
Montréal, 1 mars 2018 (AFP) -
L'ONG Sherpa réclame l'ouverture d'une enquête concernant les conditions ayant permis à des responsables africains et leurs proches de se constituer un patrimoine immobilier au Canada, selon un communiqué publié jeudi.
L'organisation basée à Paris précise que sa saisine de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC, police fédérale) intervient "en étroite coordination" avec la Coalition Biens Mal Acquis du Canada.
Plusieurs procédures sont déjà en cours en France dans ces dossiers dits des "biens mal acquis".
Au Canada, les autorités ont refusé de confirmer qu'une enquête était en cours. "Nous sommes au courant de l'affaire", a seulement dit à l'AFP une porte-parole de la GRC.
La Coalition Biens Mal Acquis du Canada a pour sa part indiqué à l'AFP "que l'enquête devrait être enclenchée vu que la GRC a reçu la plainte".
Le Journal de Montréal, qui a révélé l'information, a recensé "des dizaines de propriétés entre les mains de ministres, d'ex-ministres et autres personnalités proches de dictateurs et de dirigeants corrompus d'Afrique".
Ces biens immobiliers, selon le quotidien, se situent à Montréal, à Ottawa et dans une cossue région montagneuse québécoise. Le Journal évoque plus de 30 millions de dollars canadiens (19 millions d'euros) investis au total.
Les personnes visées sont originaires du Tchad, du Congo-Brazzaville, du Gabon, du Sénégal, du Burkina-Faso, d'Algérie et de la République démocratique du Congo. Selon la Coalition, certains d'entre eux possèdent la résidence permanente au Canada.
La Coalition a précisé à l'AFP que des poursuites seraient également entamées contre "les intermédiaires -- les cabinets d'avocats et même les banques -- qui ont collaboré avec ces gens là".
En 2017, le vice-président de Guinée équatoriale, Teodorin Obiang, avait été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende, également avec sursis, pour s'être bâti frauduleusement un patrimoine en France.
L'enquête, ouverte après des plaintes des associations Sherpa et Transparency International, avait mis au jour l'ampleur du patrimoine de Teodorin Obiang, qui a fait appel de ce jugement: objets d'art, voitures de luxe, ou hôtel particulier de 101 pièces, avec hammam et discothèque...
Il était le premier dignitaire à être jugé dans le cadre de ces procédures lancées en 2010 en France. La justice française enquête également sur les patrimoines édifiés en France par les proches de Denis Sassou Nguesso (Congo), du défunt Omar Bongo (Gabon) ou encore du président centrafricain déchu François Bozizé.
Au Canada, les autorités ont refusé de confirmer qu'une enquête était en cours. "Nous sommes au courant de l'affaire", a seulement dit à l'AFP une porte-parole de la GRC.
La Coalition Biens Mal Acquis du Canada a pour sa part indiqué à l'AFP "que l'enquête devrait être enclenchée vu que la GRC a reçu la plainte".
Le Journal de Montréal, qui a révélé l'information, a recensé "des dizaines de propriétés entre les mains de ministres, d'ex-ministres et autres personnalités proches de dictateurs et de dirigeants corrompus d'Afrique".
Ces biens immobiliers, selon le quotidien, se situent à Montréal, à Ottawa et dans une cossue région montagneuse québécoise. Le Journal évoque plus de 30 millions de dollars canadiens (19 millions d'euros) investis au total.
Les personnes visées sont originaires du Tchad, du Congo-Brazzaville, du Gabon, du Sénégal, du Burkina-Faso, d'Algérie et de la République démocratique du Congo. Selon la Coalition, certains d'entre eux possèdent la résidence permanente au Canada.
La Coalition a précisé à l'AFP que des poursuites seraient également entamées contre "les intermédiaires -- les cabinets d'avocats et même les banques -- qui ont collaboré avec ces gens là".
En 2017, le vice-président de Guinée équatoriale, Teodorin Obiang, avait été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende, également avec sursis, pour s'être bâti frauduleusement un patrimoine en France.
L'enquête, ouverte après des plaintes des associations Sherpa et Transparency International, avait mis au jour l'ampleur du patrimoine de Teodorin Obiang, qui a fait appel de ce jugement: objets d'art, voitures de luxe, ou hôtel particulier de 101 pièces, avec hammam et discothèque...
Il était le premier dignitaire à être jugé dans le cadre de ces procédures lancées en 2010 en France. La justice française enquête également sur les patrimoines édifiés en France par les proches de Denis Sassou Nguesso (Congo), du défunt Omar Bongo (Gabon) ou encore du président centrafricain déchu François Bozizé.
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