
ON COMBAT LA SÉCESSION ET NON LES SÉCESSIONNISTES
L’interpellation dans un hôtel nigérian suivie de l’extradition des chefs de la rébellion sécessionniste a redonné des lueurs d’espoir aux partisans de l’Etat postcolonial et de ses méthodes brutales.
Ils en avaient bien besoin ! Tant les événements précédents leur avaient usé le moral, au point où leur cause n’était plus défendue ouvertement que par les plus bornés sur Facebook. Même le Gouvernement avait mis de l’eau dans son vin, ne mobilisant plus pour son « Cameroun un et indivisible » et sa « forme de l’Etat n’est pas négociable ».
Ils en avaient bien besoin ! Tant les événements précédents leur avaient usé le moral, au point où leur cause n’était plus défendue ouvertement que par les plus bornés sur Facebook. Même le Gouvernement avait mis de l’eau dans son vin, ne mobilisant plus pour son « Cameroun un et indivisible » et sa « forme de l’Etat n’est pas négociable ».
Bien plus, la réprobation qui portait sur les débats médiatiques favorables aux Fédéralistes avait disparu, remplacé par un discours quasi-hagiographique.
Cette extradition leur a donné une nouvelle vitalité. Ils y voient une extraordinaire victoire et le signe que le Monstre créé par les mauvais choix est mort. Bien plus, ils tentent de nous forcer à nous aligner à leur position à travers des accusations idiotes, de soutien à la sécession !
Une manière déguisée de dire que « si tu n’es pas avec nous, tu es contre le Cameroun ! » Je ne mange pas de ce pain-là et je ne serai pas avec eux !
Moi, un Beti, j’irai soutenir un mouvement séparatiste anglophone dans quelle espérance ? Si les Anglophones partent, je serai quoi là-bas ? Le vice-président de l’Ambazonie ou le Premier Ministre de leur Gouvernement ?
Ma seule préoccupation a toujours été de retrouver la paix et la prospérité promises depuis 1982 et jamais obtenues ! Et cette paix et cette prospérité ne peuvent être obtenues que si on fédéralise le pays, autrement dit, que si on sort définitivement de ce système postcolonial qui nous garrote et suce toute l’énergie de la Nation au profit d’une élite parasitaire !
On ne peut pas se développer dans un système momifié, qui ligote les peuples, tue toute initiative locale, démantèle les ressorts des cultures locales dans le but de fabriquer on ne sait quelle unité nationale !
Cela signifie que tout ce qu’on fait, arrestation ou répression militaire n’aura d’autre effet que d’aggraver la fracture entre les Anglophones et le reste, tout en créant de graves lésions sur le système économique dont nous paierons les terribles contrecoups dans les prochaines années !
Une fois de plus, on ne combat pas les Sécessionnistes, on combat la Sécession. La Sécession est l’esprit malsain qui infecte les esprits d’un segment communautaire, au point de les amener à se lutter contre le reste. Ce n’est pas Ayuk Tabe et ses complices qui sont le problème ! Ce monsieur a grandi dans un Etat unitaire a été un cadre dans la SONEL dans l’Etat unitaire sans trouver à redire. Il a été fédéraliste, avant de basculer dans la rébellion.
Ce n’est donc pas lui qui est le problème, mais cette dynamique démonique qui pousse des Camerounais initialement normaux à détester leur pays au point de vouloir le détruire !
On connaît ce genre de phénomène dans les maladies dites auto-immunes comme l’Alzheimer : une cellule infectée, se retourne brutalement contre les siens et se met à détruire les autres, entraînant un délitement généralisée de l’organisme.
Vous devez éliminer els cellules malades, mais ne pouvez pas détruire la maladie par l’éradication des cellules malades, d’une part, parce qu’il est très difficile de les distinguer des autres, d’autre part parce que même si vous les détruisez toutes, d’autres vont réapparaître ! Vous devez modifier l’écosystème qui les déprogramme et en font des monstres !
C’est exactement la même chose avec la Sécession. Un segment communautaire décide de ne plus vivre avec le reste, sur la base d’un certain nombre de facteurs. Vous ne pouvez pas les réduire par des moyens militaires, autrement dit, en neutralisant les sécessionnistes, tant que les causes qui ont nourri la Sécession sont là.
Or, ces causes sont dans la forme de l’Etat. Tant que cette forme n’est pas modifiée, la Sécession ne finira jamais. Elle sera un ulcère qui va vider le Cameroun de tout son sang.
Il faut donc poser le principe de la Fédération, et c’est la structuration opérationnelle de la Fédération qui devra faire l’objet de négociation.
Tout le reste n’est qu’une perte de temps qui nous éloigne davantage des vrais objectifs de la politique qui sont la paix, le développement économique et social et la cohabitation harmonieuse entre les communautés.
On est déjà trop mal en point pour continuer avec cette folle aventure. Il faut y mettre fin en fédéralisant le pays.
Telle est ma position qui n’a jamais changé et qui ne changera jamais !
Dieudonné ESSOMBA
Cette extradition leur a donné une nouvelle vitalité. Ils y voient une extraordinaire victoire et le signe que le Monstre créé par les mauvais choix est mort. Bien plus, ils tentent de nous forcer à nous aligner à leur position à travers des accusations idiotes, de soutien à la sécession !
Une manière déguisée de dire que « si tu n’es pas avec nous, tu es contre le Cameroun ! » Je ne mange pas de ce pain-là et je ne serai pas avec eux !
Moi, un Beti, j’irai soutenir un mouvement séparatiste anglophone dans quelle espérance ? Si les Anglophones partent, je serai quoi là-bas ? Le vice-président de l’Ambazonie ou le Premier Ministre de leur Gouvernement ?
Ma seule préoccupation a toujours été de retrouver la paix et la prospérité promises depuis 1982 et jamais obtenues ! Et cette paix et cette prospérité ne peuvent être obtenues que si on fédéralise le pays, autrement dit, que si on sort définitivement de ce système postcolonial qui nous garrote et suce toute l’énergie de la Nation au profit d’une élite parasitaire !
On ne peut pas se développer dans un système momifié, qui ligote les peuples, tue toute initiative locale, démantèle les ressorts des cultures locales dans le but de fabriquer on ne sait quelle unité nationale !
Cela signifie que tout ce qu’on fait, arrestation ou répression militaire n’aura d’autre effet que d’aggraver la fracture entre les Anglophones et le reste, tout en créant de graves lésions sur le système économique dont nous paierons les terribles contrecoups dans les prochaines années !
Une fois de plus, on ne combat pas les Sécessionnistes, on combat la Sécession. La Sécession est l’esprit malsain qui infecte les esprits d’un segment communautaire, au point de les amener à se lutter contre le reste. Ce n’est pas Ayuk Tabe et ses complices qui sont le problème ! Ce monsieur a grandi dans un Etat unitaire a été un cadre dans la SONEL dans l’Etat unitaire sans trouver à redire. Il a été fédéraliste, avant de basculer dans la rébellion.
Ce n’est donc pas lui qui est le problème, mais cette dynamique démonique qui pousse des Camerounais initialement normaux à détester leur pays au point de vouloir le détruire !
On connaît ce genre de phénomène dans les maladies dites auto-immunes comme l’Alzheimer : une cellule infectée, se retourne brutalement contre les siens et se met à détruire les autres, entraînant un délitement généralisée de l’organisme.
Vous devez éliminer els cellules malades, mais ne pouvez pas détruire la maladie par l’éradication des cellules malades, d’une part, parce qu’il est très difficile de les distinguer des autres, d’autre part parce que même si vous les détruisez toutes, d’autres vont réapparaître ! Vous devez modifier l’écosystème qui les déprogramme et en font des monstres !
C’est exactement la même chose avec la Sécession. Un segment communautaire décide de ne plus vivre avec le reste, sur la base d’un certain nombre de facteurs. Vous ne pouvez pas les réduire par des moyens militaires, autrement dit, en neutralisant les sécessionnistes, tant que les causes qui ont nourri la Sécession sont là.
Or, ces causes sont dans la forme de l’Etat. Tant que cette forme n’est pas modifiée, la Sécession ne finira jamais. Elle sera un ulcère qui va vider le Cameroun de tout son sang.
Il faut donc poser le principe de la Fédération, et c’est la structuration opérationnelle de la Fédération qui devra faire l’objet de négociation.
Tout le reste n’est qu’une perte de temps qui nous éloigne davantage des vrais objectifs de la politique qui sont la paix, le développement économique et social et la cohabitation harmonieuse entre les communautés.
On est déjà trop mal en point pour continuer avec cette folle aventure. Il faut y mettre fin en fédéralisant le pays.
Telle est ma position qui n’a jamais changé et qui ne changera jamais !
Dieudonné ESSOMBA
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