Suite à la polémique qu’a engendré le Franc CFA dernièrement, le Directeur national de la Bceao du
Sénégal a donné de la voix ce mercredi 13 septembre 2017. C’est la faveur de l’émission « le grand Jury » de la Rfm relayée par exclusif.net que le Directeur national de la Bceao a fait de troublantes révélations sur le Franc CFA.
Ceci fait suite à l’arrestation, la relaxe et l’expulsion du territoire sénégalais ; de l’activiste franco béninois Kémi Séba pour avoir brûlé un billet de 5000 francs CFA. Force est de constater que contrairement à ce que croyaient les autorités sénégalaises, toutes les dispositions prises pour écarter Kemi Seba du territoire sénégalais n’ont pu calmer le débat sur le Franc CFA.
Les explications d’Ahmadou Al Aminou Lô…
Selon Ahmadou Al Aminou Lo, ceux qui combattent le Franc CFA, n’ont pas la bonne information. «Nous ne sommes pas à l’origine de l’expulsion de Kémi Séba » a-t-il précisé avant de poursuivre, « un billet de 5 000 francs CFA a été brûlé par M. Kémi Séba. Il s’en est réclamé ouvertement alors que le code de procédure pénale du Sénégal punit l’altération des billets de banque et le fait de brûler un billet de banque ». A l’en croire, la Bceao était dans l’obligation d’abord, au nom du Sénégal, pays dans lequel s’est déroulé le délit, et de l’ensemble des Etats, de porter plainte en se constituant partie civile.
« C’est un Etat souverain qui a décidé, sur la base d’informations qui sont certainement détenus par ses services, de l’expulser. Là-dessus, la Bceao n’a pas de commentaire à faire».
Le Directeur nationale de la Bceao sénégalaise s’est également prononcé sur le supposé droit de véto dans le fonctionnement de l’union, sur le compte d’opération, et les réserves du Franc Cfa. Au sujet du droit de véto dans le fonctionnement de l’union, il n’est pas passé par quatre chemins pour apporter un démenti ferme.
«Ils disent que la France a un droit de véto dans le fonctionnement de l’Union. Ce qui est archi faux » dit-il. Aussi, ajoute-t-il « Moi, j’ai eu à participer à plusieurs réunions du conseil d’administration, du comité de politique monétaire, du conseil des ministres. Mais dans les réunions du conseil d’administration, le représentant de la France est un représentant simple comme les autres. Il est dans une économie développée, il vient dans ces réunions avec des informations de première main qu’il partage et qui nous permet de prendre la bonne décision. Donc, pas de droit de véto».
La gestion des réserves de change de l’Union
Pour Ahmadou Al Aminou Lô, Directeur national de la Bceao du Sénégal et ancien Directeur des opérations de marché, les réserves de change de l’Uemoa sont à peu près égales à 12 milliards d’euros, soit près de 7 658 milliards de francs CFA. «Toute réserve excédentaire d’une banque centrale ne peut pas être monétisée et ne peut qu’être placée. Parce que c’est cela qui sert à régler vos importations futures » explique-t-il.
Pour lui, le débat sur la parité fixe et la parité flexible est un faux débat car dit-il, « le régime de change flottant n’est pas la panacée». Pour ce qui est de la fabrication des billets de banque en France, le Directeur national de la Bceao du Sénégal rejette toute idée de l’ancienne puissance coloniale. « … C’est la banque de France qui dispose d’une usine de fabrication, qui propose des prix, qui a un partenariat privilégié avec la Bceao, qui permet d’avoir un prix de revient très bon, qui permet d’avoir des délais de réponse très bons » a-t-il expliqué au micro de Rfm.
« Imaginez qu’on ait une usine, peut être que nous aurons des coûts de fabrication moindres, mais dans l’amortissement du bien, peut être qu’on pourrait se retrouver avec 60 milliards à amortir chaque année »
Toutefois, l’homme n’a ménagé aucun effort pour reconnaître que l’impression des billets de banque coûte annuellement entre 25 milliards et 35 milliards de Francs CFA.
beninwebtv.com
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