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RÉPLIQUE DU SDF (SDF ÉCHO) au RDPC (CAMEROON TRIBUNE) à propos du patriotisme. Qui est FONCIÈREMENT ANTIPATRIOTIQUE? « UN RÉGIME QUI VIT DE LA CORRUPTION ET DES DÉTOURNEMENTS DE DENIERS PUBLICS EST TOTALEMENT DISQUALIFIE POUR DONNER DES LEÇONS DE PATRIOTISME À QUI QUE CE SOIT. »

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RÉPLIQUE DU SDF (SDF ÉCHO) au RDPC (CAMEROON TRIBUNE) à propos du patriotisme.
Qui est FONCIÈREMENT ANTIPATRIOTIQUE?
Article paru dans le journal SDF ECHO du 12/06/2017 avec pour grande Une: Gouvernance au Cameroun: FONCIÈREMENT ANTIPATRIOTIQUE, en réplique à la grande Une du quotidien gouvernemental Cameroon tribune qui avait titré à sa grande Une «Boycott du 20 mai: FONCIÈREMENT ANTIPATRIOTIQUE»
« UN RÉGIME QUI VIT DE LA CORRUPTION ET DES DÉTOURNEMENTS DE DENIERS PUBLICS EST TOTALEMENT DISQUALIFIE POUR DONNER DES LEÇONS DE PATRIOTISME À QUI QUE CE SOIT. »
La crise économique que subit le Cameroun est plus structurelle que conjoncturelle. La corruption et les détournements de deniers publics sont consubstantiels de la nature du régime de Yaoundé. Ces deux fléaux, principaux vecteurs de la mal gouvernance, ont été de tout temps la mamelle nourricière qui permet à ce régime de tenir tous les responsables du système.
Le Cameroun est une curiosité planétaire. Les rares textes pris dans le sens de lutter contre ces gangrènes de la mal gouvernance ont eu l'effet d'un pétard mouillé puisque le système gouvernant ne s'est limité qu'aux proclamations incantatoires. L'article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens n'a jusqu'ici pas été mis en application, 27 ans après son adoption par l'Assemblée nationale. Plusieurs fois classé dans le peloton de tête des pays champions du monde de la corruption, le pays ne s’est toujours pas doté d'un arsenal juridique conséquent en matière de lutte contre l'enrichissement illicite, malgré de nombreuses propositions faites dans ce sens. L'inertie et l'absence de volonté politique en sont les causes principales, malgré les multiples interpellations du SDF qui n'a eu de cesse de questionner le gouvernement sur plusieurs scandales. Quelques cas illustratifs, la liste n'est pas exhaustive.
1- Le scandale des salaires fictifs de l'État: plus de 1920 milliards FCFA détournés en 20 ans.
En 2007, alors qu'on en était à mi-parcours de l'assainissement du fichier solde de l'État du reste imposé au gouvernement par le FMI à la suite d'une rencontre avec les officiels du SDF, le ministre des finances de l'époque a déclaré au cours d'une conférence de presse que le nombre de fonctionnaires avait connu une baisse sensible et que la masse salariale de l'État était passé de 36 milliards à 28 milliards par mois, soit un gain de productivité de 08 milliards par mois. Le groupe parlementaire du Sdf a saisi cette opportunité pour questionner le ministre des finances sur la destination de ces fonds détournés. Motus et bouche cousue. Une projection simple de 08 milliards FCFA détournés par mois permet de se rendre compte que 96 milliards FCFA étaient détournés chaque année, soit 1920 milliards siphonnés des caisses de l'État au seul titre des salaires fictifs depuis 1987, année où la crise économique s'est abattue sur le Cameroun. Ce chiffre est de loin supérieur aux 1420 milliards FCFA de remise de la dette accordée au Cameroun à la faveur de l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE. Moralité : la crise économique au Cameroun était plus structurelle que conjoncturelle. Si le système gouvernant avait combattu dès le départ cette gangrène des salaires fictifs, le Cameroun n'aurait pas subi durant plus de 20 ans les affres des différents programmes drastiques imposés par le FMI qui n'ont abouti qu'à une remise de la dette de 1420 milliards FCFA de remise de la dette à la faveur l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative PPTE. Loin en-dessous de 1920 milliards FCFA détournés en 20 ans au seul titre des salaires fictifs. Malgré les dénonciations incessantes du SDF en rapport avec ce scandale financier monstrueux, aucune action judiciaire n'a été initiée par les parquets de la République. En violation de la loi portant Code pénal qui prescrit à la justice de s'autosaisir, même en cas de simple dénonciation. Il convient de rappeler qu’au Cameroun le Président de la République est en même temps le Président du Conseil supérieur de la magistrature, organe qui gère la carrière des magistrats de l’ordre judiciaire. Allez donc savoir où de situent les blocages.
2- Le scandale des privatisations-braderies sur fond de rétro-commissions servies à la baronnie du système: des centaines de milliards FCFA de préjudice causé au Trésor public.
Le régime de Yaoundé s’est par ailleurs permis de profiter des programmes drastiques du FMI pour procéder à des privatisations-braderies de toutes les entreprises stratégiques qui jadis faisaient notre fierté nationale. Le SDF n'a eu de cesse de proposer la mise sur pied d'une commission d'enquête parlementaire à cet effet avec des missions précises à savoir procéder au chiffrage exact des actifs des entreprises bradées (REGIFERCAM, SNEC, SONEL, ONCPB, CAMSHIP, etc.) au moment de leur privatisation, examiner les raisons qui avaient conduit au retrait de l'État du capital de ces entreprises, évaluer les parts sociales de l'État, apprécier les prix des différentes cessions des parts de l'État et plus précisément les plus-values réalisées, inspecter les identités des véritables acquéreurs des parts de l'État, vérifier le respect des cahiers de charges qui avaient été assignés aux nouveaux acquéreurs ainsi que le problème récurrent de la liquidation des droits des ex-employés de ces entreprises. Cette proposition républicaine du SDF s'est toujours heurtée à un silence assourdissant du système gouvernant qui est sans doute conscient de ce que ces privatisations-braderies n'ont en réalité profité qu'aux multinationales et aux individus tapis dans l'ombre des sphères de décision. Ces derniers, en plus des milliards de rétro-commissions, ont préféré sacrifier les intérêts du peuple camerounais en compensation d'un soutien obscur et détestable des nébuleuses affairistes. La tragédie d’Eseka de novembre dernier a tout au moins eu le mérite de remettre sur la table la question de la Regifercam. On aurait pu faire l’économie de nos morts si les multiples interpellations du parti avaient reçu un avis favorable dès le début. La rupture récente et tardive du contrat d'affermage entre l'État du Cameroun et la CDE est une manifestation patente de l'incurie qui a entouré la privatisation de la défunte Snec qui a abouti à la création de deux entités à savoir la Camwater et la CDE.
3- Le scandale des marchés fictifs de gré à gré: 926 milliards FCFA vampirisés en 2015 pour le seul compte du budget de fonctionnement de l’Etat.
Le rapport de la Chambre des comptes de l'exercice 2015 fait clairement ressortir que 40% du budget de fonctionnement de l'État ont été détournés au cours de cet exercice. Ledit budget se chiffrait à 2315 milliards FCFA. 40% de 2315 milliards FCFA, soit 926 milliards FCFA ont siphonnés des caisses de l’Etat pour le seul compte de cet exercice. Une projection en arrière effectuée sur un minimum de cinq ans et sur la base de ce que le taux de 40% peut être considéré comme le taux moyen de détournement pour ce qui concerne les différents budgets de fonctionnement, fait clairement ressortir que le Trésor public a effectué des paiements non justifiés de plus de 5.000 milliards FCFA. Que dire du budget d'investissement de l'État où l'on observe d'année en année que plusieurs marchés non livrés ont fait l'objet de paiements au niveau du Trésor public.
4- Le refus volontaire de mettre sur pied la Caisse des dépôts et des consignations: entre 6.800 et 12.000 milliards de perte sèche.
La Caisse des dépôts et des consignations est régie par la loi N° 2008/003 du 14 avril 2008. Neuf ans après l'adoption de cette par le Parlement, elle n'a toujours pas été mis sur pied. Cet organisme stratégique aurait pu contribuer au financement de certaines activités notamment les projets étatiques, si l’on s’en tient à l’article 4 de la loi du 14 avril 2008 qui dispose que "La Caisse des dépôts et des consignations peut concourir au développement économique du Cameroun, par l'intermédiaire des structures spécialisées, selon les priorités définies par le gouvernement". Plutôt que de mettre sur pied la Caisse des dépôts et des consignations qui aurait pu financer des projets étatiques, le régime de Yaoundé a opté pour la piste désastreuse de l'endettement frénétique à des taux usuraires et sur fond de forts soupçons de rétro-commissions. Dans des pays sérieux, en plus des mandats et des dépôts, cet organisme intervient sur fonds d’épargne dans les secteurs d’activités tels que l'habitat et les logements sociaux pour assurer la transition démographique, les infrastructures et le transport, l’énergie et le numérique, le tourisme et loisirs, etc. Globalement la Caisse des dépôts et des consignations devrait remplir dans notre pays des missions d’intérêt général en appui des politiques publiques conduites par l’Etat et les collectivités territoriales tout en exerçant des activités concurrentielles. Le refus obstiné de mettre sur pied la Caisse des dépôts et des consignations est désastreuse pour le Cameroun. Ce refus est voulu et entretenu puisque l’argent issu des différents dépôts et consignations enregistrés sur tout le territoire national (voir la loi du 14 avril 2008 régissant les dépôts et consignations) atterrit manifestement dans les comptes privés des nébuleuses pyramidales. Les experts les plus modestes évaluent ces pertes à 6.000 milliards FCFA. Les moins critiques brandissent le chiffre de 12.000 milliards FCFA de perte sèche sur ce seul chapitre depuis plus de trente ans.
La coupe est loin d’être pleine.
Il n'y a que des hommes de mauvaise foi pour ne pas se rendre à l'évidence que la corruption et les détournements de deniers publics constituent la sève du système régnant actuel. L'oligarchie entretient ce climat de la mal gouvernance pour des raisons connues de tous à savoir son maintien au pouvoir, la reproduction filiale de l’élite gouvernante et surtout la rude guerre de succession du « créateur ».
Au regard de ce qui précède, seuls les esprits irrationnels, déséquilibrés ou détraqués peuvent concevoir qu’avec un tel bilan innommable, le régime de Yaoundé puisse se permettre d’avoir encore dans son vocabulaire officiel le mot « patriotisme ». Le ridicule ne tue décidément plus les rossignols du « renouveau ».
Un régime qui durant 35 ans de règne sans partage, a volontairement provoqué et entretenu des pertes sèches égales ou supérieures au PIB national actuel est totalement disqualifié pour donner des leçons de patriotisme à qui que ce soit.
Jean Robert WAFO
Shadow cabinet en charge de l'information et des médias



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