Loading...

Urgent: L'ONG Amnesty international répond au Gouvernement du Cameroun

Epinglée pour être suppôt de Boko Haram, l’organisation réagit par la voix de son Directeur du
bureau Afrique Centrale et de l’Ouest.
Alioune Tine : «Je m’attendais à une réaction dans laquelle le gouvernement camerounais tenterait de réfuter les résultats de la recherche menée par Amnesty International sur la base de contre-arguments sérieux et de preuves solides et concrètes. Malheureusement cela n’a pas été le cas. J’ajoute qu’Amnesty International a plusieurs fois donné l’occasion au gouvernement de répondre à ses allégations. Mais les autorités n’ont jamais réagi. Donc j’aurai davantage été satisfait si le gouvernement avait effectivement et en temps réel réagi à nos interpellations pourtant envoyées bien avant la parution de ce rapport, et qu’il essaie aujourd’hui de récuser en bloc sans argument. Il est important que l’opinion publique camerounaise comprenne que c’est au mois d’avril, soit trois mois avant la publication du rapport, que nous avions écrit aux autorités pour leur présenter un résumé de nos constatations et solliciter une réaction de leur part. Mais nous n’avons jamais reçu de réponse.
Ensuite, du 20 au 26 mai 2017, j’ai moi-même conduit une délégation d’Amnesty International à Yaoundé pour recueillir le sentiment des pouvoirs publics concernant les conclusions de nos recherches qui, je le répète, n’étaient pas encore publiées. Mais aucun membre du gouvernement n’a accepté de nous rencontrer malgré les multiples demandes d’audience envoyées avant notre déplacement. Pire, les autorités ont interdit une conférence de presse prévue par Amnesty International à Yaoundé le 24 mai dernier, au cours de laquelle nous avions l’intention de présenter des lettres et des pétitions adressées par plus de 310 000 signataires du monde entier, demandant au président Paul Biya de libérer trois étudiants condamnés à 10 ans de prison, uniquement pour avoir échangé une plaisanterie sur Boko Haram par SMS. Tout au long de notre travail de recherche, nous avons demandé à rencontrer le président de la République, le ministre de la Défense, le ministre de la Justice, le ministre de la Communication, le ministre des Relations extérieures et des membres des forces de sécurité. Seul le ministre de la Communication et le secrétaire général du ministère de la Défense ont accepté de nous recevoir, en février 2017. Confronté à une description détaillée des pratiques de torture en question, le représentant du ministère de la Défense a affirmé qu’elles ne relevaient pas de la torture, mais simplement d’une «exploitation approfondie».
Source: lasymbiose-news.com

Subscribe to receive free email updates:

0 Response to "Urgent: L'ONG Amnesty international répond au Gouvernement du Cameroun"

Post a Comment

Loading...