LALLA est Malienne et est la femme de l’international ivoirien de Chelsea Didier Drogba.
Une question qui brûle certainement de nombreuses lèvres à Abidjan : comment avez-vous rencontré et conquis Didier Drogba ?
- En fait Didier a son oncle (Michel Goba, ndlr) qui a joué au football en Bretagne. Didier était avec lui, c’est comme ça que je l’ai rencontré. C’était dans le Morbihan, dans la ville de Vannes.
…
- Lui me connaissait déjà… Je ne sais pas si je peux le dire comme ça, parce que c’est un peu privé quand même (elle rit)… Moi aussi je le connaissais déjà, par rapport à sa cousine qui est une copine à moi…
• Vous vous souvenez du jour de votre première rencontre ?
- Oui, on s’est rencontrés le 10 janvier 2000. Ça fait 17 ans que nous sommes ensemble.
• Vous avez combien d’enfants ?
- Nous en avons trois.
• Quel genre de père est-il ? A-t-il le temps pour s’occuper de l’éducation de ses enfants ?
- Les gens vont peut-être dire que je le dis parce que c’est mon mari. Mais Didier s’occupe très bien de ses enfants. De toute sa famille d’ailleurs. Il est surtout proche de notre fille. Et elle aussi, elle aime beaucoup son papa. Didier, c’est un vrai papa poule pour ses enfants.
• Je suppose que vous allez me dire aussi que c’est un mari parfait…
- (Elle éclate de rire cette fois) Hum ! (elle réfléchit un peu) Comment je vais le décrire ? Vous allez peut être trouver que je ne suis pas objective, mais pour moi, c’est le mari idéal. Je n’ai pas dit qu’il n’a pas de défaut. Comme tout le monde, il a ses défauts. Mais franchement, je n’ai rien de grave à lui reprocher.
• Il y a quelques mois, certains journaux ont dit que vous et Didier étiez partis à Bamako, vous marier…
- Mais non ! Ce n’était pas du tout ça. Nous étions allés à Bamako en simple visite. Didier et moi, nous nous sommes mariés devant Dieu, il y a cinq ans déjà. Et pour moi le mariage religieux, c’est le plus important.
• Vous n’êtes pas encore passés devant le maire ?
- Non, pas encore. Le mariage civil, chaque fois qu’on l’a programmé, il y a eu un empêchement. L’année dernière, par exemple, il y eu la Coupe d’Afrique des nations (CAN), la Coupe du monde… Donc nous n’avons pas pu le faire. Mais ça ne va pas tarder, nous sommes dessus, nous nous préparons (elle rit).
• Où aura-t-il lieu, ce mariage ?
- Sûrement qu’on le fera en Europe. Mais on viendra aussi le célébrer ici, en Côte d’Ivoire, ainsi que dans mon pays au Mali, si Dieu le veut.
• Vous êtes musulmane et lui est chrétien, or les familles musulmanes, en général, aiment voir leurs filles épouser des musulmans…
- Non, la famille n’a rien dit. Je suis musulmane, je suis malienne, mais je ne vais pas non plus le forcer à se convertir à l’Islam. Lui, il est catholique, ça va, ça marche. Je pratique ma religion, lui, pratique la sienne. On a trouvé l’équilibre.
…
Je suis musulmane, certes, mais pas du genre «extrémiste». L’essentiel, c’est que je prie, je fais le jeûne. J’essaie de ne pas faire du mal à mon prochain. Je me mets en pantalon quand je veux, j’ai épousé un catholique…
Autre chose. C’est quoi une journée ordinaire dans votre vie ?
Le matin, quand Didier se lève, c’est les entraînements. Quand il rentre, il s’allonge devant la télé, le temps de manger. Il s’endort un peu. Le soir, c’est encore les entraînements…
Et vous-même ?
Moi, c’est la maison, les enfants. Comme on en a trois, les journées sont vraiment chargées.C’est moi qui m’occupe de tout ce qui est papier administratif, de tout ce qui concerne l’éducation des enfants. Je m’occupe aussi de la cuisine parce que Didier, c’est quelqu’un qui aime bien manger.
• Justement, c’est quoi son plat préféré ?
- Comment je vais dire (elle rit) ? Son plat préféré ? C’est un plat sénégalais, le tchep. Il aime beaucoup ça.
• Ah ! Ce n’est pas le riz ou le foutou à la sauce graine ?
- (Elle éclate de rire) Mais non ! Ce n’est pas le foutou, non !
• Comment gérez-vous ses moments de stress d’avant les grandes compétitions ?
- Moi, je m’inquiète vraiment pour lui des fois. Mais lui, pas vraiment. En fait, c’est une personne qui sait gérer le stress. Il se maîtrise et même s’il est inquiet, ça ne se voit vraiment pas.
• Vous regardez tous ses matches à la télé ?
- Non. Je ne regarde pas ses matches. Mon cœur ne le supporte pas.
• Vous avez peur des coups qu’il peut prendre ?
- Il y a ça. Mais il y a aussi que je suis une mauvaise perdante, donc je préfère ne pas regarder. Je demande le résultat après les matches.
• Vous n’allez jamais le voir jouer au stade non plus ?
- Si, quand même. A Londres, j’y vais quelquefois avec les enfants.
• Le terrible match Côte d’Ivoire-Cameroun à Abidjan en 2005, vous y étiez ?
- Non, il m’a déconseillé de venir, il a eu peur (elle rit). Sinon c’était prévu que je vienne avec la femme de Blaise Kouassi qui est une amie. Mais par contre, j’étais à la CAN et à la Coupe du monde.
• Fréquentez-vous les autres épouses des Eléphants footballeurs ?
- Non, nous ne nous fréquentons pas vraiment. Nous ne sommes pas toutes ensemble. Dans les matches, c’est rare qu’il y ait tout le monde… Je connais la femme de Blaise Kouassi parce que Didier et lui ont joué ensemble à Guingamp. C’est la seule que je fréquente régulièrement. Il y a aussi la femme de Kanga Akalé et celle de Aruna Dindané, on ne se voit pas souvent, mais on essaie de s’appeler de temps en temps.
• J’ai entendu dire que vous vous adaptez difficilement à la vie londonienne…
- Franchement, au début, ça a été très dur. Mais, je n’ai pas trop le choix, là où Didier va, je suis obligée de le suivre.
…
- Nous avons beaucoup de membres de notre famille qui sont en France. En Angleterre, je ne connaissais personne. Il y a aussi la langue qui était une barrière. Mais maintenant ça commence à aller, parce que je prends des cours d’anglais, les enfants vont à l’école et tout.
• Vous travaillez ?
- Non, je ne travaille pas. Quand Didier et moi nous nous sommes rencontrés, je faisais des études d’infirmière. Mais comme on ne reste jamais longtemps dans la même ville, j’ai été obligée d’arrêter ces études.
• Pour vous, qu’est-ce qui compte le plus dans la vie ?
- Pour moi, le plus important dans la vie, c’est mon mari et nos enfants. Je privilégie ma famille. Lui, il joue au football et moi je m’occupe de la maison, des enfants. Le plus important, c’est que Didier soit bien dans sa tête. Donc je m’occupe des affaires de la famille pour qu’il ait l’esprit libre pour se consacrer au football.
• A la fin de la carrière de votre époux, reviendrez-vous vous installer à Abidjan ?
- Oui, la preuve, on est en train de construire notre maison. On va prier le bon Dieu pour que Didier joue jusqu’à 37 ans au moins. Mais ce n’est pas dit qu’à 40 ans on reviendra s’installer ici. Parce qu’après la carrière de footballeur, il y a la reconversion, il y a aussi les enfants. Si les enfants sont plus grands et autonomes, alors, en ce moment-là, on viendra. Moi personnellement, j’aimerais bien m’installer en Afrique.
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