
Le Cameroun ridiculisé aux États-Unis par un Jeune Ingénieur Américain de 19ans spécialiste en
authentification de vidéo virale qui confirme que « cette vidéo est authentique et n’a jamais été modifiée. Les ingénieurs Camerounais doivent recadrer leur ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary qui parle de quelque chose qu’il ne maîtrise pas» Par Paul Ayano (Washington)17 médias internationaux ont traité le sujet depuis 24h et tous sont unanimes qu’il s’agit d’une vidéo authentique.
Selon africanews, Les réseaux sociaux se font de nouveau les témoins d’une scène horrible. Cette fois, il s’agit d’une vidéo qui met en scène l’exécution à bout portant de deux femmes et deux enfants de bas âge. Le tableau est plus que sombre et incrimine l’armée camerounaise.
Deux femmes, l’une tenant une fillette dont l‘âge doit être compris entre 5 et sept ans, l’autre portant un bébé au dos, marquée au pas par des hommes armés. Ces hommes en tenue, notamment celle de l’armée camerounaise, poussent les dames et les enfants à se diriger vers un endroit parsemé d’arbustes. Visiblement une zone de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun où sévit la secte islamiste Boko Haram, comme l’ont confié à l’AFP deux sources sécuritaires.
Une fois arrivées, ces femmes, qui auraient été capturées lors d’un assaut contre les djihadistes nigérians, sont sommées de se mettre à genoux. En dépit d’une petite foule qui suit la scène en arrière-plan, les hommes armés recouvrent les têtes des femmes et des enfants avant de les fusiller de sang-froid, dans le dos. Toutes les quatre victimes sont tués, même le bébé.
Depuis trois jours, ces images d’une violence inouïe circulent sur les réseaux sociaux, créant l’indignation au Cameroun. Au micro de RFI, Maximilienne Ngo Mbe du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) assure que l’ONG a authentifié la vidéo et qu’il s’agit bien de membres de l’armée camerounaise.
Violations des droits humains
De son avis, le gouvernement doit rapidement ouvrir une enquête afin de trouver les coupables et les faire payer. Un sens dans lequel abonde le porte-parole du gouvernement camerounais Issa Tchiroma Bakary, même s’il ne confirme pas encore la responsabilité de l’armée camerounaise dans ce massacre.
“… J’attire votre attention sur ce qu’on appelle les fake news. Ne soyez pas péremptoire dans l’attribution de ce forfait à l’armée camerounaise. Parce que l’ennemi est toujours capable de se glisser dans la tenue de nos forces de défense et de sécurité pour nous attribuer la paternité de choses odieuses”, a-t-il souligné dans un entretien avec RFI, au cours duquel il a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Au mois de mai, le gouvernement camerounais avait admis des traitements humiliants contre un présumé leader sécessionniste après la large diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant un gendarme molestant l’homme. Les ONG de défense des droits de l’homme de même que certaines diplomaties occidentales accusent le Cameroun de certaines violations des droits humains dans ses deux guerres : l’une contre Boko Haram, l’autre contre les sécessionnistes armés anglophones.
Selon RFI, une vidéo d'exécutions sur les réseaux sociaux suscite l’indignation
Ce sont des images insoutenables sur lesquelles, pourtant, on peut tomber presque par hasard sur les réseaux sociaux au Cameroun. Cela fait deux jours qu'elles circulent. On y voit des hommes en uniforme entraînant en brousse des femmes et des enfants et les exécutants froidement.
La vidéo dure près de trois minutes. On y voit deux femmes, l'une tenant un enfant par la main, l'autre portant un bébé sur le dos et juste derrière elles, les forçant à avancer, deux hommes en uniforme de l'armée, kalachnikov en bandoulière.A plusieurs reprises, l'un de ces hommes gifle la première femme en lui disant « lève la calebasse qu'on te voit bien, toi, BH, tu vas mourir ». L'appellation BH au Cameroun désigne le groupe islamiste Boko Haram.
Ces images qui semblent tournées avec un téléphone portable sont commentées en direct par un homme. Il présente les protagonistes qu'il filme : des éléments Boko Haram récupérés après un assaut, dit-il. Il donne aussi des noms : notamment le caporal-chef Tsho-tsho et le 2e classe Cobra.
Les deux hommes en tenue militaire font avancer les deux femmes et leurs enfants sur une piste, les poussent vers une petite colline, bandent leurs yeux, font s'agenouiller la première femme tout comme la petite fille à qui ils mettent un t-shirt sur la tête. Puis la deuxième avec le bébé sur le dos s'agenouille, les quatre sont fusillées dans le dos. Une vingtaine de coups sont tirés, puis gros plan sur les quatre cadavres, dont le petit bébé.
Des images insoutenables et qui suscitent une très forte indignation au Cameroun. Car tant la tenue militaire que le français des protagonistes pointent vers l'armée camerounaise. Le paysage aussi ressemble à celui de l'Extrême-Nord du pays où l'armée justement se bat contre le groupe terroriste Boko Haram.
Un pas a été franchi
Pour le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), pas de doute, ce sont des éléments des forces de sécurité du Cameroun qui sont responsables de ces exécutions. Ils disent avoir authentifié la vidéo et recoupé les informations.
La militante Maximilienne Ngo Mbe en appelle à la justice camerounaise. « C’est inacceptable dans un Etat de droit, s'indigne-t-elle sur RFI. Des enfants de 2 ans et 5 ans environ qui subissent au grand jour des actes de tortures, des femmes qui subissent des actes de tortures et qui sont après assassinées par 17 balles dans le crâne. Même si on est en guerre contre la secte Boko Haram – une guerre qui est légitime, le terrorisme ne doit pas venir imposer sa loi au Cameroun – mais ça ne peut pas donner à ce que les forces de sécurité deviennent des bourreaux. Là, je pense que c’est un pas qui a été franchi depuis qu’on est dans cette guerre-là et il est urgent que les autorités du Cameroun prennent des mesures adéquates. Que ces éléments soient arrêtés sans conditions et dans l’immédiat et qu’ils payent conformément à la loi, qu’on ouvre des enquêtes pour mettre la main sur ces éléments de forces de défense et qu’ils soient punis. »
Les autorités authentifient la vidéo
Du côté des autorités, on se dit choqué par cette vidéo. Après avoir déclaré qu'une enquête avait été ouverte pour authentifier la vidéo, le porte-parole du gouvernement Issa Tchiroma Bakary a lu en début de soirée mercredi une déclaration pour tenter de démontrer le caractère « fake » du document.
« A l’examen de cette vidéo, les hommes concernés arborent des uniformes bariolés, pour certains, de type forêt. Alors que le paysage et le relief indiquent clairement qu’on se trouve en zone sahelo-sahélienne. En pareilles circonstances, il est constant que les tenues de combat utilisées par l’armée camerounaises sont toujours de type sahéliennes. Par ailleurs, toujours au registre de la tenue vestimentaire comme identifiant des armées, les équipements individuels des militaires camerounais engagés dans la zone sont des équipements de combat conformes aux standards obligatoires de port de casques lourds, de gilets par balles et de chaussures de type bottes rangers. Ce qui, manifestement, n’est pas le cas des personnes contenues dans la vidéo. Les armes arborées par les présumés soldats présentés dans la vidéo, ne sont pas celles utilisées par l’armée camerounaise dans cette zone d’opération. »
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