Dans un récent rapport d'analyse qui couvre 41 banques dans 11 pays africains aux économies les plus
dynamiques ou importantes en volume, l'agence de notation Moody's a placé à "négative", les perspectives de 18 banques africaines sur les 41 qu'elle note.Seulement trois banques (opérant notamment au Maroc) sont dans des perspectives positives, tandis que 20 restent dans la stabilité sur le court terme. La Tunisie et l'Afrique du sud concentre le gros des banques aux perspectives négatives. L'Egypte et le Nigéria concentrent quant à eux l'essentiel des banques aux perspectives stables.
Dans l’ensemble, Moody’s estime que la rentabilité actuelle du secteur bancaire sera maintenue en 2018. On peut s'attendre selon ses experts, à des rendements moyens sur les capitaux propres de 17% et des redement sur l'ensemble des actifs de 2%.
Cette perspective positive prend en compte une projection à la hausse des revenus des banques, soutenus par une amélioration de près de 10% des intérêts qu’elles reçoivent en rémunération des crédits qu'elles accordent à l'économie. A l'exception de certains pays comme le Kenya, où les taux d'intérêts sont plafonnés, le secteur bancaire africain devrait profiter d'une hausse des rendements sur les obligations et bons des trésors émis par les gouvernements.
Les banques africaines devraient aussi tirer profit des investissements réalisés en vue d'étendre l'inclusion financière, à travers notamment des solutions de technologie asociées aux services bancaires, comme le Mobile Banking. Moody's estime cependant, que la rentabilité effective de ces engagements s'inscrit sur le long terme.
Toutefois, ces perspectives positives n'occultent pas le fait que le secteur bancaire évoluera dans un environnement chargé de défis. La reprise observée sur les prix des matières premières demeurera, selon les analystes de l'agence de notation, insuffisante pour améliorer le revenu par habitant et la création des emplois supplémentaires.
Aussi, l'analyse relève que les banques devront faire avec un environnement marqué par la hausse de l'endettement et des déficits fiscaux, ainsi que des règlementations qui ne sont toujours pas en harmonie avec les standards internationaux, notamment pour des banques africaines en expansion dans la région.
Idriss Linge
Agence Ecofin
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