Le silence d'Emmanuel Macron sur l'affaire Benalla, ce collaborateur à l'Elysée chargé de la sécurité
filmé en train de malmener des manifestants le 1er-Mai, a provoqué beaucoup d'interrogations et de critiques de la part de l'opposition depuis une semaine. Le chef de l'Etat est sorti de son mutisme dimanche 22 juillet 2018, et a fait savoir ce qu'il pensait de cette affaire. Le tout à la veille d'une audition cruciale de son ministre de l'Intérieur devant le Parlement.
filmé en train de malmener des manifestants le 1er-Mai, a provoqué beaucoup d'interrogations et de critiques de la part de l'opposition depuis une semaine. Le chef de l'Etat est sorti de son mutisme dimanche 22 juillet 2018, et a fait savoir ce qu'il pensait de cette affaire. Le tout à la veille d'une audition cruciale de son ministre de l'Intérieur devant le Parlement.
Emmanuel Macron n'a pas pris la parole publiquement, mais il s'est exprimé à huis clos lors d'une réunion de crise à l'Elysée dimanche soir. Ses propos ont été rapportés à la presse par un membre de son entourage. Une fuite a donc été organisée et vise incontestablement à tenter de calmer le jeu.
Qu'a dit le président ? Il a d'abord qualifié le comportement d'Alexandre Benalla par les mots « inacceptable » et « choquant ». Il a ensuite déclaré qu'il n'y aurait pas d'impunité, et a demandé au secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, de travailler à une réorganisation des services pour qu'une telle situation ne puisse se reproduire.
Sous le feu de critiques virulentes, et après une semaine calamiteuse en termes de communication, Emmanuel Macron fait passer un message : il désapprouve et il est prêt à prendre les mesures qui s'imposent. Il admet aussi qu'il y a eu un grave dysfonctionnement.
Cela sera-t-il suffisant pour sortir de la crise ? C'est peu probable
Depuis une semaine, l’opposition parlementaire, toutes étiquettes confondues, s'est emparé de l'affaire et met en cause directement le chef de l'Etat. Elle a forcé le gouvernement à interrompre le débat en cours sur la révision constitutionnelle à cause de cette affaire. Elle n'a donc pas l'intention de lâcher.
Emmanuel Macron, qui a souvent affirmé qu'il était « le maître des horloges », n'a pas réussi cette fois-ci à imposer son tempo. Il agit sous pression. Car c'est bien lui qui est en ligne de mire. Le fait qu'il s'exprime après l'annonce de cinq mises en examen et à la veille de l'audition de Gérard Collomb par la commission des Lois de l'Assemblée nationale est significatif.
La question est maintenant d'identifier la chaîne des responsabilités, et de savoir si celles-ci remontent jusqu'au président de la République lui-même. C'est vraisemblablement ce que le chef de l'Etat français cherche à éviter. Reste à savoir qui Emmanuel Macron est prêt à sacrifier pour se protéger.
Par RFI
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