Le président de l’Alliance Pour le Changement et le Renouveau (ACR), Bruno Ben Moubamba a
éclairé l’opinion au cours d’un point de presse tenu au siège social de sa formation politique sis au quartier Damas à Libreville, sur les fondements de son départ éblouissant, du second gouvernement Issozet Ngondet. « Bruno Ben Moubamba n’est pas celui qui accepte de se faire mettre les suppositoires pour rester au gouvernement comme le cas de certains membres du gouvernement Issozet Ngondet », c’est en ces termes que l’ex patron de l’Urbanisme s’est insurgé face à la réaction de son expulsion récente par le premier ministre Franck Emmanuel Issozet Ngondet.
Confiant dans sa posture du bon déroulement de choses, Bruno Ben Moubamba affirme avoir poussé le premier ministre à le démettre et donc à se dévoiler publiquement en contestant le management du Chef du Gouvernement qui selon lui, ne présente aucune vision prospective pour le développement de l’économie gabonaise parce que, ayant un fonctionnement mécaniquement sur la base des emprunts.
En effet, depuis sa nomination à la tête du ministère dont il avait la charge , Ben Moubamba dit avoir déjoué et bloqué de nombreux trafics fonciers, empêchant certains membres du gouvernement de s’enrichir de façon démesurée au détriment de la Terre gabonaise : « Issozet Ngondet a tenté en vain, de me faire sortir du gouvernement lors du récent remaniement. Je n’ai dû mon maintien qu’à la seule volonté du Président de la République. N’ayant pas pu se débarrasser du gêneur que je suis, le seul moyen de continuer le pillage foncier était donc de retirer au Ministre de l’Habitat sa capacité de protection de notre territoire national, ce qui n’a pas tardé deux semaines après le remaniement », indique – t – il.
Ben Moubamba précise que Le Premier Ministre a agit au-delà de ses prérogatives, qui lui confèrent de diriger l’action du Gouvernement comme le veut l’article 29 de la Constitution: » Il a décidé arbitrairement de s’arroger la direction du Ministère en charge de l’Habitat, de l’Urbanisme, du Cadastre et des Travaux Topographiques ».
Or, il est bien connu dans les principes du droit administratif que le Premier Ministre ne dirige ni un super ministère ni un premier ministère comparable aux départements ministériels. S’il assure la coordination de l’action du Gouvernement en tant qu’institution collégiale, juridiquement, il n’est pas le supérieur hiérarchique des Ministres dès lors qu’il ne peut ni annuler leurs décisions ni se substituer à eux pour exercer leurs compétences.
En ce qui concerne le répertoire relationnel entre l’ancien ministre de l’Urbanisme et le président Ali Bongo Ondimba, tout est au beau fixe : « Mon alliance objective avec le Président est intacte, en tout cas de mon point de vue. La présence des adversaires du développement du Gabon et donc du Chef de l’État dans tous les bords politiques et certains plus proches encore, dans les cercles de pouvoir est forte, avec pour seul objectif, ne vous y trompez pas, le maintien du Système qui détruit le pays depuis 50 ans », dit – il.
Source: i24gabon.com
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