L’ADMINISTRATION TRUMP ENVOIE UN AVERTISSEMENT SANS FRAIS A PAUL BIYA
L’Ambassadeur des USA vient d’envoyer un avertissement sans frais à Paul Biya. S’il s’agissait d’un échange entre personnes sans éducation, cela donnerait ceci : « Les USA vous interdisse de vous présenter à la prochaine élection présidentielle ».
UNE TERRIBLE HUMILIATION
Je suis comme de nombreux Camerounais qui se sentent humiliés. Je n’aime pas les effets de la politique américaine de par le monde qui ne cause que désastre et désolation.
Que ce soit en Afghanistan, en Syrie, en Irak, en Iran…aujourd’hui, comme au Liban hier, personne ne peut dire, à moins d’être de mauvaise foi, que cette façon de faire ait permis d’améliorer le bien-être des populations qu’on était pourtant venir secourir.
LA TERRIBLE RÉALITÉ
Quand j’ai fini de dire cela, j’ai dit quoi ? Je peux quoi ? Ce ne sont pas les jérémiades d’une « écrivaine » résident en France, les élucubrations d’un Atangana Manda et d’autres individus qui écument les plateaux de télé dans l’espoir de se faire remarquer par le clan au pouvoir qui changeront quelque chose.
Lorsqu’un pays est dirigé aussi mal que le nôtre ; qu’un vieillard est entouré d’autres vieillards et s’appuie sur son clan tribal qui recrute du nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de « petits soldats » pour détruire le pays ; que non content de leurs « exploits », ils poussent le pays vers une guerre fratricide inutile avec pour seul objectif de conserver leur situation de rente, tuant et brulant tout ce qui est possible, il devient vulnérable et à la merci de n’importe quel « prédateur ».
C’est ce que mon ancien collègue Jean François Chanon a essayé, avec la sensibilité qui est la sienne, d’expliquer à Calixte Beyala qui semblait vouloir s’étrangler après la sortie musclée de l’Ambassadeur des USA contre Paul Biya.
Mais la situation est simple : pour qui connait un peu les usages diplomatiques, l’Ambassadeur des USA s’est fendu de cette déclaration sans doute parce que leurs remarques en coulisses n’ont pas semblé émouvoir notre chef de l’État.
Quand cela arrive, l’Amérique devient impitoyable. Ainsi dans le cas du Liberia, le président Georges Busch Junior n’était pas allé par quatre chemin pour déclarer : « Charles Taylor must leave Libéria now ».
Quelques jours plus tard, c’est un Charles Taylor en menottes qui apparaissait devant les médias du monde entier. Noriega a subit le même sort au Panama.
LE PRÉCÉDANT MOBUTU
Le cas le plus flagrant et assez proche de nous est celui du Général Mobutu. Sur ce point, l’excellent ouvrage de l’ancien Ministre de la Défense et dernier Conseiller à la défense du Maréchal Mobutu Honoré Gbanda au Zaïre, est à lire et à conserver.
Outre le fait qu’il permet de comprendre comment la guerre est arrivée au Burundi et au Rwanda, on voit clairement les USA à la manœuvre pour se débarrasser de leur ancien allié Mobutu, n’hésitant pas à retourner son entourage.
Les USA, las de conseils non suivis, ont clairement soutenu Kabila lors de la prise de Kinshasa sans tirer le moindre coup de feu ou presque. L’extrait du livre qui indique comment l’Ambassadeur de l’époque retrouve dans la rue Honoré Gbanda et lui demande de dire au Maréchal que son corps sera trainé dans la rue est assez « sucré ».
Le Premier ministre Mayele et patron de l’armée indiquera quelques jours plus tard qu’il n’assure plus la sécurité du président et sera assassiné juste après à sa sortie du camp retranché où se terrait Mobutu et son clan. Kabila pouvait alors entrer en héros dans Kinshasa.
Vous enlevez Mobutu et le remplacez par Biya, le livre racontera la même réalité.
DES INGÉRENCES PARFOIS NÉCESSAIRES
On peut être nationaliste et accepter que des pressions étrangères fassent disparaitre un homme et son clan qui non seulement ruine ce pays, mais le conduit vers un affrontement total : c’est mon cas.
Si Trump peut nous débarrasser de la gangrène qui attaque notre pays de toute part, je ne suis pas contre.
Je pense à l’Italie des années 70 et 80, avec les gouvernements successifs de Julio Andreoti, Bettino Craxi sous forte influence de la Camora (Mafia) sicilienne où régnaient en maître Toto Riina et Bernado Provencano.
Il a fallu que l’Union Européenne s'ingère dans les affaires italiennes et menace ce pays de fortes représailles pour que les pouvoirs publics italiens accordent une aide massive aux juges Falcone et Borsalino, afin de réduire l’influence directe de la Camora sur la politique italienne.
Aujourd’hui, l’Italie reste l’un des 7 pays les plus puissants du monde sur le plan économique et une grande démocratie, même aux gouvernements instables.
Pour ma part, si Paul Biya veut se faire humilier, qu’on l’humilie. Plus vite il partira, moins de boulot attendra son remplaçant.
Faire partir ce clan maffieux, même sous la pression des USA, serait faire œuvre de salubrité publique.
Benjamin Zebaze
L’Ambassadeur des USA vient d’envoyer un avertissement sans frais à Paul Biya. S’il s’agissait d’un échange entre personnes sans éducation, cela donnerait ceci : « Les USA vous interdisse de vous présenter à la prochaine élection présidentielle ».
UNE TERRIBLE HUMILIATION
Je suis comme de nombreux Camerounais qui se sentent humiliés. Je n’aime pas les effets de la politique américaine de par le monde qui ne cause que désastre et désolation.
Que ce soit en Afghanistan, en Syrie, en Irak, en Iran…aujourd’hui, comme au Liban hier, personne ne peut dire, à moins d’être de mauvaise foi, que cette façon de faire ait permis d’améliorer le bien-être des populations qu’on était pourtant venir secourir.
LA TERRIBLE RÉALITÉ
Quand j’ai fini de dire cela, j’ai dit quoi ? Je peux quoi ? Ce ne sont pas les jérémiades d’une « écrivaine » résident en France, les élucubrations d’un Atangana Manda et d’autres individus qui écument les plateaux de télé dans l’espoir de se faire remarquer par le clan au pouvoir qui changeront quelque chose.
Lorsqu’un pays est dirigé aussi mal que le nôtre ; qu’un vieillard est entouré d’autres vieillards et s’appuie sur son clan tribal qui recrute du nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de « petits soldats » pour détruire le pays ; que non content de leurs « exploits », ils poussent le pays vers une guerre fratricide inutile avec pour seul objectif de conserver leur situation de rente, tuant et brulant tout ce qui est possible, il devient vulnérable et à la merci de n’importe quel « prédateur ».
C’est ce que mon ancien collègue Jean François Chanon a essayé, avec la sensibilité qui est la sienne, d’expliquer à Calixte Beyala qui semblait vouloir s’étrangler après la sortie musclée de l’Ambassadeur des USA contre Paul Biya.
Mais la situation est simple : pour qui connait un peu les usages diplomatiques, l’Ambassadeur des USA s’est fendu de cette déclaration sans doute parce que leurs remarques en coulisses n’ont pas semblé émouvoir notre chef de l’État.
Quand cela arrive, l’Amérique devient impitoyable. Ainsi dans le cas du Liberia, le président Georges Busch Junior n’était pas allé par quatre chemin pour déclarer : « Charles Taylor must leave Libéria now ».
Quelques jours plus tard, c’est un Charles Taylor en menottes qui apparaissait devant les médias du monde entier. Noriega a subit le même sort au Panama.
LE PRÉCÉDANT MOBUTU
Le cas le plus flagrant et assez proche de nous est celui du Général Mobutu. Sur ce point, l’excellent ouvrage de l’ancien Ministre de la Défense et dernier Conseiller à la défense du Maréchal Mobutu Honoré Gbanda au Zaïre, est à lire et à conserver.
Outre le fait qu’il permet de comprendre comment la guerre est arrivée au Burundi et au Rwanda, on voit clairement les USA à la manœuvre pour se débarrasser de leur ancien allié Mobutu, n’hésitant pas à retourner son entourage.
Les USA, las de conseils non suivis, ont clairement soutenu Kabila lors de la prise de Kinshasa sans tirer le moindre coup de feu ou presque. L’extrait du livre qui indique comment l’Ambassadeur de l’époque retrouve dans la rue Honoré Gbanda et lui demande de dire au Maréchal que son corps sera trainé dans la rue est assez « sucré ».
Le Premier ministre Mayele et patron de l’armée indiquera quelques jours plus tard qu’il n’assure plus la sécurité du président et sera assassiné juste après à sa sortie du camp retranché où se terrait Mobutu et son clan. Kabila pouvait alors entrer en héros dans Kinshasa.
Vous enlevez Mobutu et le remplacez par Biya, le livre racontera la même réalité.
DES INGÉRENCES PARFOIS NÉCESSAIRES
On peut être nationaliste et accepter que des pressions étrangères fassent disparaitre un homme et son clan qui non seulement ruine ce pays, mais le conduit vers un affrontement total : c’est mon cas.
Si Trump peut nous débarrasser de la gangrène qui attaque notre pays de toute part, je ne suis pas contre.
Je pense à l’Italie des années 70 et 80, avec les gouvernements successifs de Julio Andreoti, Bettino Craxi sous forte influence de la Camora (Mafia) sicilienne où régnaient en maître Toto Riina et Bernado Provencano.
Il a fallu que l’Union Européenne s'ingère dans les affaires italiennes et menace ce pays de fortes représailles pour que les pouvoirs publics italiens accordent une aide massive aux juges Falcone et Borsalino, afin de réduire l’influence directe de la Camora sur la politique italienne.
Aujourd’hui, l’Italie reste l’un des 7 pays les plus puissants du monde sur le plan économique et une grande démocratie, même aux gouvernements instables.
Pour ma part, si Paul Biya veut se faire humilier, qu’on l’humilie. Plus vite il partira, moins de boulot attendra son remplaçant.
Faire partir ce clan maffieux, même sous la pression des USA, serait faire œuvre de salubrité publique.
Benjamin Zebaze
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