Lors de la conférence de presse qu’il a animé ce lundi 11 septembre au siège de l’Alliance pour
le changement et la restauration (ACR), l’ancien ministre de l’Habitat, de la Ville et de l’Urbanisme, Bruno Ben Moubamba a entre autre évoqué son éviction du gouvernement Issoze Ngondet II avant de revenir sur le climat sociopolitique que traverse le pays depuis la fin de l’élection présidentielle du 27 août 2016.Abordant cette dernière question, il a expliqué aux hommes et femmes de média les raisons réelles de son rapprochement avec le pouvoir. Pour le président de l’ACR sa décision de rentrer au gouvernement au sortir du scrutin présidentiel avait pour but d’éviter «le chaos» dans lequel semblait aller le pays.
«J’ai décidé en mon âme et conscience, et contre l’opinion manipulée, de préférer la stabilité de l’Etat en soutenant l’Institution du Président de la République et en «prenant acte» des résultats contestés mais bel et bien proclamés par la Cour Constitutionnelle»; a t-il confié.
Poursuivant que «le 31 août 2016, lors des émeutes, que le chaos était proche et que lorsqu’on met à terre les Institutions d’un Etat, au premier rang desquelles les Institutions du Président de la République et de la Cour Constitutionnelle (…) la destruction et la terreur s’installent puis il faut des décennies pour se relever. Tout cela pour maintenir le système ? Non. Trop de sang a déjà coulé à cause de ces gens et je rends hommage aux innocents qui ont sacrifié leur vie ou qui sont emprisonnés pour leur pays».
Par ailleurs concernant les emprisonnements qui ont suivi lors de l’attaque du quartier général de Jean Ping et les jours après, Bruno Ben Moubamba a révélé que lors du dialogue politique organisé par Ali Bongo, il avait plaidé officieusement pour la libération des prisonniers politique. «Cela participe de la désescalade, il est temps de se rassembler autour du patriotisme, on ne peut pas vivre comme des ennemis pendant 6 ans encore. L’une des choses qui m’a étonné lors d’un dialogue, où je suis exclu quelque part par le système, c’est qu’on avait dit que le dialogue allait faire baisser la tension (…) il n’y a pas de baisse de la tension. Nos frères et soeurs qui sont dans les forces de sécurité et défense sont sous tension, parce qu’ils doivent maintenir l’ordre, mais ça ne peut pas durer pendant 6 ans. Donc j’ai moi même plaidé pour la libération des prisonniers politique pendant que j’étais au gouvernement»; a t-il révélé.
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