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CRISE ANGLOPHONE AU CAMEROUN: J'AI FAIT MON DEVOIR AU CONGRESS AMERICAIN Par Patrice Nganang

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J'AI FAIT MON DEVOIR AU CONGRESS AMERICAIN

Par Patrice Nganang
Il s'agissait du Cameroun. Il s'agissait des Anglophones. Des que j'ai ete invite par le Congress des Etats-unis, pour parler le 7 juin et pour parler le 27 juin, mon reflexe a ete automatique - informer le Dr. Samuel Sacko, le president interimaire de la republique federale d'Ambazonie, contacter tous les leaders anglophones, et cela, en leur envoyant mon texte, mais aussi en le rencontrant - pour ce qui est du pere Gorji-Dinka, a Londres -, pour leur demander leur position: est-ce qu'ils se considerent comme ambazoniens. Un seul m'a dit qu'il se considerait comme Southern Cameroonian. Pour plusieurs c'etait inutile. Mais aussi, je leur ai envoye mon texte afin d'avoir leurs commentaires, et avant de le remettre. Par respect, parce que je ne leur ai pas dit que je donnerai leur nom en public, je ne le mentionne pas ici. Je n'ai pas demande l'avis de Akere Muna, parce que de toute evidence il est pour l'election, donc son avis est inutile. Tout comme celui de Joshua Osih. Avis inutiles donc. Mais le reste, tout le reste est pour l'independance - y compris les 'federalistes', qui donc dans mon cahier ne sont plus federalistes que de nom. La difference est sans doute dans la maniere d'y arriver: de maniere violente, par la guerre, en constitutuant des milices, ou pas. Et ici, ma surprise aura que cette question n'est pas tranchee chez plusieurs, et que ce n'est donc qu'une question de temps. Pour la protection de soi, pour la protection de son quartier, pour la protection du Southern Cameroun - de l'Ambazonie. J'ai compris de cet echange silencieux ceci: pour ce qui est de l'Ambazonie, il y'a une unanimite anglophone.
Mais ce que j'ai vecu cu Congress hier c'est ceci: personne des Anglophones n'a pris la parole. Personne. Zero. Cela veut donc dire que les declaration ecrites ont ete essentielles, et deux sont d'ailleurs venues de Kondengui. Je suis de ce fait tres heureux, tres content, car la parole anglophone qui n'a pas ete ecoutee, a ete lue. Et ici je ne saurai oublier de remercier le Gouvernement Interimaire, et surtout le Dr. Samuel Sacko dont le lobyying qui a dure pendant de nombreux mois - Daniel Tekoh! - a ainsi abouti. Je suis moi-meme alle une fois avec une delegation de l'IG, et voila donc les fruits de cet effort. Il y'a bien sur Boh Herbert qui est a remercier. Mais evidemment le premier a qui j'ai ecrit quand j'ai recu la double invitation, c'est Samuel Sacko. Ce que je veux dire c'est ceci: sans l'effort des vipers sur le terrain, personne ne nous aurait invites a parler au Congres americain. C'est le terrain, ce sont les armes qui ont impose cette invitation-la. Je suis sur que je ne me trompe pas la-dessus. Si on comptait sur le bavardage, il n'y aurait pas presentation de la condition anglophone a ce niveau. Ce sont les armes qui ecrivent l'invitation americaine. Et j'etais tres amuse de voir dans le parterre de gens presents, l'ambassadeur camerounais aux Etats-unis. C'est que ce hearing etait historique - dans tous les sens du mot. Et les gens sont venu si tot que une heure de temps avant, l'allee etait deja comble. Une bonne centaine de personnes, pour une salle qui ne pouvait contenir que 70 personnes.
Plusieurs personne m'ont reproche d'avoir rendu public mon invitation - la consequence, disent-ils, aura ete que je n'ai pas pris la parole. C'est ne pas connaitre ce que c'est qu'un ecrivain. Un ecrivain est le concierge de la republique. Et c'est ce role, cette fonction que j'ai remplie ici. La fonction est publique. Il se passe evidemment que des gens - une femme bamileke, un Anglophone - ont ecrit des lettres extraordinairement negatives au Congres americain pour tenir mon image, me presentant dans tous les aspects negatifs imaginables. Plusieurs personnes m'ont dit que c'est ce qui a fait que je ne prenne pas la parole. Boh Herbert n'a pas pris la parole non plus, et je crois ce n'est pas a cause de messages negatifs. Je veux dire ceci: la maison americaine invite qui elle veut. Moi je ne suis pas ne au Congres americain, mais dans le ventre de ma mere, dans le ventre de mon peuple. Et lui seul est mon guide. Je l'ai vecu encore hier en effet. Tous ces gens qui me reconnaissent, qui m'appelent par mon nom, par mon prenom, 'Prof', 'Prof', 'Prof'. C'est une chose a laquelle je devrait m'habituer. A laquelle je me suis habitue deja au fond. C'est que je suis dans le ventre de mon peuple, et c'est a partir de la que je lui dis, merci, merci, merci. Je suis Bangangte, et dans la culture qui est la mienne, contrairement a ce que dit Hegel, meme l'esclave n'est esclave que parce qu'il aura risque sa vie dans la bataille et aura perdu. Mais moi, je suis un zui. Un zui manto.
Patrice Nganang

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