Après six jours de silence et de confusion, le gouvernement nigérian a finalement confirmé dimanche
la disparition de 110 jeunes filles à Dapchi, dans le nord-est du pays, après l'attaque de leur école par des membres supposés du groupe jihadiste Boko Haram.
la disparition de 110 jeunes filles à Dapchi, dans le nord-est du pays, après l'attaque de leur école par des membres supposés du groupe jihadiste Boko Haram.
"Le gouvernement fédéral peut confirmer que 110 étudiantes de l'école publique de Dapchi, dans l'Etat de Yobe, n'ont pas été retrouvées, après que des assaillants, suspectés être d'une faction du groupe de Boko Haram ont envahi leur établissement lundi 19 février", selon un communiqué du ministère nigérian de l'Information.
Ce décompte a été obtenu après avoir collecté des données du ministère local de l'Education et du principal de l'école, qui compte 906 élèves, selon le ministère. Pour leur part, les parents avaient établi jeudi une liste de 105 noms de jeunes filles dont ils étaient sans nouvelles.
Des membres présumés du groupe Boko Haram sont arrivés le 19 février à la nuit tombée à Dapchi dans un convoi de véhicules dans le but d'enlever des élèves, selon les témoignages des habitants, et des centaines de jeunes filles s'étaient enfuies en panique.
Ce kidnapping de masse rappelle l'enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en avril 2014 qui avait donné à Boko Haram, dont le nom signifie "l'éducation occidentale est un péché", une tragique notoriété sur la scène internationale, entraînant une vague d'émotion mondiale sur les réseaux sociaux avec le mouvement "bring back our girls".
Il y a quatre ans, la même confusion avait régné sur les chiffres et les circonstances de l'enlèvement, et le chef d'Etat actuel, Muhammadu Buhari, alors dans l'opposition, avait dénoncé l'inaction de l'administration du président Goodluck Jonathan.
Vendredi, M. Buhari, élu en 2015 sur la promesse de mettre fin à l'insurrection qui ravage le nord-est du Nigeria, s'est excusé auprès des familles des victimes, et a qualifié l'attaque de "catastrophe nationale".
Les autorités ont mis beaucoup de temps à réagir et avaient annoncé dans la semaine que "certaines" des adolescentes avaient été retrouvées par l'armée, avant de se rétracter, provoquant la colère des parents des victimes.
Plusieurs d'entre eux, sans nouvelles de leurs enfants, avaient caillassé le convoi du gouverneur de l'Etat de Yobe, avant d'être pourchassés par les forces de sécurité, dans une ambiance électrique.
Pour plusieurs observateurs, la libération de près d'une centaine de lycéennes de Chibok en échange de rançons et de prisonniers, peut avoir attiser les convoitises du groupe islamiste.
Boko Haram mène depuis 2009 une insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria. Ses attaques, et la répression par l'armée, ont fait plus de 20.000 morts et 1,6 millions de personnes ne peuvent toujours pas rejoindre leurs foyers.
Malgré les déclarations répétées du gouvernement et du président Buhari se vantant d'avoir mis fin à l'insurrection, si Boko Haram ne contrôle plus de larges parties du territoire nigérian, comme ce fut le cas entre 2014 et 2015, la situation sécuritaire reste très mauvaise dans toute la région du Lac Tchad.
VOA Avec AFP
Ce décompte a été obtenu après avoir collecté des données du ministère local de l'Education et du principal de l'école, qui compte 906 élèves, selon le ministère. Pour leur part, les parents avaient établi jeudi une liste de 105 noms de jeunes filles dont ils étaient sans nouvelles.
Des membres présumés du groupe Boko Haram sont arrivés le 19 février à la nuit tombée à Dapchi dans un convoi de véhicules dans le but d'enlever des élèves, selon les témoignages des habitants, et des centaines de jeunes filles s'étaient enfuies en panique.
Ce kidnapping de masse rappelle l'enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en avril 2014 qui avait donné à Boko Haram, dont le nom signifie "l'éducation occidentale est un péché", une tragique notoriété sur la scène internationale, entraînant une vague d'émotion mondiale sur les réseaux sociaux avec le mouvement "bring back our girls".
Il y a quatre ans, la même confusion avait régné sur les chiffres et les circonstances de l'enlèvement, et le chef d'Etat actuel, Muhammadu Buhari, alors dans l'opposition, avait dénoncé l'inaction de l'administration du président Goodluck Jonathan.
Vendredi, M. Buhari, élu en 2015 sur la promesse de mettre fin à l'insurrection qui ravage le nord-est du Nigeria, s'est excusé auprès des familles des victimes, et a qualifié l'attaque de "catastrophe nationale".
Les autorités ont mis beaucoup de temps à réagir et avaient annoncé dans la semaine que "certaines" des adolescentes avaient été retrouvées par l'armée, avant de se rétracter, provoquant la colère des parents des victimes.
Plusieurs d'entre eux, sans nouvelles de leurs enfants, avaient caillassé le convoi du gouverneur de l'Etat de Yobe, avant d'être pourchassés par les forces de sécurité, dans une ambiance électrique.
Pour plusieurs observateurs, la libération de près d'une centaine de lycéennes de Chibok en échange de rançons et de prisonniers, peut avoir attiser les convoitises du groupe islamiste.
Boko Haram mène depuis 2009 une insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria. Ses attaques, et la répression par l'armée, ont fait plus de 20.000 morts et 1,6 millions de personnes ne peuvent toujours pas rejoindre leurs foyers.
Malgré les déclarations répétées du gouvernement et du président Buhari se vantant d'avoir mis fin à l'insurrection, si Boko Haram ne contrôle plus de larges parties du territoire nigérian, comme ce fut le cas entre 2014 et 2015, la situation sécuritaire reste très mauvaise dans toute la région du Lac Tchad.
VOA Avec AFP
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