Un responsable du renseignement nigérian a démenti dimanche avoir arrêté des séparatistes
camerounais à Abuja, après qu'un mouvement rebelle ait déclaré que ses principaux dirigeants avaient été "enlevés par des hommes armés".
Sisiku Ayuk Tabe, le président du mouvement séparatiste anglophone au Cameroun, a été arrêté lors d'une réunion le vendredi 5 janvier à Abuja, la capitale du Nigeria, selon un communiqué des séparatistes.
"Vers 19 h 30, les hommes armés sont entrés dans l'hôtel et ont tous enlevé le président", a déclaré Chris Anu, secrétaire aux communications pour l'état présumé d'Ambazonia.
Les médias locaux au Nigeria ont déclaré que Tabe avait été placé en détention par le Département des services de l'Etat (DSS), l'agence de renseignement du Nigeria.
Mais le DSS a nié avoir arrêté Tabe à Abuja, disant qu'à la fin du mois de décembre ils avaient arrêté des Camerounais dans l'est de l'Etat de Taraba qui étaient soupçonnés d'être impliqués dans le mouvement séparatiste.
"Il n'y a rien de tel", a déclaré un haut responsable du DSS à l'AFP, sous couvert d'anonymat.
"Il n'y a pas d'arrestation de leur peuple à Abuja", a-t-il dit.
"Il y a eu une opération conjointe à Taraba le 31 décembre 2017 où des camerounais ont été arrêtés", a-t-il dit.
"Nous les avons vus pour la plupart en tant que réfugiés mais quand les autorités camerounaises ont entendu parler de l'arrestation, ils ont protesté auprès de l'inspecteur général de la police que ces personnes arrêtées faisaient partie des gens qui leur donnaient des problèmes en tant que sécessionnistes."
Tabe pousse les deux régions anglophones du Cameroun à se détacher du pays francophone.
Le 1er octobre, le mouvement séparatiste a émis une déclaration symbolique d'indépendance pour "Ambazonia".
Le président Paul Biya s'oppose farouchement à la sécession et a réprimé l'agitation, y compris les couvre-feux, les raids et les restrictions sur les voyages.
Selon des observateurs internationaux, au moins 20 et peut-être 40 personnes ont été tuées dans des affrontements depuis la fin du mois de septembre, bien que le gouvernement de Biya conteste avec véhémence le nombre de morts.
La minorité anglophone date de l'émergence du Cameroun en 1960-1961, alors que la France et la Grande-Bretagne ont abattu leurs colonies en Afrique de l'Ouest.
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