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Confiance en soi : trouver sa puissance

Confiance en soi : trouver sa puissance
Je peux le faire, j’en ai le droit, je le mérite ! Faut-il avoir une confiance en soi à toute épreuve pour
réaliser ses envies ? Pas si sûr. Il s’agit surtout de retrouver une capacité d’action en déjouant les représentations qui nous font sous-estimer nos ressources.
Vous initier à la sculpture, planifier un beau voyage, vous installer à votre compte… Ce ne sont pas les idées qui vous manquent. Mais leur concrétisation est entravée par cette petite voix qui vous dit que ce n’est pas pour vous, que vous n’en êtes pas capable, un jour peut-être, mais pas maintenant. « Croire qu’il faut avoir confiance en soi avant de pouvoir mener ses projets à bien, c’est un peu mettre la charrue avant les bœufs, assure Chine Lanzmann1, coach. Et cela nous condamne à toujours remettre à plus tard ce qui nous épanouirait vraiment. En réalité, on peut améliorer des choses dans sa vie dès maintenant, même en doutant de soi. » Comment replacer les bœufs devant ? Les suggestions de nos experts, à vous approprier.

Identifier ses vrais besoins

D’abord, en affirmant ses envies. La clientèle de Chine Lanzmann est composée, pour beaucoup, de femmes de 35-40 ans, frustrées dans leur vie professionnelle parce qu’elles abattent le boulot de trois personnes. « Elles viennent me voir avec un objectif valorisé par l’époque (créer une appli, ouvrir un local bio, devenir naturopathe…), et ne comprennent pas pourquoi elles n’osent pas franchir le pas », remarque-t-elle. L’une d’elles, maman depuis peu, aspire par exemple à quitter son emploi salarié pour créer un lieu d’accueil parents-enfants, qui lui permettrait de passer plus de temps avec son bébé. Son compagnon est au chômage, c’est elle qui assure la subsistance du foyer. Elle s’en veut : « Je me réfugie derrière le prétexte de l’argent, mais si j’avais plus d’audace, je trouverais les moyens ! »
« La culture start-up met tout le monde en difficulté, commente la coach. Elle nous pousse à croire que rien n’a plus de valeur que de créer sa boîte. Mais tout le monde n’est pas fait pour ça ! » Loin d’encourager ses clients à foncer, elle pousse l’investigation : de quoi est faite leur insécurité au moment de passer à l’action ? « Le manque de confiance n’est pas forcément un problème, indique-t-elle. Il traduit même une bonne estimation de la situation. En creusant un peu, on s’aperçoit que ce n’est pas le bon moment, que le projet est trop risqué ou ne correspond pas à ce dont on a vraiment besoin. » Cette jeune femme, par exemple, aurait précarisé sa famille à un moment où elle avait au contraire besoin de sécurité matérielle et de temps. En mettant au jour ses besoins concrets, le coaching lui a permis d’y répondre par d’autres moyens. Elle a demandé à être déchargée de certains dossiers, à être assistée par une stagiaire, à pouvoir travailler chez elle de temps à autre. « On n’est pas obligé de tout quitter et tout recommencer pour se créer une vie plus conforme à ses envies, affirme Chine Lanzmann. Souvent, quelques aménagements suffisent à nous sortir de l’impuissance. » Un bon début.

Se libérer des pensées inutiles

« OK, pensez-vous, mais je suis nul, velléitaire, incompétent, je n’y arriverai jamais. » C’est à ces représentations négatives que s’intéresse la thérapie d’acceptation et d’engagement (ou ACT, pour acceptance and commitment therapy). « À partir de l’observation de nos comportements, nous nous imaginons structurés d’une certaine façon, explique Jean-Louis Monestès2, psychologue, chercheur et formateur ACT. Et nous nous enfermons dans des catégories qui deviennent des prophéties auto réalisatrices. » Exemple : par le passé, j’ai commencé de nombreux projets que je n’ai jamais menés à leur terme (j’ai pris trois cours de chant, puis plus rien) ; j’en déduis que je ne suis pas persévérant, et cette image de moi justifie désormais que je ne cherche pas à concrétiser mes envies. « Mais vous n’êtes pas obligé de croire tout ce que vous pensez ! aime à dire le thérapeute. Lorsque vous recevez un prospectus publicitaire, vous ne prenez pas tout ce que l’on veut vous faire croire pour argent comptant. Vous pouvez exercer le même esprit critique à propos de vos pensées. »
Tandis que certaines thérapies s’attachent à modifier nos représentations pour nous aider à changer nos comportements, l’ACT suggère que nous pouvons aussi faire l’inverse : modifier nos comportements pour nous percevoir autrement. La charrue et les bœufs… « La question n’est pas tant de savoir si ce que je pense de moi est vrai ou non (je n’ai pas été persévérant jusque-là, c’est un fait), mais si mes pensées me sont utiles ou pas, indique Jean-Louis Monestès. En l’occurrence, affirmer que je ne suis pas persévérant ne m’est d’aucune utilité pour changer. Pour trouver ma puissance, je peux déjà considérer que je ne suis pas condamné à reproduire les mêmes comportements. » 



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