LES TROIS GROUPES IDÉOLOGIQUES DU CAMEROUN
Le problème anglophone nous a permis de dégager l’existence de 3 grands groupes idéologiques au Cameroun. De fait, il faut d’abord partir des deux dimensions des problèmes auxquels le Cameroun est confronté :
1. Une dimension générique, commune à tous les pays noirs africains, liée au fait d’une structure étatique inadaptée qui prolonge les Etats coloniaux, avec sa logique de prédation et d’articulation à l’extérieur.
C’est cela qu’on appelle le SYSTEME NEOCOLONIAL,
2. Une dimension spécifique, liée au pouvoir de Biya et son entourage, et fondée sur le désir d’éternité indépendamment des résultats, caractérisée par un immobilisme et une logique de pourrissement. C’est cela qu’on appelle le REGIME DU RENOUVEAU.
Ces deux dimensions qui se renforcent mutuellement permettent de répartir le Cameroun en trois groupes distincts :
-LE PREMIER GROUPE soutient le système néocolonial et le Régime du Renouveau. C’est ce groupe qui fait des leçons de patriotisme à tout bout de champ, et tente d’obliger tout le monde à soutenir les choix du Gouvernement, y compris par la menace de les attraire devant les Tribunaux pour crime d’apologie au terrorisme.
Ce groupe est le frère siamois de la Sécession, car les deux se justifient mutuellement. Le Gouvernement de Yaoundé avait besoin d’une Sécession pour justifier son refus total de toute réforme et masquer l’interminable litanie de ses échecs. Et la Sécession qui a toujours vécu de manière larvaire depuis des décennies avait besoin de l’entêtement d’un Gouvernement borné pour se renforcer et entreprendre ses actions criminelles.
Les deux gangs, extrémistes, obtus, haineux, belliqueux et sanguinaires tiennent le Cameroun en otage et sont particulièrement contents et satisfaits de la situation, car ils ne peuvent vivre que de violence et de sang.
Les éléments de ce groupe se recrutent essentiellement auprès des proches du pouvoir, mais aussi chez certaines personnes qui le défendent instinctivement pour des raisons d’affectivité tribale.
Devise de ce Groupe : « Biya est un BON pilote d’un BON système ».
-LE SECOND GROUPE combat le Renouveau, mais soutient le régime néocolonial. C’est numériquement le plus nombreux, et c’est lui qui rassemble la majorité des partis politiques, mais aussi un grand nombre de Camerounais qui ont une perception communautariste du pouvoir, et raisonnent en termes : « après les tels, c’est nous ! Les tels ne doivent pas prendre le pouvoir ! Le pouvoir doit nous revenir ! Le pouvoir doit circuler entre les communautés, etc. »
Ce groupe prétend qu’il suffit de changer Biya pour que le système marche, et il limite le problème anglophone à la mauvaise gouvernance.
Devise de ce groupe : « Biya est un MAUVAIS pilote d’un BON système ».
-LE TROISIEME GROUPE combat le Système néocolonial et le Renouveau qui le pilote. Pour ce groupe, le Cameroun a hérité d’un Etat colonial qu’il n’a jamais pris la peine d’interroger, se bornant à le réajuster au gré des événements. Sa nature unitaire n’en est pas une, car ce n’est que la reproduction de la structure pyramidale des Etats coloniaux. La seule différence est que les élites autochtones ont remplacé les colons blancs dans leur logique de prédation de la nation, dès lors réduite à une masse indifférenciée d’individus corvéables à merci.
Vu sous cet angle, le problème anglophone n’est pas spécifiquement lié à Biya, mais à la logique de l’Etat unitaire, soi-disant fabriquer l’unité et le développement, mais en réalité instrument de prédation dont le terme final est les crises politiques et économiques à répétition.
Dans ces conditions, Biya n’est qu’un facteur aggravant. D’abord, par sa personne, car c’est en réalité un Français à la peau noire. Ancien étudiant de l’Institut des Hautes Etudes d’Outremer (IHEOM), avec le diplôme d’Administrateur des Colonies avant 1960, son logiciel mental ne lui permet pas de comprendre le Cameroun actuel.
Ensuite par sa stratégie de conservation du pouvoir basé sur la stratégie de pourrissement qu’il utilise malencontreusement devant n’importe quelle situation, y compris celles qui ne s’y adaptent pas.
Devise de ce groupe : « Biya est un MAUVAIS pilote d’un MAUVAIS système ».
Dieudonné ESSOMBA
C’est cela qu’on appelle le SYSTEME NEOCOLONIAL,
2. Une dimension spécifique, liée au pouvoir de Biya et son entourage, et fondée sur le désir d’éternité indépendamment des résultats, caractérisée par un immobilisme et une logique de pourrissement. C’est cela qu’on appelle le REGIME DU RENOUVEAU.
Ces deux dimensions qui se renforcent mutuellement permettent de répartir le Cameroun en trois groupes distincts :
-LE PREMIER GROUPE soutient le système néocolonial et le Régime du Renouveau. C’est ce groupe qui fait des leçons de patriotisme à tout bout de champ, et tente d’obliger tout le monde à soutenir les choix du Gouvernement, y compris par la menace de les attraire devant les Tribunaux pour crime d’apologie au terrorisme.
Ce groupe est le frère siamois de la Sécession, car les deux se justifient mutuellement. Le Gouvernement de Yaoundé avait besoin d’une Sécession pour justifier son refus total de toute réforme et masquer l’interminable litanie de ses échecs. Et la Sécession qui a toujours vécu de manière larvaire depuis des décennies avait besoin de l’entêtement d’un Gouvernement borné pour se renforcer et entreprendre ses actions criminelles.
Les deux gangs, extrémistes, obtus, haineux, belliqueux et sanguinaires tiennent le Cameroun en otage et sont particulièrement contents et satisfaits de la situation, car ils ne peuvent vivre que de violence et de sang.
Les éléments de ce groupe se recrutent essentiellement auprès des proches du pouvoir, mais aussi chez certaines personnes qui le défendent instinctivement pour des raisons d’affectivité tribale.
Devise de ce Groupe : « Biya est un BON pilote d’un BON système ».
-LE SECOND GROUPE combat le Renouveau, mais soutient le régime néocolonial. C’est numériquement le plus nombreux, et c’est lui qui rassemble la majorité des partis politiques, mais aussi un grand nombre de Camerounais qui ont une perception communautariste du pouvoir, et raisonnent en termes : « après les tels, c’est nous ! Les tels ne doivent pas prendre le pouvoir ! Le pouvoir doit nous revenir ! Le pouvoir doit circuler entre les communautés, etc. »
Ce groupe prétend qu’il suffit de changer Biya pour que le système marche, et il limite le problème anglophone à la mauvaise gouvernance.
Devise de ce groupe : « Biya est un MAUVAIS pilote d’un BON système ».
-LE TROISIEME GROUPE combat le Système néocolonial et le Renouveau qui le pilote. Pour ce groupe, le Cameroun a hérité d’un Etat colonial qu’il n’a jamais pris la peine d’interroger, se bornant à le réajuster au gré des événements. Sa nature unitaire n’en est pas une, car ce n’est que la reproduction de la structure pyramidale des Etats coloniaux. La seule différence est que les élites autochtones ont remplacé les colons blancs dans leur logique de prédation de la nation, dès lors réduite à une masse indifférenciée d’individus corvéables à merci.
Vu sous cet angle, le problème anglophone n’est pas spécifiquement lié à Biya, mais à la logique de l’Etat unitaire, soi-disant fabriquer l’unité et le développement, mais en réalité instrument de prédation dont le terme final est les crises politiques et économiques à répétition.
Dans ces conditions, Biya n’est qu’un facteur aggravant. D’abord, par sa personne, car c’est en réalité un Français à la peau noire. Ancien étudiant de l’Institut des Hautes Etudes d’Outremer (IHEOM), avec le diplôme d’Administrateur des Colonies avant 1960, son logiciel mental ne lui permet pas de comprendre le Cameroun actuel.
Ensuite par sa stratégie de conservation du pouvoir basé sur la stratégie de pourrissement qu’il utilise malencontreusement devant n’importe quelle situation, y compris celles qui ne s’y adaptent pas.
Devise de ce groupe : « Biya est un MAUVAIS pilote d’un MAUVAIS système ».
Dieudonné ESSOMBA
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