en sortira là où les gens plus costauds ont mordu la poussière.
Si nous voulons garder les Anglophones au Cameroun, il faut aller à la fédération. Le dire, ce n’est pas détester el Cameroun, bien au contraire ! C’est essayer de le sortir d’un terrible pétrin.
Car une fois de plus, l’Etat unitaire n’a pas les moyens politiques, économiques, financiers et diplomatiques pour venir à bout de la Sécession Anglophone. Si Biya et son régime persistent dans cette voie sans issue, c’est eux qui vont tomber.
Dieudonné ESSOMBA
- les populations qui subissent son action maléfique et qui collaborent activement avec les autorités et l’Armée ;
-tout le peuple camerounais qui trouve cette lutte comme une cause nationale ;
-les pays voisins qui ont créé une coalition pour neutraliser le mouvement terroriste ;
-toutes les puissances mondiales qui nous soutiennent à bout de bras, par des moyens financiers et militaires.
Les victoires de notre Armée ne sont pas dissociables de ces appuis multiformes. A contrario, le Gouvernement ne bénéficie d’aucun soutien de cette nature dans la crise anglophone :
- la population locale ne le soutient pas et on pourrait même dire que c’est l’inverse ;
-sur le plan national, il n’existe pas d’unanimité sur la légitimité de cette guerre que le Gouvernement a créée par son entêtement ;
-sur le plan régional, les pays voisins n’interviennent pas et prônent plutôt le dialogue et la paix ;
-sur le plan extérieur, la pression est plutôt du côté du Gouvernement qui n’en attend rien en terme d’appuis. Du reste, s’il recevait un appui, la Sécession en recevrait aussi de l’autre côté !
Le Gouvernement reste seul dans son aventure martiale et ne convainc pas grand-monde.
Mais le pire est devant nous. Une Sécession armée, ce n’est pas une affaire de deux ans, mais de deux générations, le temps qu’une vieille population disparaisse pour faire place à une nouvelle ayant une autre perspective, soit une période de 30 et 40 ans. A 2 ans seulement, la Sécession Anglophone est encore dans sa prime jeunesse. Elle va se développer et prendre une plus grande ampleur, et il n’existe aucune force qui peut y faire quoi que ce soit.
L’immonde assassinat d’un nourrisson et l’ignoble décapitation d’un enseignant ne font qu’ouvrir l’épouvante et de l’horreur d’un ennemi sanguinaire qui ne reculera devant rien pour parvenir à ses fins.
Les Camerounais doivent s’attendre à ce que le sang coule dans la zone anglophone. Et le sang va couler ! Le pire dans cette situation est l’impasse dans laquelle de mauvais choix initiaux du Gouvernement nous ont mis, en laissant prospérer, par son entêtement, une Abomination contre laquelle il manifeste de plus en plus son impuissance. Et autant la population exprime une indignation absolument stérile dont les Sécessionnistes se fichent comme d’une guigne, autant l’Etat se retrouve à son tour réduit à de simples condamnations morales, comme un simple spectateur, au moment où on attend qu’il fasse ce pourquoi il a été conçu, à savoir mener les enquêtes et punir les coupables.
Le voudrait-il d’ailleurs qu’il ne pourrait pas ! Il n’en a pas les moyens ! Et pendant ce temps, la Sécession lui cause de terribles lésions sur le plan économique, financier et diplomatique. Dans deux ans, quand les impacts de ces lésions vont commencer à se manifester dans la plénitude de leurs effets, l’Etat du Cameroun sera aux abois, s’il ne l’est d’ailleurs déjà ! Le Trésor de l’Etat est saigné à blanc. Tous les investissements sont au ralenti, voire arrêtés et même à Yaoundé, l’Etat est devenu incapable d’entretenir les routes. La dette commence à nous étrangler et à ce rythme, le Gouvernement ne peut pas tenir longtemps.
En tout état de cause, c’est le Gouvernement qui a cédé, après avoir soutenu, contre les conseils avisés et le bon sens, que « la forme de l’Etat n’est pas négociable », au moment même où la Sécession écume de rage et éructe sa haine, déterminée à chasser ce que les rebelles appellent les « forces d’occupation ».
Il faut donc faire très attention à ces faucons qui tentent de ramener le Gouvernement à sa rigidité idéologique d’auparavant. La terrible tragédie du Cameroun est que certains espèrent qu’on peut maintenir sa forme unitaire et échapper à la Fédération, à travers des scénarios loufoques. C’est totalement une illusion : aucun peuple au monde ne peut maintenir dans les liens unitaires une communauté qui réclame l’autonomie et qui représente 20% de la population, surtout qu »’elle a déjà vécu cette autonomie.
C’est anthropologiquement impossible. Des Etats autrement plus puissants que le Cameroun, plus industrialisés et plus économiquement assis sont passés par là et ont terriblement souffert devant des Sécessions autrement plus petites.
C’est de la pure vantardise, de la pure forfanterie que de croire un instant que le Cameroun, petit pays sans la moindre industrie s’en sortira là où les gens plus costauds ont mordu la poussière.
Si nous voulons garder les Anglophones au Cameroun, il faut aller à la fédération. Le dire, ce n’est pas détester el Cameroun, bien au contraire ! C’est essayer de le sortir d’un terrible pétrin.
Car une fois de plus, l’Etat unitaire n’a pas les moyens politiques, économiques, financiers et diplomatiques pour venir à bout de la Sécession Anglophone. Si Biya et son régime persistent dans cette voie sans issue, c’est eux qui vont tomber.
Dieudonné ESSOMBA
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