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Cameroun : Crise anglophone : International crisis group craint une révolte armée

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Le rapport que vient de rendre public l’organisation fait état du risque de basculement de la
crise anglophone vers une violence armée. D’après International crisis group, cette crise risque de déstabiliser l’ensemble du pays et peser sur la tenue des élections l’année prochaine.
marche pacifique à Bamenda (nord-ouest anglophone) en novembre 2016
La crise anglophone au Cameroun revisitée en 43 pages par l’ONG International crisis group (ICG). Le rapport que vient de commettre l’organisation invite les autorités camerounaises à prendre la crise anglophone au sérieux, cette dernière pouvant glisser vers une révolte armée : « Au sein du mouvement sécessionniste, bien que la ligne officielle demeure l’obtention de l’indépendance par la non-violence, une propension à la violence commence à naitre », peut-on lire dans le rapport.
D’après ICG, des messages à la lutte armée que des groupes sécessionnistes font circuler sur Whatsapp, les annonces via Facebook du mouvement armé Southern Cameroons Defense Forces sur la libération prochaine de l’Ambazonie (bloc constitué des régions des Nord-Ouest et Sud-ouest anglophones), la création d’un conseil du gouvernement virtuel de l’Ambazonie sont autant de signes qui ne trompe pas : « Tout cela est à prendre au sérieux », avertit l’ONG qui indique que les groupes sécessionnistes font circuler sur le net des vidéos où l’on apprend à fabriquer des cocktails Molotov.
Sortie de crise
Comme solution de sortie de crise, lCG propose le dialogue, la libération des militants anglophones, la mise en place d’une véritable décentralisation ainsi qu’une meilleure représentativité politique et administrative des anglophones. Le rapport remonte aux origines historiques de la crise anglophone qui, d’après ICG, nait de la volonté des présidents Ahmadou Ahidjo (du 18 février 1958 au 4 novembre 1982) et Paul Biya (du 6 novembre 1982) d’assimiler la minorité anglophone. Laquelle volonté a induit un sentiment de marginalisation des anglophones qui représente 20% de la population camerounaise.
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Des étudiants embarqués dans un camion de la police à Buea (sud-ouest anglophone) en novembre 2016
ICG fait savoir dans son rapport que « même si les violences, qui ont fait rage de novembre 2016 à janvier 2017, ont cessé, les éléments de crise demeurent : radicalisation de la diaspora et d’une frange de la population, rupture de confiance avec le gouvernement et violences sociales ciblées ». Et l’organisation de prévenir le gouvernement camerounais de ce que : « Si une solution durable n’est pas trouvée, la prochaine résurgence du problème anglophone pourrait être violente ». L’organisation craint également que cette crise ne se répercute sur l’ensemble du pays et n’impacte sur la tenue des élections en 2018.
Source: hurinews.com


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