Le Premier ministre Édouard Philippe a dévoilé lundi une série d'annonces sur la réforme de la
fonction publique. Au menu : plan de départs volontaires, recours aux contrats et rémunération au mérite
Au cœur de la réforme de l'Etat présentée hier par le Premier ministre Édouard Philippe, une bonne partie des mesures concernent la fonction publique. Un projet de loi sera présenté au début de l'année prochaine afin d'atteindre l'objectif fixé par Emmanuel Macron de 50.000 suppressions de postes d'agents publics d'État d'ici 2022.
Les services du ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, restent prudents sur les services visés par ces réductions d'effectifs. L’idée sera d’abord de "réfléchir aux missions prioritaires, ministère par ministère, avant de se poser la question des moyens", ont-ils expliqué au Parisien. Certaines tâches pourraient alors être confiées à des partenaires privés, comme la perception du paiement en liquide des amendes.
Une agence de reconversion
Matignon a dévoilé son "volet boîte à outils" en matière de ressources humaines afin d'accompagner les fonctionnaires volontaires au départ. Ils pourront partir avec 24 mois de salaire et la possibilité de toucher le chômage, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici.Une agence de reconversion pour les agents de l'État devrait voir le jour "au second semestre 2019", selon le plan gouvernemental. Selon Matignon, ce dispositif de reclassement, inspiré de l'agence de reconversion des armées, "permettra d'avoir une force de frappe pour accompagner éventuellement des départs volontaires".
Plus de contractuels
Le gouvernement mise aussi sur le recours aux contractuels. Après l'inquiétude des syndicats de fonctionnaires provoquée par l'idée avancée par Gérald Darmanin de généraliser le recours aux contractuels, Bercy tempère. Et ne parle plus que de l'"extension très large de la possibilité de recourir aux contrats". Il n'y aura "pas de surprise", a assuré lundi le secrétaire d'État Olivier Dussopt, qui pilote la concertation avec les syndicats.Une rémunération au mérite
La réforme vise aussi modifier les formes de rémunération basées sans autre critère que l'ancienneté. Il s'agirait donc de mettre en place une rémunération au mérite afin de distinguer les fonctionnaires les plus efficaces et les plus méritants. "Nous ferons la rémunération au mérite pour tous, qui reposera sur les évaluations faites par les managers", précise le ministère des comptes publics au Parisien.Le retour des usagers des administrations sera aussi pris en compte : les indicateurs de satisfactions seront systématisés et rendus publics pour le centre des impôts, les caisses de sécurité sociale, les gendarmeries…
Par msn.com
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