LETTRE OUVERTE AU Dr. PATRICE NGANANG
Cher Patrice, Pascal Mourot a dit : « il n’y aura jamais de prison assez grande pour enfermer l’esprit d’un seul homme.
La pire des prisons pour l’homme, ce n’est pas celle qui enferme entre quatre murs. La véritable prison, c’est celle de l’esprit. Personne ne peut nous priver de la liberté véritable si nous libérons notre esprit. Si nous sommes enfermés entre quatre murs et que notre esprit alerte saisit le sens de la vie, en analyse les contours et se projette vers l’avenir en s’ancrant dans le présent, nous n’en sommes pas moins libre. Cependant, si nous avons tous les moyens du monde et la capacité à aller ou nous voulons sans contrainte, nous n’en sommes pas moins prisonniers si notre esprit n’est pas capable d’aller au fond des choses. La prison de l’esprit tue l’homme et le réduit à l’état primitif. Pour accéder à la véritable liberté, il faut affranchir son esprit de tout enlisement spirituel et avoir une vue large des choses, concepts et êtres. Un esprit libre, sans pour autant être libertin, ne s’offusque pas outre mesure du qu’en-dira-t-on ou du regard inquisiteur posé constamment sur lui. Il s’affranchit de tous ces obstacles qui pour la plupart du temps ne sont qu’une vue de l’esprit. Il déchire le voile des apparences pour se laisser illuminer par la lumière éclatante de la vérité qui révèle l’être.
Dans un discours prêté ici par le rhéteur Gallion à Cimon, Cimon fait état d’un paradoxe lorsqu’il rappelle que sa maison était un lieu non pas infamant, mais glorieux. L’argumentation est la même que celle dont useront Sénèque le fils et Epictète à propos de la prison transfigurée par la présence de Socrate (qui de plus nie lui-même la prison comme telle). D’ordinaire, la prison est un lieu honteux réservé aux malfaiteurs, aux ennemies vaincus ou aux traitres. Ceux-ci macèrent misérablement dans le lieu immonde que leurs mauvaises.
L’histoire nous apprend qu’un des plus grands leaders de notre temps a été emprisonné pendant plus de 25 ans.
Cependant, il a été capable de transcender les barreaux-mêmes de la cellule où il était enfermé. De sa bouche sont sortis les mots tels que « l’argent ne fait pas le succès, c’est la liberté qui le fera ». Son nom c’est Nelson Mandela, une figure qui savait bien que c’est l’esprit qui rend les gens libres ou esclaves. Mandela malgré tout ce qu’on peut lui reprocher est un exemple de pensée libre. Un homme qui a été capable de se sentir en paix avec lui-même bien qu’enfermé dans un camp de travaux forcé, privé de ses droits en tant qu’être humain. Cependant, il a su échapper à la captivité par le biais de son esprit.
Mon cher Patrice, ceux à qui la sagesse fait défaut ne peuvent voir et craindre que les prisons de pierre et de ciment. Mais ceux qui possèdent la sagesse d’observer plus en profondeur verront combien plus terrifiante et dangereuse est la prison de l’esprit. De fait, on peut constater que peu de gens sont incarcérés dans les prisons ordinaires, alors que beaucoup sont retenu dans la prison de l’esprit.
Mon cher Patrice, tien bon ! Le destin des grands hommes prend souvent des tournures inattendues, mais un avenir glorieux est à l’horizon. Les vrais prisonniers sont ceux qui te maintiennent en ce moment dans ce cachot.
Car, si vous n’avez pas la liberté de l’intérieure, quelle autre liberté espérez-vous avoir ?
Dr Modestine Carole Tchatchouang Yonzou
La pire des prisons pour l’homme, ce n’est pas celle qui enferme entre quatre murs. La véritable prison, c’est celle de l’esprit. Personne ne peut nous priver de la liberté véritable si nous libérons notre esprit. Si nous sommes enfermés entre quatre murs et que notre esprit alerte saisit le sens de la vie, en analyse les contours et se projette vers l’avenir en s’ancrant dans le présent, nous n’en sommes pas moins libre. Cependant, si nous avons tous les moyens du monde et la capacité à aller ou nous voulons sans contrainte, nous n’en sommes pas moins prisonniers si notre esprit n’est pas capable d’aller au fond des choses. La prison de l’esprit tue l’homme et le réduit à l’état primitif. Pour accéder à la véritable liberté, il faut affranchir son esprit de tout enlisement spirituel et avoir une vue large des choses, concepts et êtres. Un esprit libre, sans pour autant être libertin, ne s’offusque pas outre mesure du qu’en-dira-t-on ou du regard inquisiteur posé constamment sur lui. Il s’affranchit de tous ces obstacles qui pour la plupart du temps ne sont qu’une vue de l’esprit. Il déchire le voile des apparences pour se laisser illuminer par la lumière éclatante de la vérité qui révèle l’être.
Dans un discours prêté ici par le rhéteur Gallion à Cimon, Cimon fait état d’un paradoxe lorsqu’il rappelle que sa maison était un lieu non pas infamant, mais glorieux. L’argumentation est la même que celle dont useront Sénèque le fils et Epictète à propos de la prison transfigurée par la présence de Socrate (qui de plus nie lui-même la prison comme telle). D’ordinaire, la prison est un lieu honteux réservé aux malfaiteurs, aux ennemies vaincus ou aux traitres. Ceux-ci macèrent misérablement dans le lieu immonde que leurs mauvaises.
L’histoire nous apprend qu’un des plus grands leaders de notre temps a été emprisonné pendant plus de 25 ans.
Cependant, il a été capable de transcender les barreaux-mêmes de la cellule où il était enfermé. De sa bouche sont sortis les mots tels que « l’argent ne fait pas le succès, c’est la liberté qui le fera ». Son nom c’est Nelson Mandela, une figure qui savait bien que c’est l’esprit qui rend les gens libres ou esclaves. Mandela malgré tout ce qu’on peut lui reprocher est un exemple de pensée libre. Un homme qui a été capable de se sentir en paix avec lui-même bien qu’enfermé dans un camp de travaux forcé, privé de ses droits en tant qu’être humain. Cependant, il a su échapper à la captivité par le biais de son esprit.
Mon cher Patrice, ceux à qui la sagesse fait défaut ne peuvent voir et craindre que les prisons de pierre et de ciment. Mais ceux qui possèdent la sagesse d’observer plus en profondeur verront combien plus terrifiante et dangereuse est la prison de l’esprit. De fait, on peut constater que peu de gens sont incarcérés dans les prisons ordinaires, alors que beaucoup sont retenu dans la prison de l’esprit.
Mon cher Patrice, tien bon ! Le destin des grands hommes prend souvent des tournures inattendues, mais un avenir glorieux est à l’horizon. Les vrais prisonniers sont ceux qui te maintiennent en ce moment dans ce cachot.
Car, si vous n’avez pas la liberté de l’intérieure, quelle autre liberté espérez-vous avoir ?
Dr Modestine Carole Tchatchouang Yonzou
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