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LETTRE OUVERTE D'UNE CAMEROUNAISE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN PAUL BIYA

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LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN PAUL BIYA
Monsieur le président de la République,
Cette lettre est ouverte, car ouverte au monde, ouverte à tous les camerounais, ouverte à votre conscience et à votre écoute.
Monsieur le Président, je vous salue,
En ma qualité d’actrice politique et femme de science, et en mon nom personnel, je viens par la présente lettre vous adresser mes observations sur l’état de la nation camerounaise sous votre gestion.
Avant toute chose, permettez-moi de vous rappeler que le Cameroun est un patrimoine familial, et les camerounais tous égaux, car ce pays est un héritage commun que nous a légué nos aïeux et personne ne peut en être le détenteur privilégié.
Monsieur le Président,
Les camerounais aspirent toujours au changement qu’ils espèrent depuis votre investiture à la magistrature suprême de notre pays le 6 novembre 1982. Ils ont soif d’un renouveau en lieu et place du changement qui n’aura finalement pas répondu aux attentes.
La réalité de notre pays, nous dépeint ce que les scientifiques appellent, le paradoxe camerounais. Comment comprendre qu’un pays immensément riche comme le Cameroun abrite une population extrêmement pauvre au monde. L’unique explication valable et vérifiable: c’est la mauvaise gouvernance incarnée par vous monsieur le président.
C’est malheureux à dire mais, vous êtes le premier responsable de la misère collective et du malheur de notre peuple. La gestion du pays ne se fait pas au bénéfice de l’intérêt général mais plus tôt au bénéfice des animateurs des institutions dont votre famille biologique, vos amis politiques et vos parrains tant régionaux que occidentaux.
Vous êtes le seul centre d’impulsion de la machine étatique de la république du Cameroun. Tout se décide à la Présidence ou presque, le Premier ministre n’étant qu’une marionnette qui obéit aux instructions dont les origines demeurent floues. Votre gestion est la pire qu’a connue l’histoire de l’humanité avec une gabegie financière indescriptible.
Un organe de presse internationale, vous a même crédité d’une fortune estimée à plus de 185 millions d'euros avec un revenu annuel de 58 millions d'euros par an, dans un pays où plus de 80% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, moins d’1$ par jour. Où avez eu cet argent ?
L’État camerounais est un terrain de chasse et on y entre pour se servir, chacun de vos ministres et directeurs généraux étant des multimilliardaires. N’importe qui, aujourd’hui dépèce notre État-nation comme des indigènes déchiquètent un gibier capturé pour les besoins du ventre.
Cher président de la République, ce pays ne vous appartient pas, ni même à vos humbles interlocuteurs, c’est un bien collectif.
La patriote que je suis, vient seulement vous rappeler que, l’attente de notre peuple est en priorité, la lutte contre les antivaleurs que votre système pérennise et la mauvaise gouvernance qui paupérise le petit peuple.
Cher Paul Biya, à la fin du régime de la première république, le peuple était foncièrement convaincu que le président Ahidjo était l’incarnation du mal de notre pays et le camerounais lambda était convaincu qu’après lui, le Cameroun allait être un petit paradis ; Ahidjo est parti et la situation socio-économique s’est totalement dégradée, notre pays a fait un bond en arrière de plus de 35 ans.
C’est le système qui n’est pas bon, je vous l’accorde volontiers ! Mais, un proverbe chinois dit que le poisson pourrit toujours par la tête !
Actuellement, nous ne vivons pas dans un État de droit au Cameroun, vous et votre clan avez pris l’état en otage. Quel est le Cameroun que nous laisserons à notre descendance, car on ne reste pas au pouvoir éternellement, et qu’adviendra-t-il de vous et des vôtres ?
Monsieur le président, vos services de répressions sont de plus en plus sanguinaires et votre pouvoir s’est radicalisé en s’éloignant gravement du peuple !
Les camerounais sont profondément meurtris de longues décennies de misères, pourtant, de belles perspectives s’offraient à notre peuple, si l’on prend en compte, le potentiel minier et hydro énergétique placés parmi les plus importants au Monde.
Fort de ce constat, monsieur le Président de la République, je vous lance un appel vibrant à tirer les leçons de vos échecs qui a davantage fragilisé le tissu social en posant un ultime acte patriotique en déposant votre démission.
Gardez bien à l’esprit que si la misère et l’injustice engendrent la soumission, elle conduit inévitablement ensuite à la révolte. Ces jeunes camerounais arracheront leur respect et celui de leurs droits quand ils auront tous en partage la même colère, la même aversion pour la soumission. Seul un sursaut national serait à la hauteur de nos ambitions, et pour cela, votre nouvelle doctrine de Gouvernance démocratique et économique exige la prise en compte des vraies attentes des jeunes prioritairement et devraient constituer les véritables moteurs d’accélération du processus de rupture profonde pour une croissance et du renouveau:
Ce qui nous paraît pertinent, est de restaurer et renforcer la Justice et la sécurité comme valeurs qui conditionnent la cohésion sociale, La paix, la stabilité des institutions, l’État de droit, la démocratie et le développement économique et social.
Dr Modestine Carole Tchatchouang Yonzou

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