
TEXTE TAILLE
Pour ceux qui ont besoin de preuves supplémentaires pour se convaincre que le Cameroun est une dangereuse poudrière, le célèbre site antisystème Mediapart les leur en donne en mille. Le pays d'Afrique centrale n'est plus sûr. Pis, il est devenu un de ces foyers de tension où le monde redoute plus qu'un drame, un véritable pogrom.
Pays jadis "sans problème", jouissant d'une réputation de "havre de paix dans une Afrique centrale bouillante... de conflits" intestinaux et hautement meurtriers –une réputation surfaite dans la mesure où si la paix est synonyme d'absence de guerre, deux au moins de ses voisins que sont la Guinée Equatoriale et le Gabon, deux autres dictatures de la forêt équatoriale, sont eux aussi des "îlots" de stabilité-, le pays dirigé depuis le siècle dernier par Paul Biya est secoué depuis quelques années par une tragédie sociopolitique pluridimensionnelle : la crise anglophone partie d'une simple revendication corporatiste pacifique des avocats et des enseignants qui, du fait de la répression aveugle de ses meneurs par les autorités politiques et militaro-policières, s'est muée en guerre de sécession, la crise politique en région francophone née du hold-up électoral d'octobre 2018 qui a permis au président Biya (86 ans le 13 février prochain et au pouvoir depuis 1982) de reprendre les rênes du pouvoir, en passant par l'agression du pays par les extrémistes de Boko Haram dans sa partie septentrionale et les assauts intermittents dans la région de l'Est des éléments des poches de résistance de la rébellion en Centrafrique voisin.
On comprend alors que Médiapart, en évoquant les pays dont la situation inquiète le monde,cite aux côtés de l'Afghanistan, de l'Ukraine, de la Syrie…, le pauvre Cameroun. Pour qui sait ce qui se passe en Afghanistan ou en Syrie par exemple, on a froid dans le dos de constater que le Cameroun fait partie du Top Ten des "crises qui ébranlent le monde", et que le sachant, celui qui prétend avoir la responsabilité des vies et des biens de ce pays s'engouffre dans la fuite en avant au nom de l'autorité de l'Etat, plutôt que d'initier un dialogue inclusif et sans condition.
A lire absolument : https://www.mediapart.fr/journal/international/020219/du-venezuela-au-yemen-les-dix-crises-qui-ebranlent-le-monde
0 Response to "Le Cameroun parmi les 10 foyers d'instabilité mondiaux (Mediapart)"
Post a Comment