LA CRISE ANGLOPHONE EXPLIQUEE A MA FILLE par Georges Dougueli
La crise Anglophone, je n’y comprends rien mais je vais quand même essayer de l’expliquer à ma fille. Pour info, elle est en classe de rhétorique. Si, comme moi, vous aussi avez du mal y voir clair, essayez donc de l’expliquer à vos enfants. Ces gamins à qui nous devons transmettre valeurs et principes. Ces lycéens qui apprennent à raisonner. Profitons-en, essayons d’en faire des hommes et femmes de bien. Essayons cet antidote de l’ensauvagement.
Au hasard de mes lectures "faceboociennes", j'ai choisi quelques mots et concepts sur lesquels les internautes se disputent :
UN MANIFESTANT n'est pas un ennemi. Manifester, c'est dire, crier, hurler son mécontentement quand on a épuisé tous les autres moyens de se faire entendre. Dans une société civilisée, manifester est une liberté constitutionnelle. Les avantages de la liberté étant supérieurs à ses inconvénients il convient donc, toujours et en toutes circonstances, se battre pour la défendre.
SE PROCLAMER SÉCESSIONNISTE peut choquer ceux qui n’en sont pas. Mais, le dire c'est émettre une opinion que l'on peut déconstruire en la confrontant à des arguments plus séduisants et convaincants, dans le cadre d’un débat. Les soldats peuvent empêcher la sécession par les armes mais ils n'annihileront jamais l'idée sécessionniste.
DIABOLISER ceux qui ne pensent pas comme nous c’est faire preuve d’intolérance. Cette dernière fait naître un sentiment d’injustice qui nous oppose au lieu de nous rapprocher. Pire, les traiter de « TERRORISTES », c’est les délégitimer, voire les déshumaniser pour justifier le refus de discuter avec eux.
FAIRE DE LA POLITIQUE c’est discuter, négocier, concéder, s’accorder. Arrêter et incarcérer des leaders modérés c'est faire preuve de myopie. En effet, cela revient à se priver d'interlocuteurs sérieux et, dans le même temps, à donner raison aux extrémistes.
FORMER UN GOUVERNEMENT CLANDESTIN, lever le drapeau d'une république fantoche, c’est poser des actes politiques qui appellent des réponses politiques. Leur opposer la force est une erreur. Appeler au meurtre des "coupables" est une faute, d’autant que tôt ou tard, il faudra négocier.
HUMILIER et supplicier le "président" de la République fantoche, c'est en faire un martyr, une figure d'identification pour la jeunesse en quête de repères. L'effet dissuasif est limité mais l'effet boomerang dévastateur.
LA REPUBLIQUE est une construction humaine inventée par les Romains. En revanche, la Justice est une valeur, un idéal, qui surpasse la république. On ne peut pas, au nom d’une prétendue défense de la république, valider l’injustice des punitions collectives. Par ailleurs, dans l’hypothèse où des manifestants se seraient livrés à la violence contre les forces de l’ordre, la riposte de celles-ci devait être proportionnée aux attaques. C’est le principe de la légitime défense. Dès lors, incendier des villages ou violer des étudiantes ne constituent en rien une riposte acceptable.
DEFENDRE UN PAYS n’a de sens que cet engagement implique de sauvegarder le bien-être et la sécurité de sa population. Qu’est-ce donc qu’un territoire, si ce n’est qu’un tas de molécules ? On ne tire pas sur les habitants d'un pays qu'on prétend "défendre". Le patriotisme n'est pas un humanisme.
par Georges Dougueli
La crise Anglophone, je n’y comprends rien mais je vais quand même essayer de l’expliquer à ma fille. Pour info, elle est en classe de rhétorique. Si, comme moi, vous aussi avez du mal y voir clair, essayez donc de l’expliquer à vos enfants. Ces gamins à qui nous devons transmettre valeurs et principes. Ces lycéens qui apprennent à raisonner. Profitons-en, essayons d’en faire des hommes et femmes de bien. Essayons cet antidote de l’ensauvagement.
Au hasard de mes lectures "faceboociennes", j'ai choisi quelques mots et concepts sur lesquels les internautes se disputent :
UN MANIFESTANT n'est pas un ennemi. Manifester, c'est dire, crier, hurler son mécontentement quand on a épuisé tous les autres moyens de se faire entendre. Dans une société civilisée, manifester est une liberté constitutionnelle. Les avantages de la liberté étant supérieurs à ses inconvénients il convient donc, toujours et en toutes circonstances, se battre pour la défendre.
SE PROCLAMER SÉCESSIONNISTE peut choquer ceux qui n’en sont pas. Mais, le dire c'est émettre une opinion que l'on peut déconstruire en la confrontant à des arguments plus séduisants et convaincants, dans le cadre d’un débat. Les soldats peuvent empêcher la sécession par les armes mais ils n'annihileront jamais l'idée sécessionniste.
DIABOLISER ceux qui ne pensent pas comme nous c’est faire preuve d’intolérance. Cette dernière fait naître un sentiment d’injustice qui nous oppose au lieu de nous rapprocher. Pire, les traiter de « TERRORISTES », c’est les délégitimer, voire les déshumaniser pour justifier le refus de discuter avec eux.
FAIRE DE LA POLITIQUE c’est discuter, négocier, concéder, s’accorder. Arrêter et incarcérer des leaders modérés c'est faire preuve de myopie. En effet, cela revient à se priver d'interlocuteurs sérieux et, dans le même temps, à donner raison aux extrémistes.
FORMER UN GOUVERNEMENT CLANDESTIN, lever le drapeau d'une république fantoche, c’est poser des actes politiques qui appellent des réponses politiques. Leur opposer la force est une erreur. Appeler au meurtre des "coupables" est une faute, d’autant que tôt ou tard, il faudra négocier.
HUMILIER et supplicier le "président" de la République fantoche, c'est en faire un martyr, une figure d'identification pour la jeunesse en quête de repères. L'effet dissuasif est limité mais l'effet boomerang dévastateur.
LA REPUBLIQUE est une construction humaine inventée par les Romains. En revanche, la Justice est une valeur, un idéal, qui surpasse la république. On ne peut pas, au nom d’une prétendue défense de la république, valider l’injustice des punitions collectives. Par ailleurs, dans l’hypothèse où des manifestants se seraient livrés à la violence contre les forces de l’ordre, la riposte de celles-ci devait être proportionnée aux attaques. C’est le principe de la légitime défense. Dès lors, incendier des villages ou violer des étudiantes ne constituent en rien une riposte acceptable.
DEFENDRE UN PAYS n’a de sens que cet engagement implique de sauvegarder le bien-être et la sécurité de sa population. Qu’est-ce donc qu’un territoire, si ce n’est qu’un tas de molécules ? On ne tire pas sur les habitants d'un pays qu'on prétend "défendre". Le patriotisme n'est pas un humanisme.
par Georges Dougueli
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