Présenté hier comme une condition sine qua non à l'obtention d'un accord de paix, le sort du président syrien n'est plus «une priorité» pour les États-Unis et la France.
Changement de stratégie à Paris et Washington. Jeudi, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a déclaré à Ankara que «le sort du président Assad, à long terme, sera décidé par le peuple syrien». Peu après, l'ambassadrice américaine à l'ONU a confirmé cette nouvelle orientation. «Quand vous regardez la situation, il faut changer nos priorités, et notre priorité n'est plus de rester assis là, à nous concentrer pour faire partir Assad», a déclaré Nikki Haley. Bachar El-Assad a déjà fait savoir qu'il était prêt à coopérer avec Donald Trump.
Ce vendredi, Jean-Marc Ayrault a lui aussi affirmé que le départ d'Assad n'était plus une priorité. «Si certains veulent à tout prix qu'on place le débat sur: “Est-ce que l'on garde Assad ou est ce que l'on ne garde pas Assad”, ce n'est pas comme cela que la question se pose, a déclaré le ministre des Affaires étrangères français. La question est celle de savoir si la communauté internationale respecte ses propres engagements. Si on veut la paix et la sécurité durables en Syrie, il ne faut pas seulement l'option militaire, il faut l'option politique et l'option politique c'est la négociation pour une transition.»
François Hollande a lui aussi réclamé le départ d'Assad. En 2012, son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius déclarait qu'Assad «ne mériterait pas d'être sur la terre». En 2013, François Hollande état même prêt à lancer une frappe militaire après la découverte de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Il a finalement abandonné ce projet face à l'indécision de Barack Obama. Interrogé directement sur la nécessité du départ d'Assad comme préalable aux négociations de Genève, François Hollande répondait: «Je l'ai dit depuis lontemps. Si cette conférence doit se tenir, c'est pour préparer l'après Bachar El-Assad.»
Ce vendredi, Jean-Marc Ayrault a lui aussi affirmé que le départ d'Assad n'était plus une priorité. «Si certains veulent à tout prix qu'on place le débat sur: “Est-ce que l'on garde Assad ou est ce que l'on ne garde pas Assad”, ce n'est pas comme cela que la question se pose, a déclaré le ministre des Affaires étrangères français. La question est celle de savoir si la communauté internationale respecte ses propres engagements. Si on veut la paix et la sécurité durables en Syrie, il ne faut pas seulement l'option militaire, il faut l'option politique et l'option politique c'est la négociation pour une transition.»
Dès 2011, Obama demande à Assad de «diriger la transition, ou s'écarter»
Alliés au sein de la coalition, Washington et Paris avaient fait du départ de Bachar El-Assad un axe fondamental de leur politique syrienne. Dès mai 2011, Barack Obama exigeait du président syrien qu'il choisisse entre «diriger la transition, ou s'écarter». Alors président de la République, Nicolas Sarkozy suivait l'allié américain.François Hollande a lui aussi réclamé le départ d'Assad. En 2012, son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius déclarait qu'Assad «ne mériterait pas d'être sur la terre». En 2013, François Hollande état même prêt à lancer une frappe militaire après la découverte de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Il a finalement abandonné ce projet face à l'indécision de Barack Obama. Interrogé directement sur la nécessité du départ d'Assad comme préalable aux négociations de Genève, François Hollande répondait: «Je l'ai dit depuis lontemps. Si cette conférence doit se tenir, c'est pour préparer l'après Bachar El-Assad.»
lefigaro.fr
0 Response to "Syrie : Washington et Paris n'exigent plus le départ de Bachar El-Assad"
Post a Comment