
'J'OFFRE 10,000 DOLLARS!'
C'est ce qu'une dame, Ambazonienne, a offert devant moi, dans une ville de ce pays, les Etats-unis, devant nous, lors d'un fundraiser, a la revolution qui a lieu dans le Noso. Elle qui avait deja donne $1,000 cash devant moi! Et ce n'etait pas le sommet du fundraiser - pour financer l'operation appelle 'My Trip To Buea' - qui m'a fait me rendre compte que les Anglophones jouent dans une autre ligue - toute une autre ligue. Ce mois de mon bloquement, je l'ai passe en effet de fundraiser en fundraiser anglophone. Ma premiere observation d'abord, ce qui m'a frappe, c'est que les gens qui y participent sont socialement bien, tres bien installes. Je n'ai jamais ete dans des maisons de Camerounais aussi cossues, a l'etranger, je dois l'avouer. Medecins, entrepreneurs, etc. Quand le sous-sol d'un compatriote a les dimensions d'une grande salle de conference, c'est que ca veut tout dire. Rencontrer des gens de la generation de mes parents, nombreux - et tous, chasses de ce pays nomme Cameroun, pays captif litteralement d'une clique bulu. Mais surtout voir la grace de ce monde, sa politesse, et son humilite, qui contraste avec ce que j'ai vecu chez les Eperviables a Kondengui - qui sont le resume de la clique parasite qui nous tient, avec leur pretention, leur extraordinaire pretention. Je dois dire que cela a ete des experiences extraordinaires pour moi, si extraordinaire surtout parce que la hargne de mes compatriotes francophones, et surtout le fait que ceux qui sont dans ce qu'on appelle 'le changement' soient le plus souvent des declasses sociaux, quand ils sont francophones, et se dechirent bien souvent pour $100! Je dois dire, je dois avouer que j'ai vu des choses extraordinaires pendant ce mois passe avec les Anglophones dans leurs reunions. Toutes les fois j'ai tenu un discours, mais ce que j'ai toujours dit c'est ceci en substance: les Africains se sont toujours moques des Camerounais, ont toujours ris sous cape devant les Camerounais, devant ce peuple qui braille a la tele, veut donner des lecons a d'autres Africains, mais est captif d'une clique tribale et d'un tyran de 85 ans, ce pays dont les intellos comme Mbembe, Beyala, etc., vont au bled et le quittent en catimini! Alors qu'a cote on calcine des grands-meres, brule des villages, et sortent crier dehors! Dans mon discours, j'ai dit ce que je sais: que les Africains se moquent des Camerounais, mais que je m'etais toujours dit, avec cet auteur Ghaneen-la que 'The Beautiful Ones Are Not Yet Born'! Or, devant les Ambazoniens, je me suis rendu compte que l'espoir n'est pas fini: Oui, the Beautiful Ones Are Born! Thank you, my brothers and sisters, Ambazonians, for showing me how beautiful we can be!Concierge de la republique
Patrice Nganang
0 Response to "Crise Anglophone au Cameroun: Chronique de Patrice Nganang lors d'un levé de fond des Anglophones aux États-Unis"
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