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INTERVIEW de Roméo NDOUMBE DIKA sur la gestion des droits d’auteur et de l’assemblée convoquée pour la constitution d’une nouvelle société

Au regard du climat délétère qui règne dans la gestion des droits d’auteur et de l’assemblée
convoquée pour la constitution d’une nouvelle société (de trop) des droits d’auteur, notre collaborateur Ernesto Yene est allé à la rencontre de l’Artiste multi-dimensionnel Roméo Ndoumbé Dika. Régalez-vous !

LVA : A quoi est du votre absence ces derniers mois dans les débats sur les droits d’auteur au Cameroun ?

R.N.D. : Pour les réseaux, je dois être banni de la République. Je dois la boucler à défaut de me voir dans la tombe.

LVA : Malgré tout, n’êtes-vous pas une voix qui compte à l’international ?

R.N.D. : Si, heureusement pour moi je suis à la Fédération Internationale des Musiciens.

LVA : De la SOCINADA à la SOCIM, qu’est-ce qui n’a pas marché dans les droits d’auteur au Cameroun ?

R.N.D. : Les problèmes de personne ; la mafia, la contrefaçon, dans le souci de faire main basse sur l’argent, maintenir les ayant-droits dans la misère à toutes fins utiles. Il y a aussi un problème d’analphabétisme, de jalousie et d’envie chez les acteurs.

LVA : Pouvez-vous nous parler du contentieux qui existe entre la SYCAMU et l’Etat du Cameroun ? Et la voie de conciliation choisie ?

R.N.D. : L’affaire a été portée à l’arbitrage du Comité des Libertés Syndicales du Bureau International du Travail (BIT). Incapable de justifier la violation de l’article 4 de la convention 87 des Nations Unies, le Chef du gouvernement nous a sollicité et obtenu de la FIM et de la SYCAMU, le retrait des procédures pendantes contre notre nation avec la promesse ferme d’une indemnisation pour nous permettre de couvrir les frais engagés dans ces procédures. Le MINREX était chargé de négocier. Cependant, dès que nous avons mis un terme à ces procédures et notifié le gouvernement, jusqu’à ce jour, le gouvernement est resté de marbre. En d’autres termes, le gouvernement n’a plus tenu ses promesses. Comme en 2004 avec le RDPC pour la présidentielle où le Chef de l’Etat avait ordonné le paiement qui est resté sans effet. J’espère tout simplement qu’il n’y a pas un problème Roméo Dika avec ce régime.


LVA : Que répondez-vous à ceux qui pensent que vous êtes en partie responsable de la situation chaotique des droits d’auteurs au Cameroun à cause de « votre obsession perpétuelle à vous positionner.

R.N.D. : Perpétuel ? Pour y chercher quoi ? Ma position sur le plan mondial est connue de tous. Ma personnalité, ma capacité à complexifier les plans inavouables contre moi, dérangent certainement ceux qui véhiculent de telles inepties. Ma tête est dorénavant ailleurs, surtout pour ne plus les déranger car ils peuvent même m’assassiner.

LVA : Quels sont d’après vous les préalables pour une OGC plus forte et véritablement au service des Artistes ?

R.N.D. : Comme avec le Comité de normalisation de la Fecafoot, tous les candidats au Conseil d’Administration (PCA) doivent être mis hors de l’équipe chargée de conduire les discussions pour l’élaboration des textes organiques ; seuls les membres des organes dirigeants légaux des ex- CMC, SOCAM et SOCACIM détenteurs d’agrément légal devraient être concernés car par l’adhésion aux statuts des différentes sociétés citées ci-dessus, les membres leur ont donné le droit de les représenter. Et si nous sommes dans un Etat de droit les règles doivent être appliquées.

LVA :  Pourquoi avez-vous dans une de vos interventions accusé le Premier Ministre de ramer à contre-courant dans la recherche des voies et moyens de résoudre le problème des droits d’auteurs au Cameroun ?

R.N.D. : En situation de litiges, l’on tient parfois des propos qui fâchent ; mais puisque cela relève du passé, c’est passé.

LVA : Comment comprendre selon vous pourquoi le MINAC peine à trouver un consensus ?

R.N.D. : D’abord un déficit de ressources humaines au niveau de ceux qui l’entourent, ensuite, la Commission de contrôle dont les responsables ne sont que soucieux de profiter de l’argent généré, de placer leurs béni oui oui d’affidés, et qui ne font rien, ni en aval, ni en amont pour l’aider. Pour parler de large consensus, il faut tenir compte de la réalité et de l’épaisseur des acteurs en présence. Leur souci a surtout consisté à écarter Roméo Dika qui au demeurant ne voulait rien.


LVA : La SONACAM est-elle une chance pour les Artistes ?

R.N.D. :  Tout simplement une quatrième société mort-née qui viendra en rajouter au conflit.

LVA : Pourquoi ?

R.N.D. : Pour cause de non application des dispositions de son propre décret d’application qui stipule en son article 18 le préalable à la dissolution des sociétés de droits d’auteur existantes avant la création d’une nouvelle. La lettre du Garde des Sceaux reconnait la légalité de l’agrément querellé de la SOCACIM.

LVA : La question des droits d’auteur est au fil des temps devenue une affaire de personnes. Quel conseil donneriez-vous à Marco Mbela ? Sam Mbende ? Esso Essomba ? Messi Ambroise ? Raymond Tchengang ?

R.N.D. : Ce sont des adultes ayant les mêmes droits, les mêmes parts au capital social. Il faut se parler sincèrement pour une issue honorable dans la mesure où l’ennemi commun Roméo Dika n’est plus acteur ; ils n’ont plus raison de se déchirer.

LVA : Roméo Dika rime avec projets. Qu’en est-il de votre radio, la Radio des Artistes ? de votre projet de Télévision ou de Studio d’enregistrement ?

R.N.D. :  Au regard de tout ce que j’ai enduré comme brimades par le gouvernement du RDPC, au mépris de ma position et de l’état des services que j’ai rendu à ce régime, croyez-vous sincèrement que s’il faille encore faire quelque chose je le ferais au Cameroun ? La télé et la radio qui ont été pensé longtemps à l’avance fonctionnent bien malgré les entraves. Mes chemins et mon destin s’accomplissent grâce à la providence. Pour le régime actuel, je regarde les bras croisés. Je voudrais aussi préciser que je ne regrette pas mes engagements politiques passés.

Interview réalisée par Ernesto Yene.
lesvisagesdafrique.biz

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