Suite à la série de manifestations que les partis d’opposition togolaise ont lancées pour les 06 et 07
septembre 2017, le pouvoir de Lomé commence par montrer des signes de faiblesse.En effet après la grande mobilisation des togolais le 19 août dernier, l’opposition togolaise a décidé d’en finir avec le régime de Faure Gnassingbé qui dirige le pays d’une main de fer depuis la mort de son père le 05 février 2005. Hostile aux réformes politiques, le pouvoir de Lomé s’est lancé dans la répression sans pareille des manifestations organisées par l’opposition. Celle du 19 août, organisée par le Parti National Panafrican (PNP) de Atchadam Tchikpi a vraiment marqué un tournant dans cette quête pour la démocratisation du pays. Ayant fait plusieurs morts surtout dans la région septentrionale du Togo, cette manifestation a fait sortir l’opinion internationale de son légendaire silence. Selon des sources bien informées, la France a mis la pression sur le Chef de l’Etat togolais pour qu’il opère les réformes réclamées depuis 2006 par l’opposition après la signature de l’accord Politique Global (APG).
Ce mardi 05 septembre 2017, le gouvernement a tenu un conseil des ministres extraordinaire à l’issu duquel certaines décisions dont la « modification des articles 52, 59 et 60 de la constitution du 14 octobre 1992 ». Selon le communiqué sanctionnant les travaux, « revenant sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles, le Président de la République a réaffirmé sa volonté d’ouverture et a invité les acteurs politiques au sens du dépassement pour faire aboutir le projet de révision constitutionnelle ». Un véritable tournant dans cette crise si on se réfère aux différentes sorties de Faure Gnassingbé, qui depuis 2006 fermait presque la voie aux réformes visant la limitation du mandat présidentiel, l’élection à deux tours et le vote de la diaspora.
Un climat de peur règne depuis quelques jours au Togo suite à l’appel lancé par les principaux partis d’opposition pour des manifestations d’envergure les 06 et 07 septembre 2017 dans toutes les villes du pays. Malgré les campagnes d’intimidation et les contres manifestations, la grogne monte dans l’opinion surtout dans le Nord du Pays, considéré jadis comme le fief du pouvoir.
Le pouvoir veut certainement jouer à l’apaisement depuis que des voix s’élèvent dans la grande muette (l’armée) pour demander que les exigences de l’opposition soient prises en compte. Afin de continuer à avoir la main mise sur l’armée, Faure G. a procédé en fin de semaine dernière au remplacement de certains chefs corps jugés proches du président du PNP.
Ci-dessous le communiqué sanctionnant le conseil des ministres
Source: cameroonweb.com
0 Response to "Togo: lâché par la France F. Gnassingbé veut faire les réformes"
Post a Comment