Quelques heures avant que le ministre des Affaires étrangères nord-coréen, Ri Hong Yo, ne dénonce à la
tribune des Nations unies l'attaque virulente de Donald Trump contre son pays qu'il avait menacé de destruction totale, les Etats-Unis ont voulu adresser un message clair à Pyongyang, en envoyant des bombardiers escortés par des chasseurs survoler au plus près les côtes nord-coréennes.
tribune des Nations unies l'attaque virulente de Donald Trump contre son pays qu'il avait menacé de destruction totale, les Etats-Unis ont voulu adresser un message clair à Pyongyang, en envoyant des bombardiers escortés par des chasseurs survoler au plus près les côtes nord-coréennes.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Entre Kim Jong-un et Donald Trump, les noms d'oiseaux fusent. Le « cher leader » qualifie le « chef du monde libre » de « vieux gâteux mentalement dérangé » lequel se moque de ce fou à qui il donne le surnom de « petit homme-fusée », allusion à son goût pour les tirs de missile balistique.
Cette escalade verbale s'est accompagnée hier d'une démonstration de force des Etats-Unis : des bombardiers B-1B Lancer ayant décollé de Guam et escortés par des chasseurs F-15C Eagle venus de la base américaine d'Okinawa ont survolé la mer du Japon, à l'est des côtes nord-coréennes.
Nombreuses options militaires
La porte-parole du Pentagone a précisé que jamais au cours du XXIe siècle des avions américains ne s'étaient approchés aussi près de la Corée du Nord. Dana White a expliqué que Washington voulait montrer d'une part combien il prenait au sérieux le dangereux comportement de Pyongyang, et de l'autre que les Etats-Unis disposaient de nombreuses options militaires qu'ils sont prêts à utiliser pour leur défense et celle de leurs alliés.
Il n'est toutefois pas certain que cette politique de la canonnière impressionne Kim Jong-un au point de l'empêcher de tirer un nouveau missile.
■ Comment l'escalade américano-coréenne peut-elle évoluer ? L'analyse de l'ancien général de brigade et chercheur Jean-Vincent Brisset
« Il y a un moment ou un autre, il faudra qu’il se passe quelque chose, mais ça fait 25 ans qu’on dit qu’un moment ou un autre il faudra qu’il se passe quelque chose, pour le moment il ne s’est rien passé. Il y a eu une période particulièrement favorable à la Corée du Nord, les années Obama qui ont permis à la Corée du Nord de développer sans aucune sanction le programme nucléaire et balistique, il y a eu une reprise en main de la politique américaine à ce niveau-là par Trump avec des méthodes qui sont assez inédites. C'est intéressant de voir que Trump a pris le levier chinois pour essayer de régler le problème et que ce levier chinois l’air de fonctionner puisque les dernières sanctions possibles ce sont les exportations de pétroles et gaz naturel en direction de la Corée du Nord, les Chinois ont accepté de le faire alors que pendant des années, et des années, il n’en était pas question. Il y a vraiment un changement du discours chinois ; semblerait quand même que ce serait une grande partie du levier d’action possible sur la Corée du Nord.
Les survols sont un tout petit peu plus loin que ceux qui ont eu lieu récemment mais ce type de survols ont déjà eu lieu très régulièrement pendant des années, c’est une démonstration supplémentaire de ce que les États-Unis veulent faire après d’autres démonstrations de force qui ont été faites, en particulier il y a quelque semaines avec la participation d’avions sud-coréens et japonais. Donc on est dans une toute petite escalade des démonstrations de force, mais il n’y a vraiment pas un clivage par rapport à ce qui s’est fait précédemment
Est-ce qu’il n’y a pas un risque de dérapage avec ce type d’opérations ?
[Ces avions américains sont] dans les eaux internationales - mêmes s'ils sont à proximité de la Corée du Nord. S’il y avait un tir missile en direction de ces avions par les Nord-Coréens, d’abord il est peu probable qu’il arrive à les atteindre - ils sont quand même relativement bien protégés par les contre-mesures, relativement obsolètes du côté nord-coréen. D’autre part, ça serait une provocation et un acte de guerre très clair de la part de la Corée du Nord qui justifierait une frappe sur des cibles militaires ou sur des cibles bien précises en Corée du Nord. »
Par RFI
Entre Kim Jong-un et Donald Trump, les noms d'oiseaux fusent. Le « cher leader » qualifie le « chef du monde libre » de « vieux gâteux mentalement dérangé » lequel se moque de ce fou à qui il donne le surnom de « petit homme-fusée », allusion à son goût pour les tirs de missile balistique.
Cette escalade verbale s'est accompagnée hier d'une démonstration de force des Etats-Unis : des bombardiers B-1B Lancer ayant décollé de Guam et escortés par des chasseurs F-15C Eagle venus de la base américaine d'Okinawa ont survolé la mer du Japon, à l'est des côtes nord-coréennes.
Nombreuses options militaires
La porte-parole du Pentagone a précisé que jamais au cours du XXIe siècle des avions américains ne s'étaient approchés aussi près de la Corée du Nord. Dana White a expliqué que Washington voulait montrer d'une part combien il prenait au sérieux le dangereux comportement de Pyongyang, et de l'autre que les Etats-Unis disposaient de nombreuses options militaires qu'ils sont prêts à utiliser pour leur défense et celle de leurs alliés.
Il n'est toutefois pas certain que cette politique de la canonnière impressionne Kim Jong-un au point de l'empêcher de tirer un nouveau missile.
■ Comment l'escalade américano-coréenne peut-elle évoluer ? L'analyse de l'ancien général de brigade et chercheur Jean-Vincent Brisset
« Il y a un moment ou un autre, il faudra qu’il se passe quelque chose, mais ça fait 25 ans qu’on dit qu’un moment ou un autre il faudra qu’il se passe quelque chose, pour le moment il ne s’est rien passé. Il y a eu une période particulièrement favorable à la Corée du Nord, les années Obama qui ont permis à la Corée du Nord de développer sans aucune sanction le programme nucléaire et balistique, il y a eu une reprise en main de la politique américaine à ce niveau-là par Trump avec des méthodes qui sont assez inédites. C'est intéressant de voir que Trump a pris le levier chinois pour essayer de régler le problème et que ce levier chinois l’air de fonctionner puisque les dernières sanctions possibles ce sont les exportations de pétroles et gaz naturel en direction de la Corée du Nord, les Chinois ont accepté de le faire alors que pendant des années, et des années, il n’en était pas question. Il y a vraiment un changement du discours chinois ; semblerait quand même que ce serait une grande partie du levier d’action possible sur la Corée du Nord.
Les survols sont un tout petit peu plus loin que ceux qui ont eu lieu récemment mais ce type de survols ont déjà eu lieu très régulièrement pendant des années, c’est une démonstration supplémentaire de ce que les États-Unis veulent faire après d’autres démonstrations de force qui ont été faites, en particulier il y a quelque semaines avec la participation d’avions sud-coréens et japonais. Donc on est dans une toute petite escalade des démonstrations de force, mais il n’y a vraiment pas un clivage par rapport à ce qui s’est fait précédemment
Est-ce qu’il n’y a pas un risque de dérapage avec ce type d’opérations ?
[Ces avions américains sont] dans les eaux internationales - mêmes s'ils sont à proximité de la Corée du Nord. S’il y avait un tir missile en direction de ces avions par les Nord-Coréens, d’abord il est peu probable qu’il arrive à les atteindre - ils sont quand même relativement bien protégés par les contre-mesures, relativement obsolètes du côté nord-coréen. D’autre part, ça serait une provocation et un acte de guerre très clair de la part de la Corée du Nord qui justifierait une frappe sur des cibles militaires ou sur des cibles bien précises en Corée du Nord. »
Par RFI
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